Les Gourounsi forment un ensemble de populations d'Afrique de l'Ouest présentes au sud du Burkina Faso , au nord du Ghana[1]et en Côte d'ivoire ¹

Gourounsi

Populations importantes par région
Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso 3 500 000
Drapeau du Ghana Ghana 1 300 000
Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 270 000
Population totale 5 070 000
Autres
Langues Gourounsi (langue)
Religions Christianisme, Animisme, Islam
Ethnies liées Nuni, Kasséna, Lyélé, Nunuma, Sissala, Winiamas

Ils sont répartis du long de la frontière nord du Ghana jusqu'aux localités de Koudougou et Réo. Ils sont constitués de plusieurs sous-groupes répartis dans le centre-sud du Burkina-Faso. Les Kasséna, connus pour leur architecture originale dans la région de , Tiébélé et Léo, les Lélé ou Lyélé dans la région de Réo, les Nuni dans la région de Léo, de Pouni et de Zawara, les Nounouma dans la région de Tchériba, les Sissala autour de Léo, les Ko dans la région de Siby. Leur langue est le Gourounsi.

Ethnonymie

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En fonction des sources et du contexte, on observe de multiples variantes : Gorise, Gourounsis, Gruinse, Grunshi, Grunsi, Grusi, Grusis, Grussi, Guren, Gurensi, Guresa, Gurinse, Gurumsi, Gurunga, Gurunse, Gurunshi, Gurunsi, Gurunsis, Jaman, Youlsi[2].

Selon le docteur Salif Titamba Lankoande[3], le mot Gourounsi proviendrait de la déformation du mot Guru-si qui signifie en langue Djerma du Niger « le fer ne pénètre pas ». Lors de l'invasion des Gourounsi par les Djermas qui ont créé l'émirat de Zabarma qui constitue l'extrême nord du Ghana et le sud du Burkina Faso. Ils sont venus du Niger vers 1860-1899 et conduit par Babatu. Celui-ci ayant recruté dans son armée un bataillon de jeunes hommes forts, les a fait consommer du médicament traditionnel les rendant invulnérables au fer ; on les appelait Guru-si que le langage commun a transformé en « Gurunsi ».

Histoire

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La tradition orale des Gourounsi les dit originaires de la région du lac Tchad. Les études historiques confirment en tout cas leur présence au Burkina Faso[Quoi ?] dès le XIIe siècle[réf. nécessaire].

Malgré les conquêtes de l'empire mossi à partir du XVe siècle et ses raids esclavagistes sur les villages Gourounsi, les différentes communautés de cette ethnie ont toujours conservé autonomie et indépendance. Leur résistance pour garder leur autonomie et leur indépendance est due au groupe Lyélé qui était doté d'une monarchie extraordinaire dirigé par un roi nommé Taga Otiè Bassole que personne n'a pu découvrir jusqu'à présent. Il était doté d'une forte armée de cavaliers bien organisés dans toute la région du Sanguié. Leur arrière base est à Réo[réf. nécessaire].

Sous-groupes

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Patronymes Gourounsi en pays Lyélé

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Le patronyme en pays Lyélé diffère en fonction du genre. Conformément à la tradition, le patronyme de l'homme sera précédé par le mot "Ba" qui désigne le genre masculin, pour cette raison les noms des hommes débutent en règle générale par "Ba", exemple BAMA, BADO, BAYALA, BAZIEMO, BASSOLE, tandis que le nom de famille de la femme débutera par "Kɛïn" (kan) désignant le genre féminin exemple : KANDO, KANYALA, KANZIEMO, KANSOLE. Il est donc coutume de retrouver au sein d'une même famille des noms légèrement différents.

Bien que le patronyme diffère par le radical, on reconnaît tout de même les membres d'une famille par la racine de leur nom, par exemple l'homme de la famille Tiono s'appelle Ba-Tiono et la femme elle s'appelle Kan-Tiono. Il existe cependant des variantes dans les patronymes gourounsi, notamment au sein de populations non autochtones. Ces dernières ont adopté la même logique tout en conservant leur particularité ethnique. Parmi les gourounsi non autochtones, on retrouve entre autres la grande famille N'do/M'po où N'do désigne l'homme et M'po désigne la femme[4].

Aujourd'hui, cette tradition est menacée par l'administration qui veut que homme comme femme portent le nom de leur père dans un souci d'uniformisation.

Culture

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Notes et références

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  1. C. Vermeulen, « Le pays gourounsi », in Willy Delvingt et Cédric Vermeulen (dir.), Nazinga, Les Presses agronomiques de Gembloux, 2007, p. 21 (ISBN 978-2-87016-083-1).
  2. Source RAMEAU, BnF [1]
  3. Salif Titamba Lankoande, Noms de famille (patronymes) au Burkina Faso, Ouagadougou, Burkina Faso, 2004 ?, 106 p.
  4. N.BAKYONO, « LE VILLAGE DE REO : ASPECT HISTORIQUES ASPECTS SOCIOLOGIQUES » avec la collaboration de Aimé Bassambié BASSOLE,2000, p87
  5. Musée Théodore-Monod d'art africain, Dakar
  6. a et b Musée d'Aquitaine, Bordeaux

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (de) Dittmer Kunz, Die sakralen Häuptlinge der Gurunsi im Obervolta-Gebeit, Westafrika, Kommissionsverlag Cram, de Gruyter, Hambourg, 1961, 176 p.
  • Anne-Marie Duperray, Les Gourounsi de Haute-Volta : conquête et colonisation : 1896-1933, F. Steiner, Stuttgart, 280 p. (ISBN 3-515-04112-5) (texte remanié d'une thèse de 3e cycle), 1978)
  • Ned Noll, « Les Français au Gourounsi » in À travers le monde, 1898, p. 21-23
  • Luc Pecquet, L'Habitat Gurunsi, Université Panthéon-Sorbonne, Paris, 1985, 228 p. (mémoire de maîtrise)
  • Louis Tauxier, Le Noir du Soudan : pays Mossi et Gourounsi : documents et analyses, E. Larose, Paris, 1912, 796 p.

Articles connexes

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Liens externes

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