Grand Prix automobile d'Allemagne 1963

course automobile
Grand Prix d'Allemagne 1963
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 15
Longueur du circuit 22,810 km
Distance de course 342,150 km
Conditions de course
Météo temps chaud et ensoleillé
Affluence environ 100 000 spectateurs
Résultats
Vainqueur John Surtees,
Ferrari,
h 13 min 6 s 8
(vitesse moyenne : 154,222 km/h)
Pole position Jim Clark,
Lotus-Climax,
min 45 s 8
(vitesse moyenne : 156,173 km/h)
Record du tour en course John Surtees,
Ferrari,
min 47 s 0
(vitesse moyenne : 155,818 km/h)

Le Grand Prix d'Allemagne 1963 (XXV Grosser Preis von Deutschland), disputé sur le Nürburgring le , est la cent-dix-septième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la sixième manche du championnat 1963.

Contexte avant la course modifier

Le championnat du monde modifier

Depuis 1961, la Formule 1 suit la réglementation 1 500 cm3 (dérivée de l'ancienne Formule 2 de la période 1957 à 1960). Initialement prévue pour une période de trois ans, la formule a été prolongée de deux années supplémentaires par la Commission sportive internationale, garantissant la stabilité technique jusqu'à fin 1965[1]. La réglementation s'appuie sur les points suivants[2] :

  • interdiction des moteurs suralimentés
  • cylindrée minimale : 1 300 cm3
  • cylindrée maximale : 1 500 cm3
  • poids minimal : 450 kg (à sec)
  • double circuit de freinage obligatoire
  • arceau de sécurité obligatoire (le haut du cerceau devant dépasser le casque du pilote)
  • démarreur de bord obligatoire
  • carburant commercial
  • ravitaillement en huile interdit durant la course

La première partie de la saison a été totalement dominée par Jim Clark qui, sans un problème de boîte de vitesses au Grand Prix de Monaco, aurait remporté les cinq épreuves du championnat déjà disputées. Le pilote écossais a facilement imposé sa Lotus dans les autres manches et personne ne semble en mesure de l'empêcher de remporter le titre mondial, son principal rival Graham Hill ayant subi beaucoup de revers depuis sa victoire à Monaco.

Le circuit modifier

Hatzenbach
La descente d'Hatzenbach, sur la «Nordschleife», lors des 1000 kilomètres du Nürburgring 1963.

Inauguré en 1927 après deux années de travaux de construction, le Nürburgring est le plus vaste circuit permanent d'Europe, sa réalisation ayant nécessité l'emploi de deux mille cinq cents ouvriers[3]. En plein cœur du massif de l'Eifel, il est composé de deux parties : la boucle nord (Nordschleife, 22,8 kilomètres) et la boucle sud (Südschleife, 7,7 kilomètres). Si à l'origine les grandes compétitions internationales empruntaient l'intégralité du circuit (28,3 kilomètres par combinaison des deux boucles), c'est depuis l'après-guerre sur la seule Nordschleife que se déroulent les compétitions majeures (Grand Prix F1, 1000 kilomètres du Nürburgring, Grand Prix moto), la Südschleife étant surtout réservée aux épreuves nationales. Le record officiel de la boucle nord est détenu par Phil Hill, auteur d'un tour à 152,7 km/h de moyenne au volant de sa Ferrari lors du Grand Prix d'Allemagne 1961.

Monoplaces en lice modifier

  • BRM P57 & P61 "Usine"
BRM
La BRM P57 (vue ici à Zandvoort).

L'équipe de Bourne a apporté quelques améliorations à sa nouvelle P61, à structure semi-monocoque : la suspension avant a été renforcée et le radiateur d'huile a été déplacé vers l'avant, tandis que la boîte à transistors a été repositionnée dans une zone mieux ventilée. Graham Hill dispose du seul exemplaire construit, mais pourra également utiliser en voiture de réserve sa P57 (à châssis tubulaire) de la saison précédente, son coéquipier Richie Ginther pilotant un modèle identique. Ces monoplaces sont équipées d'un moteur V8 à injection indirecte Lucas d'une puissance de 208 chevaux à 11000 tr/min, accouplé à une boîte six vitesses. Pesant 470 kg à vide, la P61 est 5 kg plus légère que la P57[4]. La Scuderia Centro Sud a racheté à BRM la première P57 construite ; équipée de l'ancienne boîte à cinq rapports, elle est confiée à Lorenzo Bandini[5].

  • Lotus 25 "Usine"

Le Team Lotus engage deux Lotus 25 à châssis monocoque pour Jim Clark et Trevor Taylor. À la fois légères (455 kg) et très rigides, ces monoplaces bénéficient d'une tenue de route nettement supérieure à celle de leurs concurrentes. Elles sont dotées d'un moteur V8 Coventry Climax FWMV à injection développant 198 chevaux à 9500 tr/min. Celle de Clark est équipée d'une boîte ZF à cinq vitesses tandis que la voiture de Taylor est munie d'une boîte Colotti à six rapports[6].

  • Lotus 24 privées

Colin Chapman refusant pour l'instant de commercialiser ses monocoques, ses clients ne peuvent disposer que des Lotus 24, à châssis multitubulaire. Moins rigides que les 25, les 24 s'avèrent toutefois suffisamment compétitives pour attirer écuries et pilotes privés. Pesant 455 kg, elles peuvent utiliser au choix le moteur V8 Climax ou le V8 BRM. L'équipe BRP a amené ses deux 24 à moteur BRM pour Innes Ireland et Jim Hall. Jo Siffert a également opté pour le moteur BRM sur sa Lotus 24 qu'il a rachetée en début d'année à l'Écurie Filipinetti[7], tandis que le Niçois Bernard Collomb a monté sur la sienne un moteur Climax. Masten Gregory devait disposer de la 24 à moteur BRM de l'équipe Parnell, mais cette voiture n'a pu être préparée à temps et le pilote américain a dû déclarer forfait.

  • Lotus 18 privées
La Cooper T66 de Joakim Bonnier, aux couleurs de Rob Walker.

Tim Parnell s'aligne sur une ancienne Lotus 18 à moteur quatre cylindres Climax FPF (152 chevaux), engageant un modèle identique pour le vétéran belge André Pilette. Ayant racheté un lot de moteurs de course à l'usine Borgward lors de la liquidation de l'entreprise allemande, le pilote-mécanicien Kurt Kuhnke a adapté cette mécanique sur les deux Lotus 18 qu'il possède. Malgré un retentissant échec au Grand Prix de Solitude (moteurs cassés sur sa voiture et sur celle de son coéquipier Ernst Maring), Kunhke tente à nouveau sa chance au Nürburgring. Alimenté par injection, le moteur quatre cylindres Borgward délivre 170 chevaux[8].

  • Cooper T66 "Usine"

Blessé dans un accident de la route, John Cooper a momentanément cédé la direction de course à Ken Tyrrell. L'équipe engage deux T66 à moteur V8 Climax à injection pour Bruce McLaren et Tony Maggs. Très proche de la précédente T60, la T66, conçue par Owen Maddock, dispose d'un classique châssis tubulaire. Elle utilise un moteur V8 Climax à injection, accouplé à une boîte de vitesses à six rapports élaborée en interne. Elle pèse 460 kg à vide[4].

  • Cooper T66 & T60 privées

Rob Walker engage sa T66 à moteur V8 Climax et boîte Colotti à six rapports pour Joakim Bonnier, qui bénéficie d'un moteur neuf. La Scuderia Centro Sud a récemment acquis une T60 à moteur Climax V8, confiée au pilote portugais Mário Cabral.

  • Ferrari 156 "Usine"

La nouvelle monoplace à structure monocoque n'étant pas tout à fait achevée, la Scuderia Ferrari s'appuie une nouvelle fois sur ses 156-63 à châssis tubulaire. Ces voitures sont dotées d'un moteur V6 à injection directe Bosch délivrant 200 chevaux à 10500 tr/min, accouplé à une boîte six vitesses. Elles pèsent 480 kg à vide[9]. Brûlé lors des 24 Heures du Mans[10], Willy Mairesse est désormais rétabli et effectue sa rentrée au côté de John Surtees.

  • Brabham BT7 "Usine"
Vainqueur du grand Prix de Solitude sur cette BT3, Jack Brabham a réussi son challenge de pilote-constructeur.

Un an après la réalisation, en collaboration avec l'ingénieur Ron Tauranac, de sa première monoplace, l'ancien champion du monde Jack Brabham a vu sa persévérance récompensée en s'imposant au Grand Prix de Solitude, après avoir mené la course de bout en bout[11]. Pour le Nürburgring, le pilote-constructeur a récupéré le moteur V8 Climax à injection de la BT3 victorieuse le week-end précédent pour le monter sur la BT7 qu'il utilise habituellement dans les épreuves du championnat du monde. Son coéquipier Dan Gurney dispose d'un modèle identique. Évolution de la BT3, la BT7 est une monoplace à châssis multitubulaire. Équipée d'une boîte de vitesses Hewland à cinq rapports, elle pèse 470 kg à vide[4].

  • BRP MK1 "Usine"

Sous la direction d'Alfred Moss et de Ken Gregory, l'écurie British Racing Partnership s'est lancée dans la réalisation de sa propre monoplace. Pour la conception de la BRP Mk1, le chef mécanicien Tony Robinson s'est nettement inspiré de la Lotus 25, reprenant le principe de la structure monocoque. Pesant 475 kg à vide, la Mk1 est équipée d'un moteur V8 BRM à injection accouplé à une boîte de vitesses Colotti à six rapports. Un seul exemplaire a été construit, confié depuis le Grand Prix de Belgique à l'Écossais à Innes Ireland[12].

  • Lola Mk4 & Mk4A privées

Reg Parnell engage une Lola Mk4A (490 kg, châssis multitubulaire, moteur V8 Climax à injection, boîte de vitesses Colotti à six rapports) pour Chris Amon. Le jeune pilote néo-zélandais dispose également, en guise de mulet, d'une Mk4, version un peu moins évoluée dont le châssis est un peu plus lourd, équipée d'un V8 Climax à carburateurs[13].

  • Scirocco SP

L'Américain Hugh Powell engage ses deux Scirocco SP à moteur V8 BRM pour Tony Settember et Ian Burgess. Conçues par Hugh Aiden-Jones, ces monoplaces à châssis tubulaire s'inspirent de l'Emeryson Mk3 de 1962[14].

  • Gilby

Ian Raby s'aligne sur sa Gilby, monoplace rachetée lors de la liquidation du petit constructeur anglais et équipée d'un moteur V8 BRM accouplé à une boîte Colotti à six rapports[15].

  • ATS 100 "Usine"

L'équipe Automobili Turismo e Sport a procédé à de nombreuses modifications sur ses ATS 100, qui s'étaient montrées très décevantes lors de leurs premières sorties. La rigidité du châssis multitubulaire a été augmentée et le circuit de lubrification du moteur V8 modifié. Ces monoplaces de 460 kg, dont la transmission est assurée par une boîte Colotti à six rapports, ont une puissance de l'ordre de 190 chevaux[16].

  • Porsche 718 privées

Épaulé pour la circonstance par le pilote allemand Gerhard Mitter, Carel Godin de Beaufort a engagé ses deux anciennes Porsche 718 (moteur quatre cylindres à plat refroidi par air, 165 chevaux[17]).

Coureurs inscrits modifier

Liste des pilotes inscrits[18]
no  Pilote Écurie Constructeur Modèle N° châssis Moteur Pneumatiques Commentaire
1 Graham Hill Owen Racing Organisation BRM BRM P61 611 BRM P56 V8 D voiture seulement utilisée aux essais
1 Graham Hill Owen Racing Organisation BRM BRM P57 5785 BRM P56 V8 D voiture de réserve, choisie pour la course
2 Richie Ginther Owen Racing Organisation BRM BRM P57 5784 BRM P56 V8 D
3 Jim Clark Team Lotus Lotus Lotus 25 25 R4 Coventry Climax FWMV V8 D
4 Trevor Taylor Team Lotus Lotus Lotus 25 25 R2 Coventry Climax FWMV V8 D
5 Bruce McLaren Cooper Car Company Cooper Cooper T66 F1-4-63 Coventry Climax FWMV V8 D
6 Tony Maggs Cooper Car Company Cooper Cooper T66 F1-5-63 Coventry Climax FWMV V8 D
7 John Surtees SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 156-63 156/0002 Ferrari 178 V6 (120°) D
8 Willy Mairesse SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 156-63 156/0003 Ferrari 178 V6 (120°) D
9 Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT7 F1-2-63 Coventry Climax FWMV V8 D
10 Dan Gurney Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT7 F1-1-63 Coventry Climax FWMV V8 D
11 Phil Hill Automobili Turismo e Sport ATS ATS 100 100-01 ATS V8 D
12 Giancarlo Baghetti Automobili Turismo e Sport ATS ATS 100 100-02 ATS V8 D
14 Innes Ireland British Racing Partnership BRP BRP MkI BRP/1-63 BRM P56 V8 D voiture accidentée au début des essais
14 Innes Ireland British Racing Partnership Lotus Lotus 24 24-944 BRM P56 V8 D voiture de réserve, utilisée pour la course
15 Lorenzo Bandini Scuderia Centro Sud BRM BRM P57 5781 BRM P56 V8 D
16 Joakim Bonnier Rob Walker Racing Team Cooper Cooper T66 F1-2-63 Coventry Climax FWMV V8 D
17 Carel Godin de Beaufort Ecurie Maarsbergen Porsche Porsche 718 718-201 Porsche 547/3 F4 D
18 Joseph Siffert Siffert Racing Team Lotus Lotus 24 24-950 BRM P56 V8 D
19 Masten Gregory Reg Parnell Racing Lotus Lotus 24 24 P1 BRM P56 V8 D forfait
20 Jim Hall British Racing Partnership Lotus Lotus 24 24-945 BRM P56 V8 D
21 Chris Amon Reg Parnell Racing Lola Lola Mk4A BRGP-44 Coventry Climax FWMV V8 D
21 Chris Amon Reg Parnell Racing Lola Lola Mk4 BRGP-42 Coventry Climax FWMV V8 D mulet, seulement utilisé aux essais
22 Mário Cabral Scuderia Centro Sud Cooper Cooper T60 F1-17-61 Coventry Climax FWMV V8 D
23 Tony Settember Scirocco Racing Cars Scirocco Scirocco SP SP-1-63 BRM P56 V8 D
24 Ian Burgess Scirocco Racing Cars Scirocco Scirocco SP SP-2-63 BRM P56 V8 D
25 Ian Raby Ian Raby Racing Gilby Gilby 62 02 BRM P56 V8 D
26 Gerhard Mitter Ecurie Maarsbergen Porsche Porsche 718 718-202 Porsche 547/3 F4 D
27 Kurt Kuhnke Privé Lotus Lotus 18 18-914 Borgward L4 D
28 Bernard Collomb Privé Lotus Lotus 24 24-949 Coventry Climax FWMV V8 D
29 André Pilette Tim Parnell Lotus Lotus 18/21 18-917 Coventry Climax FPF MkII L4 D
30 Tim Parnell Tim Parnell Lotus Lotus 18/21 18-915 Coventry Climax FPF MkII L4 D

Qualifications modifier

Trois séances qualificatives sont programmées, deux le vendredi et une le samedi précédant la course[1].

Première séance - vendredi 2 août (matin) modifier

La première séance d'essais a lieu le vendredi matin, sur une piste parfaitement sèche. Parmi les premiers à s'élancer, Innes Ireland sort de la route lors de son premier tour, endommageant sérieusement sa BRP. Le pilote écossais parvient à la ramener au stand, mais devra se rabattre sur sa Lotus de réserve le reste du week-end. John Surtees se montre d'emblée très à l'aise au volant de sa Ferrari, après avoir activement pris part aux réglages des suspensions de sa monoplace. Il est le premier à descendre sous le seuil des neuf minutes au tour et parvient en fin de séance à tourner à près de 156 km/h de moyenne, améliorant d'une demi-seconde le meilleur temps obtenu par Dan Gurney et sa Porsche l'année précédente. Après avoir brièvement essayé sa BRM P61, Graham Hill s'est rabattu sur son ancien modèle, qu'il s'est contenté de mettre au point sans chercher la performance, comme de nombreux autres pilotes qui n'effectué qu'un seul tour avant de rentrer au stand pour peaufiner leurs réglages. Satisfait des siens, Lorenzo Bandini est parmi les plus assidus en piste, le jeune pilote italien réalisant en fin de matinée le deuxième meilleur temps au volant de sa BRM privée, devançant la Lotus de Jim Clark, mais à plus de douze secondes toutefois de Surtees.

John Surtees
John Surtees, de loin le plus rapide de la première séance d'essais sur sa Ferrari.
Résultats de la première séance[19]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 John Surtees Ferrari 8 min 46 s 7
2 Lorenzo Bandini BRM 8 min 59 s 3 + 12 s 6
3 Jim Clark Lotus-Climax 9 min 02 s 0 + 15 s 3
4 Richie Ginther BRM 9 min 02 s 8 + 16 s 1
5 Jack Brabham Brabham-Climax 9 min 04 s 2 + 17 s 5
6 Willy Mairesse Ferrari 9 min 05 s 5 + 18 s 8
7 Graham Hill BRM 9 min 11 s 8 + 25 s 1
8 Jo Siffert Lotus-BRM 9 min 23 s 3 + 36 s 6
9 Joakim Bonnier Cooper-Climax 9 min 24 s 3 + 37 s 6
10 Trevor Taylor Lotus-Climax 9 min 33 s 8 + 47 s 1
11 Gerhard Mitter Porsche 9 min 34 s 8 + 48 s 1
12 Carel Godin de Beaufort Porsche 9 min 34 s 9 + 48 s 2
'13 Dan Gurney Brabham-Climax 9 min 38 s 2 + 51 s 5
14 Tony Maggs Cooper-Climax 9 min 45 s 4 + 58 s 7
15 Innes Ireland Lotus-BRM 9 min 48 s 1 + 1 min 01 s 4
16 Jim Hall Lotus-BRM 9 min 50 s 1 + 1 min 03 s 4
17 Bruce McLaren Cooper-Climax 10 min 01 s 5 + 1 min 14 s 8
18 Bernard Collomb Lotus-Climax 10 min 11 s 4 + 1 min 24 s 7
19 Ian Raby Gilby-BRM 10 min 44 s 7 + 1 min 58 s 0
20 Tim Parnell Lotus-Climax 11 min 07 s 2 + 2 min 20 s 5
21 André Pilette Lotus-Climax 11 min 16 s 9 + 2 min 30 s 2
22 Mário Cabral Cooper-Climax 14 min 20 s 3 + 5 min 33 s 6
23 Kurt Kuhnke Lotus-Borgward 14 min 48 s 1 + 6 min 01 s 4

Deuxième séance - vendredi 2 août (après-midi) modifier

Il se met à pleuvoir en début d'après-midi, aussi les quatre-vingt-dix minutes d'essais se déroulent-elles sur une piste entièrement détrempée. Dans ces conditions, c'est Clark qui va se montrer le plus rapide, avec un tour à plus de 140 km/h de moyenne, reléguant Surtees à plus de deux secondes et demie.

Résultats de la deuxième séance[19]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Jim Clark Lotus-Climax 9 min 44 s 0
2 John Surtees Ferrari 9 min 46 s 6 + 2 s 6
3 Richie Ginther BRM 9 min 55 s 0 + 11 s 0
4 Joakim Bonnier Cooper-Climax 9 min 58 s 6 + 14 s 6
5 Jo Siffert Lotus-BRM 9 min 59 s 3 + 15 s 3
6 Tony Maggs Cooper-Climax 10 min 04 s 4 + 20 s 4
7 Bruce McLaren Cooper-Climax 10 min 09 s 9 + 25 s 9
8 Graham Hill BRM 10 min 13 s 8 + 29 s 8
9 Carel Godin de Beaufort Porsche 10 min 21 s 5 + 37 s 5
10 Lorenzo Bandini BRM 10 min 28 s 0 + 44 s 0
11 Trevor Taylor Lotus-Climax 10 min 34 s 2 + 50 s 2
12 Innes Ireland Lotus-BRM 10 min 37 s 9 + 53 s 9
13 Willy Mairesse Ferrari 10 min 41 s 2 + 57 s 2
14 Dan Gurney Brabham-Climax 10 min 41 s 4 + 57 s 4
15 Gerhard Mitter Porsche 10 min 58 s 8 + 1 min 14 s 8
16 Jack Brabham Brabham-Climax 11 min 17 s 8 + 1 min 33 s 8
17 Jim Hall Lotus-BRM 11 min 19 s 0 + 1 min 35 s 0
18 André Pilette Lotus-Climax 11 min 20 s 1 + 1 min 36 s 1
19 Ian Raby Gilby-BRM 11 min 37 s 1 + 1 min 53 s 1
20 Tim Parnell Lotus-Climax 12 min 02 s 2 + 2 min 18 s 2
21 Kurt Kuhnke Lotus-Borgward 12 min 53 s 2 + 3 min 09 s 2

Troisième séance - samedi 3 août (matin) modifier

Le temps s'est rétabli le samedi matin, et la piste est parfaitement sèche. Au stand ATS, les deux monoplaces viennent seulement d'arriver, sérieusement endommagées par un accident durant leur transport ; les mécaniciens de l'équipe italienne vont tenter d'en mettre une des deux au point pour permettre à Phil Hill de se qualifier, en vain car ils ne parviendront pas à démarrer le moteur[11]. Clark se met rapidement en action et parvient à améliorer de près d'une seconde le temps réalisé la veille par Surtees. Ce dernier ne peut répliquer, le châssis de sa Ferrari s'étant fissuré au début de la séance, mais le pilote anglais réalise néanmoins le deuxième meilleur temps de la journée[20]. Personne d'autre ne sera en mesure d'approcher le temps de Clark, Surtees étant relégué à Graham Hill (toujours sur son ancienne voiture) échouant à plus de dix secondes de l'Écossais, se faisant même devancer de près de trois secondes par Bandini. Clark s'octroie une nouvelle fois la pole position et partira à la corde de la première ligne de la grille de départ, au côté de Surtees, Bandini et Graham Hill.

Résultats de la troisième séance[20]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Jim Clark Lotus-Climax 8 min 45 s 8
2 John Surtees Ferrari 8 min 53 s 4 + 7 s 6
3 Lorenzo Bandini BRM 8 min 54 s 3 + 8 s 5
4 Graham Hill BRM 8 min 57 s 2 + 11 s 4
5 Bruce McLaren Cooper-Climax 8 min 57 s 3 + 11 s 5
6 Richie Ginther BRM 9 min 03 s 0 + 17 s 2
7 Willy Mairesse Ferrari 9 min 03 s 5 + 17 s 7
8 Jack Brabham Brabham-Climax 9 min 10 s 9 + 25 s 1
9 Jo Siffert Lotus-BRM 9 min 11 s 1 + 25 s 3
10 Tony Maggs Cooper-Climax 9 min 11 s 6 + 25 s 8
11 Innes Ireland Lotus-BRM 9 min 14 s 6 + 28 s 8
12 Joakim Bonnier Cooper-Climax 9 min 16 s 0 + 30 s 2
'13 Dan Gurney Brabham-Climax 9 min 17 s 2 + 31 s 4
'14 Chris Amon Lola-Climax 9 min 20 s 1 + 34 s 3
15 Gerhard Mitter Porsche 9 min 20 s 9 + 35 s 1
16 Jim Hall Lotus-BRM 9 min 22 s 7 + 36 s 9
17 Carel Godin de Beaufort Porsche 9 min 25 s 1 + 39 s 3
18 Ian Burgess Scirocco-BRM 9 min 52 s 2 + 1 min 06 s 4
19 Mário Cabral Cooper-Climax 9 min 53 s 1 + 1 min 07 s 3
20 Bernard Collomb Lotus-Climax 10 min 01 s 0 + 1 min 15 s 2
21 Tony Settember Scirocco-BRM 10 min 02 s 0 + 1 min 16 s 2
22 André Pilette Lotus-Climax 10 min 20 s 0 + 1 min 34 s 2
23 Ian Raby Gilby-BRM 11 min 18 s 0 + 2 min 32 s 2
24 Kurt Kuhnke Lotus-Borgward 11 min 23 s 5 + 2 min 37 s 7

Tableau final des qualifications modifier

Quatrième pole position consécutive pour Jim Clark, encore une fois le plus rapide aux essais.
Résultats des qualifications à l'issue des trois séances d'essais
Pos. Pilote Écurie Temps Écart Commentaire
1 Jim Clark Lotus-Climax 8 min 45 s 8 temps réalisé le samedi matin
2 John Surtees Ferrari 8 min 46 s 7 + 0 s 9 temps réalisé le vendredi matin
3 Lorenzo Bandini BRM 8 min 54 s 3 + 8 s 5 temps réalisé le samedi matin
4 Graham Hill BRM 8 min 57 s 2 + 11 s 4 temps réalisé le samedi matin
5 Bruce McLaren Cooper-Climax 8 min 57 s 3 + 11 s 5 temps réalisé le samedi matin
6 Richie Ginther BRM 9 min 02 s 8 + 17 s 0 temps réalisé le vendredi matin
7 Willy Mairesse Ferrari 9 min 03 s 5 + 17 s 7 temps réalisé le samedi matin
8 Jack Brabham Brabham-Climax 9 min 04 s 2 + 18 s 4 temps réalisé le vendredi matin
9 Jo Siffert Lotus-BRM 9 min 11 s 1 + 25 s 3 temps réalisé le samedi matin
10 Tony Maggs Cooper-Climax 9 min 11 s 6 + 25 s 8 temps réalisé le samedi matin
11 Innes Ireland Lotus-BRM 9 min 14 s 6 + 28 s 8 temps réalisé le samedi matin
12 Joakim Bonnier Cooper-Climax 9 min 16 s 0 + 30 s 2 temps réalisé le samedi matin
13 Dan Gurney Brabham-Climax 9 min 17 s 2 + 31 s 4 temps réalisé le samedi matin
14 Chris Amon Lola-Climax 9 min 20 s 1 + 34 s 3 temps réalisé le samedi matin
15 Gerhard Mitter Porsche 9 min 20 s 9 + 35 s 1 temps réalisé le samedi matin
16 Jim Hall Lotus-BRM 9 min 22 s 7 + 36 s 9 temps réalisé le samedi matin
17 Carel Godin de Beaufort Porsche 9 min 25 s 1 + 39 s 3 temps réalisé le samedi matin
18 Trevor Taylor Lotus-Climax 9 min 33 s 8 + 48 s 0 temps réalisé le vendredi matin
19 Ian Burgess Scirocco-BRM 9 min 52 s 2 1 min 06 s 4 temps réalisé le samedi matin
20 Mário Cabral Cooper-Climax 9 min 53 s 1 1 min 07 s 3 temps réalisé le samedi matin
21 Bernard Collomb Lotus-Climax 10 min 01 s 0 + 1 min 15 s 2 temps réalisé le samedi matin
22 Tony Settember Scirocco-BRM 10 min 02 s 0 + 1 min 16 s 2 temps réalisé le samedi matin
23 André Pilette Lotus-Climax 10 min 20 s 0 + 1 min 34 s 2 temps réalisé le samedi matin
24 Ian Raby Gilby-BRM 10 min 44 s 7 + 1 min 58 s 9 temps réalisé le vendredi matin
25 Tim Parnell Lotus-Climax 11 min 07 s 2 + 2 min 21 s 4 temps réalisé le vendredi matin
26 Kurt Kuhnke Lotus-Borgward 11 min 23 s 5 + 2 min 37 s 7 temps réalisé le samedi matin
- Phil Hill ATS pas de temps moteur ne démarrant pas

Grille de départ modifier

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[1]
1re ligne Pos. 4 Pos. 3 Pos. 2 Pos. 1

G. Hill
BRM
8 min 57 s 2

Bandini
BRM
8 min 54 s 3

Surtees
Ferrari
8 min 46 s 7

Clark
Lotus
8 min 45 s 8
2e ligne Pos. 7 Pos. 6 Pos. 5

Mairesse
Ferrari
9 min 03 s 5

Ginther
BRM
9 min 02 s 8

McLaren
Cooper
8 min 57 s 3
3e ligne Pos. 11 Pos. 10 Pos. 9 Pos. 8

Ireland
Lotus
9 min 14 s 6

Maggs
Cooper
9 min 11 s 6

Siffert
Lotus
9 min 11 s 1

Brabham
Brabham
9 min 04 s 2
4e ligne Pos. 14 Pos. 13 Pos. 12

Amon
Lola
9 min 20 s 1

Gurney
Brabham
9 min 17 s 2

Bonnier
Cooper
9 min 16 s 0
5e ligne Pos. 18 Pos. 17 Pos. 16 Pos. 15

Taylor
Lotus
9 min 33 s 8

Beaufort
Porsche
9 min 25 s 1

Hall
Lotus
9 min 22 s 7

Mitter
Porsche
9 min 20 s 9
6e ligne Pos. 21 Pos. 20 Pos. 19

Collomb
Lotus
10 min 01 s 1

Cabral
Cooper
9 min 53 s 1

Burgess
Scirocco
9 min 52 s 2
7e ligne Pos. 22

Settember
Scirocco
10 min 02 s 0

Déroulement de la course modifier

Il fait beau et chaud le dimanche, lorsque le départ est donné en présence d'environ cent mille spectateurs, l'affluence étant bien moindre que l'année précédente où les performances des Porsche officielles avaient attiré un très nombreux public[21]. Alors que la monoplace de Jack Brabham ne peut s'élancer, allumage défaillant, Jim Clark s'empare immédiatement du commandement et vire en tête dans la courbe sud, sa Lotus devançant la BRM de Richie Ginther, les Cooper de Tony Maggs et Bruce McLaren, la Ferrari de John Surtees et la BRM de Graham Hill[4]. Mais, alors que le pilote écossais semble parti pour un nouveau cavalier seul, une bougie défectueuse vient perturber le fonctionnement de son moteur et, peu avant Adenau, Ginther en profite pour le déborder. Après un départ relativement prudent, Surtees remonte rapidement et dépasse également Clark, prenant la deuxième place. Très mal parti depuis la première ligne, Lorenzo Bandini navigue en milieu de peloton au volant de sa BRM privée, avant de s'accrocher avec la Lotus d'Innes Ireland en essayant de le dépasser dans la montée du Karussel. Les deux pilotes sont indemnes mais les deux monoplaces sont hors d'usage. Alors que Brabham est enfin parvenu à s'élancer, après avoir fait réparer son allumage, Ginther repasse le premier devant les tribunes, devant un groupe compact comprenant Surtees, Clark, McLaren et Hill. Sixième, Maggs compte déjà cinq secondes de retard sur le groupe de tête. Le reste du peloton, mené par la Ferrari de Willy Mairesse, vient ensuite. Ralenti par des ennuis de carburation sur sa Brabham, Dan Gurney effectue un long arrêt au stand, perdant près d'un tour avant que le problème ne soit résolu. Entre-temps, Mairesse, qui tentait de rattraper la Cooper de Maggs, a été victime d'une grave sortie de route au niveau de Flugplatz : au passage de la bosse, la Ferrari, probablement déviée par une soudaine rafale de vent, est retombée sur le bord du talus avant de se retourner, éjectant son pilote qui sera relevé avec de multiples fractures aux bras et aux jambes[8].

La Lotus 24 de Joseph Siffert. Malgré des moyens financiers limités, le pilote suisse pouvait prétendre à la quatrième place, devant bien des voitures d'usine.

Au début du deuxième tour, Ginther s'est soudain retrouvé au point mort et a immédiatement été dépassé par le groupe des poursuivants, plongeant à la cinquième place derrière Surtees, Clark, Hill et McLaren. Le pilote américain sera contraint de maintenir son levier de vitesses et de conduire d'une seule main durant le reste de la course, cédant du terrain sur le groupe de tête. Malgré son moteur hésitant, Clark parvient à se maintenir dans le sillage de Surtees et à préserver sa deuxième place. Le peloton de chasse est bientôt réduit à deux voitures, Hill devant renoncer au début du troisième tour, boîte de vitesses cassée. Peu après, Chris Amon, qui était remonté en septième position, perd le contrôle de sa Lola, la direction ne répondant plus ; la monoplace effectue un tête-à-queue et termine sa course dans les arbustes, sans trop de mal pour son pilote, légèrement blessé au genou. Clark, dont le moteur semble mieux tourner, dépasse Surtees au début du quatrième tour, tandis que McLaren, troisième, a perdu le contact avec les deux hommes de tête. Le Néo-Zélandais, qui compte quelques secondes d'avance sur Ginther et Maggs, va à son tour être victime d'une violente sortie de route peu avant Aremberg, une rupture de la suspension arrière expédiant la Cooper dans le décor. Relevé inconscient, McLaren reprendra connaissance avant son arrivée à l'hôpital, ne souffrant que de contusions légères. Alors qu'il avait pris deux secondes d'avance sur Surtees, Clark est à nouveau en proie à des coupures d'allumage, et doit céder le commandement à son compatriote au début du cinquième tour, parvenant cependant à rester dans son sillage. Au tiers de la course, moins d'une seconde sépare les deux hommes. Isolé à la troisième place, Ginther, toujours aux prises avec son sélecteur de vitesses, compte déjà près d'une minute de retard. Maggs, quatrième, précède Jo Siffert, qui effectue une très belle course au volant de sa Lotus privée. Clark tire le maximum de son moteur défectueux, mais le dysfonctionnement s'accentue et il ne peut empêcher Surtees d'augmenter progressivement son avance. À la mi-course, alors que Maggs vient de renoncer, moteur hors d'usage, l'écart entre la Ferrari de tête et la Lotus est de cinq secondes. Ginther est à près d'une minute et demie, très loin devant Siffert et la Cooper de Joakim Bonnier qui comptent presque un demi tour de retard.

Aux deux tiers de la course, Surtees a nettement distancé Clark, l'écart entre les deux hommes de tête atteignant treize secondes. Conduisant toujours d'une seule main, Ginther, troisième, maintient un rythme très régulier, d'autant moins menacé que Siffert va perdre le bénéfice de sa très belle prestation, le différentiel de sa Lotus ayant lâché. Désormais quatrième, Bonnier précède la Porsche de Gerhard Mitter. Surtees ne sera plus inquiété jusqu'à l'arrivée, Clark accomplissant la dernière partie de la course avec un moteur tournant en permanence sur sept cylindres, perdant dès lors énormément de terrain sur son adversaire. Dans les derniers tours, Mitter parvient à déposséder Bonnier de sa quatrième place ; le pilote suédois terminera finalement sixième, doublé par la Lotus de Jim Hall dans les derniers kilomètres. Surtees remporte sa première victoire en championnat du monde, tandis que Clark, grâce à deuxième place, conserve une confortable avance au championnat du monde.

Classements intermédiaires modifier

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, huitième, dixième, douzième et treizième tours[20],[22].

Classement de la course modifier

Ferrari 156-63
Impeccablement pilotée par Surtees, la Ferrari 156-63 (vue ici à Zandvoort) a permis à la Scuderia de renouer avec le succès.
Pos No Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 7 John Surtees Ferrari 15 2 h 13 min 06 s 8 2 9
2 3 Jim Clark Lotus-Climax 15 2 h 14 min 24 s 3 (+ 1 min 17 s 5) 1 6
3 2 Richie Ginther BRM 15 2 h 15 min 51 s 7 (+ 2 min 44 s 9) 6 4
4 26 Gerhard Mitter Porsche 15 2 h 21 min 18 s 3 (+ 8 min 11 s 5) 15 3
5 20 Jim Hall Lotus-BRM 14 2 h 13 min 28 s 6 (+ 1 tour) 16 2
6 16 Jo Bonnier Cooper-Climax 14 2 h 18 min 06 s 1 (+ 1 tour) 12 1
7 9 Jack Brabham Brabham-Climax 14 2 h 18 min 58 s 6 (+ 1 tour) 8
8 4 Trevor Taylor Lotus-Climax 14 2 h 21 min 12 s 5 (+ 1 tour) 18
9 18 Jo Siffert Lotus-BRM 10 Différentiel 9
10 28 Bernard Collomb Lotus-Climax 10 2 h 26 min 0 s 4 (+5 tours) 21
Abd. 17 Carel Godin de Beaufort Porsche 9 Perte d'une roue 17
Abd. 6 Tony Maggs Cooper-Climax 7 Moteur 10
Abd. 10 Dan Gurney Brabham-Climax 6 Boîte de vitesses 13
Abd. 22 Mário Cabral Cooper-Climax 6 Boîte de vitesses 20
Abd. 24 Ian Burgess Scirocco-BRM 5 Direction 19
Abd. 23 Tony Settember Scirocco-BRM 5 Accident 22
Abd. 5 Bruce McLaren Cooper-Climax 3 Accident 5
Abd. 1 Graham Hill BRM 2 Boîte de vitesses 4
Abd. 21 Chris Amon Lola-Climax 1 Accident 14
Abd. 8 Willy Mairesse Ferrari 1 Accident 7
Abd. 14 Innes Ireland Lotus-BRM 1 Accident 11
Abd. 15 Lorenzo Bandini BRM 0 Accident 3
Nq. 29 André Pilette Lotus-Climax Non qualifié
Nq. 25 Ian Raby Gilby-BRM Non qualifié
Nq. 30 Tim Parnell Lotus-Climax Non qualifié
Nq. 27 Kurt Kuhnke Lotus-Borgward Non qualifié
Nq. 11 Phil Hill ATS Non qualifié[Note 1]
Nq. 12 Giancarlo Baghetti ATS Non qualifié[Note 2]

Légende:

  • Abd.=Abandon - Np.=Non partant

Pole position et record du tour modifier

Évolution du record du tour en course modifier

Le meilleur tour ne fut amélioré qu'à deux reprises au cours de l'épreuve[20].

Tours en tête modifier

Classement général à l'issue de la course modifier

  • Attribution des points : 9, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux six premiers de chaque épreuve.
  • Pour la coupe des constructeurs, même barème et seule la voiture la mieux classée de chaque équipe inscrit des points.
  • Seuls les six meilleurs résultats sont comptabilisés.
  • Troisième du Grand Prix de France sur sa BRM, Graham Hill n'a cependant pas inscrit les quatre points associés, le pilote britannique ayant bénéficié d'une aide extérieure au départ, BRM étant également privé de ces points pour la coupe des constructeurs.
  • Le règlement permet aux pilotes de se relayer sur une même voiture, les points éventuellement acquis étant alors perdus pour pilotes et constructeur[1].
Lotus 25
La victoire a pour une fois échappé à la Lotus 25 de Clark, mais grâce à sa deuxième place en Allemagne l'Écossais se rapproche du titre mondial.
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
MON

BEL

NL

FRA

GBR

ALL

ITA

USA

MEX

AFS
1 Jim Clark Lotus 42 - 9 9 9 9 6
2 John Surtees Ferrari 22 3 - 4 - 6 9
3 Richie Ginther BRM 18 6 3 2 - 3 4
4 Graham Hill BRM 13 9 - - - 4 -
5 Dan Gurney Brabham 12 - 4 6 2 - -
6 Bruce McLaren Cooper 10 4 6 - - - -
7 Tony Maggs Cooper 8 2 - - 6 - -
8 Innes Ireland BRP 3 - - 3 - - -
Jack Brabham Brabham 3 - - - 3 - -
Gerhard Mitter Porsche 3 - - - - - 3
Joakim Bonnier Cooper 3 - 2 - - - 1
Jim Hall Lotus 3 - - - - 1 2
13 Lorenzo Bandini BRM 2 - - - - 2 -
14 Trevor Taylor Lotus 1 1 - - - - -
Carel Godin de Beaufort Porsche 1 - 1 - - - -
Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 - - 1 - - -
Jo Siffert Lotus 1 - - - 1 - -
Coupe des constructeurs
Pos. Écurie Points
MON

BEL

NL

FRA

GBR

ALL

ITA

USA

MEX

AFS
1 Lotus-Climax 43 1 9 9 9 9 6
2 Ferrari 22 3 - 4 - 6 9
BRM 22 9 3 2 - 4 4
4 Cooper-Climax 17 4 6 - 6 - 1
5 Brabham-Climax 13 - 4 6 3 - -
6 Porsche 4 - 1 - - - 3
Lotus-BRM 4 - - - 1 1 2
8 BRP-BRM 3 - - 3 - - -

À noter modifier

  • Première victoire en championnat du monde pour John Surtees, sa quatrième en F1, le pilote anglais ayant auparavant remporté trois courses hors championnat (deux en 1961 et une en 1962[23]).
  • 36e victoire en championnat du monde pour Ferrari en tant que constructeur.
  • 36e victoire en championnat du monde pour Ferrari en tant que motoriste.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. pas de temps de qualification, monoplace non opérationnelle.
  2. pas de temps de qualification, monoplace indisponible.

Références modifier

  1. a b c d et e (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  2. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  3. Richard von Frankenberg, Nürburgring : le circuit aux 170 virages, Gérard & Co, coll. « Marabout », , 218 p.
  4. a b c et d L'année automobile no 11 1963-1964, Lausanne, Edita S.A., , 232 p.
  5. Pierre Ménard, « BRM 57 : Coup de sang à Bourne », Revue Automobile historique, no 33,‎
  6. Pierre Abeillon, « Lotus 25 et 33 : Toujours une saison d'avance », Revue Automobile historique, no 2,‎
  7. Thierry-Antoine Jaglain, « Jo Siffert 1936 - 1971 : La course… à la vie, à la mort », Revue Automobile historique, no 8,‎
  8. a et b Revue L'Automobile n°209 - septembre 1963
  9. Pierre Ménard, « Ferrari Aero 156, 158 & 1512 : La Scuderia rebondit 1963-1965 », Revue Automobile historique, no 40,‎
  10. Jörg-Thomas Födisch, Rainer Rossbach et Nils Ruwisch, Grand Prix 1961-1965, Mcklein Publishing, , 362 p. (ISBN 978-3-947156-27-6)
  11. a et b Revue Sport Auto no 20 - septembre 1963
  12. Gérard Gamand, « BRP : Trois petits tours et puis s'en vont », Revue Autodiva, no 18,‎
  13. Gérard Gamand, « 1962 : La première Lola de Formule 1 », Revue Autodiva, no 24,‎
  14. Gérard Gamand, « Hugh Powell : Un coup de Scirocco ! », Revue Autodiva, no 21,‎
  15. (en) Mike Lawrence, Grand Prix Cars 1945-65, Motor racing Publications, , 264 p. (ISBN 1-899870-39-3)
  16. Pierre Ménard, « ATS 1963-1964 : Le beau rêve déraisonnable », Revue Automobile historique, no 31,‎
  17. Pierre Ménard, « Carel Godin de Beaufort », Revue Automobile historique, no 41,‎
  18. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  19. a et b (en) Denis Jenkinson, « The 25th German Grand Prix : A Well-Deserved Win », Magazine MotorSport, no 9 Vol.XXXIX,‎
  20. a b c et d (en) Autocourse : The Review of International Motor Sport 1963/64, Autocourse Publications Ltd, , 240 p.
  21. Revue Moteurs n° 39 - septembre-octobre 1963
  22. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  23. Christian Naviaux, Les Grands Prix de Formule 1 hors championnat du monde : 1946-1983, Nîmes, Éditions du Palmier, , 128 p. (ISBN 2-914920-05-9)

Liens externes modifier