Gracula

genre d'oiseaux

Le genre Gracula inclut les deux espèces de mainates, des oiseaux passériformes de la famille des sturnidés, c'est-à-dire proches des étourneaux. Ces oiseaux noirs ont la faculté d'imiter la voix humaine, comme le font les perroquets.

Dénomination

modifier

Ce terme est probablement un emprunt à l'indo-portugais mainato, nom d'un oiseau chanteur vivant près d'un point d'eau, issu probablement d'une métaphore puisque ce terme désigne un homme dont le métier consiste à laver le linge des autres[1]. Il est attesté en français depuis au moins 1775, date de parution de l'œuvre de Georges-Louis Leclerc de Buffon.

Le terme mainate désigne officiellement, en se basant sur la liste de la CINFO, seulement les deux espèces de ce genre, à savoir le Mainate de Ceylan et le Mainate religieux. Cependant ce terme est souvent appliqué à une multitude de Sturnidae de couleur noire, d'origine d'Asie du Sud-est ou d'Amérique.

D'autres espèces peuvent être appelées mainates, par exemple :

Nom scientifique nom CINFO Nom vernaculaire
Leucopsar rothschildi Étourneau de Rothschild Mainate de Bali
Les espèces du genre Acridotheres comme le Martin triste ou mainate triste
Plusieurs espèces du genre Mino comme le Mino de Dumont Mainate à face jaune
Plusieurs espèces du genre Basilornis comme le Basilorne de Céram Mainate des Moluques
Plusieurs espèces du genre Streptocitta comme le Streptocitte à cou blanc Mainate à gorge blanche
Enodes erythrophris Énode à sourcils rouges Mainate à sourcils rouges
Scissirostrum dubium Scissirostre des Célèbes Mainate dubitatif
Plusieurs espèces de Quiscalus comme le Quiscale des marais ou mainate des marais
Plusieurs espèces de Euphagus comme le Quiscale rouilleux ou mainate rouilleux

Description

modifier

Leur plumage est généralement noir brillant ; ces oiseaux mesurent habituellement une vingtaine de centimètres. Ils peuvent vivre de 15 à 30 ans. Leur bec est jaune.

Ils sont considérés comme étant parmi les meilleurs « oiseaux parleurs » de par leur capacité exceptionnelle à reproduire des sons, comme peuvent aussi le faire certains perroquets[2].

Élevage en captivité

modifier

S'ils sont élevés en captivité, il est nécessaire de les mettre dans une grande cage. Leur alimentation peut alors se composer d'une pâtée spéciale pour mainates et de granulés. Ils aiment également les fruits (poires, pommes, figues…).

Il est nécessaire de couper régulièrement leurs ongles et de leur donner de quoi se baigner tous les jours. Le mainate adore les bains de soleil et craint le froid et les courants d'air.

Le mainate imite, souvent mieux que les perroquets, les sons et même la voix humaine, à condition bien sûr qu'on l'ait eu tout jeune[3]. Il faut bien réfléchir avant de prendre un mainate chez soi car cet animal est très sale. Quand il mange il secoue la tête et projette des aliments tout autour de la cage. La cage doit être nettoyée pratiquement tous les jours car le mainate produit des excréments liquides et abondants.

Systématique

modifier
Diversité des faciès.

D'après la classification de référence (version 5.2, 2015) du Congrès ornithologique international[4] (ordre phylogénique) :


Répartition

modifier
répartition des espèces.

Les oiseaux du genre Gracula sont originaires du Sud-Est asiatique.

Évocation artistique

modifier

Le don d'"oiseau parleur" qui imite la voix humaine du Mainate sert de base au scénario du court-métrage "Noces" (3 minutes) réalisé par le thaïlandais Banjong Pisanthanakun, court-métrage du film à sketches The ABC's of Death.

Le compositeur Olivier Messiaen s'est inspiré de son chant dans l'une des pièces de ses oiseaux exotiques, écrites entre 1955 et 1956[5].

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Références taxinomiques

modifier

Références

modifier
  1. Chronica de Bisnaga ds Dalg., emprunter au malayalam maṇṇaṭṭan, maṇṇaṭṭi. 1525
  2. Vidéo d'un mainate répétant des mots souvent entendus
  3. Jean-Pierre Ternaux et Francois Clarac, Le Bestiaire cérébral, CNRS, , 370 p. (ISBN 9782271074065, lire en ligne).
  4. Congrès ornithologique international, version 6.1, 2016
  5. Institut de Recherche et Coordination Acoustique / Musique (IRCAM), « Notice de Oiseaux exotiques », sur brahms.ircam.fr