Gouvernement provisoire de la République algérienne
Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), (en arabe: الحكومة المؤقتة للجمهورية الجزائرية), est le bras politique et gouvernemental du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’indépendance de l’Algérie. Le GPRA a négocié les accords de paix (accords d'Évian) avec la France en 1962.
(ar) الحكومة المؤقتة للجمهورية الجزائرية
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(3 ans, 10 mois et 16 jours)
Drapeau |
Sceau |
Statut | Gouvernement provisoire |
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Texte fondamental | Statuts des Institutions provisoires de l'État algérien[1] |
Capitale |
De jure : Alger |
Langue(s) | Français, arabe |
Proclamation du GPRA depuis Le Caire. | |
Accords d'Évian et cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. | |
Le GPRA rentre à Alger. | |
Proclamation officielle de l'indépendance de l’Algérie. | |
Création d'un Bureau politique dissident par Ben Bella à Tlemcen. | |
Élection d'une assemblée constituante. | |
Proclamation de la République algérienne démocratique et populaire. |
19 septembre 1958 - 9 août 1961 | Ferhat Abbas |
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9 août 1961 - 4 août 1962 | Benyoucef Benkhedda |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Histoire
modifierLe Comité de coordination et d'exécution (CCE), créé par le congrès de la Soummam du , est le premier organe exécutif de la révolution algérienne, précurseur du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Il est politiquement responsable devant le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), qui constitue un embryon de parlement dont les membres sont désignés par cooptation, faute de pouvoir organiser des élections en raison de l'état de guerre en Algérie.
Le , le CNRA vote une résolution donnant délégation au CCE pour former un gouvernement provisoire algérien, afin de parachever la mise en place des institutions de la « Révolution » et la reconstruction d'un État algérien moderne. Lors de sa réunion du au au Caire, il charge le CCE d'annoncer la création du « Gouvernement provisoire de la République algérienne » (GPRA), dont le nom a été choisi, à dessein, pour rappeler celui du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), qui gouverna la France à la Libération[2].
L'annonce officielle a lieu le [3] au Caire. Le même jour, le président du GPRA, Ferhat Abbas, fait sa première déclaration publique, définissant les circonstances de la naissance de ce gouvernement et les objectifs qu'il doit atteindre. Le jour même, il est reconnu par l'Irak, la Libye, le Maroc et la Tunisie[4].
Cet événement met les autorités françaises, qui prétendaient ne pas avoir d'interlocuteur pour négocier, devant le fait accompli.
Entre 1958 et 1962, il y eut trois formations du Gouvernement provisoire de la République algérienne.
Composition des gouvernements
modifierPremier gouvernement ( - )
modifierLe premier gouvernement était composé de[5],[6] :
- Président du GPRA : Ferhat Abbas
- Vice-président, Ministre des forces armées : Krim Belkacem
- Vice-président, Ministre d'État : Ahmed Ben Bella (en prison)
- Ministre d'État : Hocine Aït Ahmed (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Boudiaf (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Khider (en prison)
- Ministre d'État : Rabah Bitat (en prison)
- Ministre des Affaires extérieures : Mohamed Lamine Debaghine (démissionne le [7])
- Ministre de l'Armement et du Ravitaillement : Mahmoud Cherif
- Ministre de l'Intérieur : Lakhdar Bentobal
- Ministre des Liaisons générales et Communications : Abdelhafid Boussouf
- Ministre des Affaires nord-africaines : Abdelhamid Mehri
- Ministre des Affaires économiques et des Finances : Ahmed Francis
- Ministre de l'Information : M'Hamed Yazid
- Ministre des Affaires sociales : Benyoucef Benkhedda
- Ministre des Affaires culturelles : Ahmed Taoufik El Madani
- Secrétaire d'État : Lamine Khene
- Secrétaire d'État : Omar Oussedik
- Secrétaire d'État : Mostefa Stambouli (en)
Deuxième gouvernement ( - )
modifierLe deuxième gouvernement[8] était composé de :
- Président du GPRA : Ferhat Abbas
- Vice-président, ministre des Affaires étrangères : Krim Belkacem
- Vice-président, ministre d'État : Ahmed Ben Bella (en prison)
- Ministre d'État : Hocine Aït Ahmed (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Boudiaf (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Khider (en prison)
- Ministre d'État : Rabah Bitat (en prison)
- Ministre d'État : Saïd Mohammedi
- Ministre des Affaires sociales : Abdelhamid Mehri
- Ministre de l'Intérieur : Lakhdar Bentobal
- Ministre des Liaisons générales et Communications : Abdelhafid Boussouf
- Ministre des Affaires économiques et des Finances : Ahmed Francis
- Ministre de l'Information : M'Hamed Yazid
Troisième gouvernement ( - )
modifierLe troisième et dernier gouvernement était composé de :
- Président du GPRA : Benyoucef Benkhedda
- Vice-président, ministre de l'Intérieur : Krim Belkacem
- Vice-président, ministre d'État : Ahmed Ben Bella (en prison)
- Vice-président, ministre d'État : Mohamed Boudiaf (en prison)
- Ministre d'État : Hocine Aït Ahmed (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Khider (en prison ; démissionne le )
- Ministre d'État : Rabah Bitat (en prison)
- Ministre d'État : Saïd Mohammedi
- Ministre d'État : Lakhdar Bentobal
- Ministre des Affaires étrangères : Saâd Dahlab
- Ministre des Liaisons générales et Communications : Abdelhafid Boussouf
- Ministre de l'Information : M'Hamed Yazid
Reconnaissance internationale
modifierNotes et références
modifier- Gilbert Meynier, « La « Révolution » du FLN (1954-1962) », Insaniyat / إنسانيات, nos 25-26, , p. 7–25 (ISSN 1111-2050 et 2253-0738, DOI 10.4000/insaniyat.6143, lire en ligne, consulté le )
- « Indépendances - Formation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) [muet] », Institut national de l'audiovisuel (consulté le )
- Philippe Herreman, « Le « gouvernement provisoire de la République algérienne » dix mois après sa constitution », Le Monde diplomatique, , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
- (ar) « اعترافات الدول بالحكومة المؤقتة - الثورة الجزائرية » [« La reconnaissance du gouvernement intérimaire par les États - la révolution algérienne »], sur Glorieuse Algérie (consulté le )
- Philippe Tripier, Autopsie de la guerre d'Algérie, Paris, Éditions France-Empire, , 648 p. (OCLC 299920197, BNF 38963669)
- « GPRA 1958 » [archive du ], sur guerre d'algerie jour par jour
- Ali Chérif Deroua, « La réunion du GPRA du 29 juin au 10 juillet 1959 : L’année 1959 a été très difficile pour la Révolution », Le Quotidien d'Oran, (lire en ligne)
- Mohammed Harbi, Le F.L.N, mirage et réalités : des origines à la prise du pouvoir (1945-1962), Paris, Les éditions J.A.,
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Achour Cheurfi, La classe politique algérienne : de 1900 à nos jours, Alger, Société des Ecrivains, , 511 p. (ISBN 9961-64-292-9, lire en ligne)