Chalcographie
La chalcographie (du grec ancien : khalkos, « cuivre » et graphe, « écriture ») est, à l'origine, l'art de la gravure sur cuivre.
Par extension, elle désigne toute gravure sur métal, mais également l'endroit où l'on réalise ces gravures et où sont conservées les épreuves résultant de ce procédé.
Définitions
modifierLe mot désignait à l'origine seulement les gravures faites sur du cuivre ; mais, par extension, il a commencé à s'utiliser pour toute gravure réalisée sur un support en métal, quel qu'il soit[1]. « Chalcographie » est également un synonyme de la gravure en taille-douce[2].
Elle désigne par ailleurs à la fois le lieu où sont réalisées les impressions — comme l'atelier de gravure même — le lieu de conservation des épreuves résultant du procédé, comme la Chalcographie du Louvre, ou encore des recueils bibliographiques[2].
Description et méthodes de gravure
modifierLa chalcographie est une technique d'impression grâce à laquelle les images sont le résultat de l'impression, au moyen d'une presse à taille-douce, d'une planche métallique sur laquelle ont été réalisées des incisions pour retenir l'encre qui doit se fixer sur le papier. Une fois obtenue la matrice, l'opération peut être répétée un certain nombre de fois.
La chalcographie est une technique antagoniste à la typographie où l'encre déposée à la superficie — et non dans les trous — des reliefs est transférée sur l'épreuve. Dans les techniques chalcographiques, la profondeur des entailles qui reçoivent l'encre détermine la quantité de celle-ci qui doit être déposée ; elle détermine ainsi l'intensité du ton de l'impression.
Les incisions peuvent être réalisées de différentes façons :
- directes : on utilise des outils coupants ou affilés, comme le burin et la pointe sèche ;
- indirectes : on utilise des acides pour user la surface ; c'est la méthode de l'eau-forte, de l'aquatinte, de la gravure au sucre, etc.
Les résultats peuvent être très différents selon la méthode employée, le burin étant celui qui jouit d'un plus grand prestige pour la qualité de ses finitions.
Notes et références
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Calcografía » (voir la liste des auteurs).
- « Introduction », sur ateliersartmuseesnationaux.fr, Chalcographie du Louvre (consulté le ).
- Émile Littré, « Chalcographie », dans Dictionnaire de la langue française, Paris, Hachette, 1872-1876 (lire en ligne).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Conte Leopoldo Cicognara et Alexandre Zanetti, Le premier siècle de la calcographie : ou, Catalogue raisonné des estampes (2 vol.), Venise, J. Antonelli, (OCLC 8330305).
- Pierre-Marie Gault de Saint-Germain, Annales de la calcographie générale, t. 1, Paris, Vallin, , 390 p. (ISSN 2270-2652, lire en ligne).
- Victor Roux, Manuel de photographie et de calcographie a l'usage de MM. les graveurs sur bois, sur métaux, sur pierre et sur verre : transports pelliculaires divers ; reports autographiques et reports calcographiques ; réductions et agrandissements-Nielles, Paris, Gauthier-Villars, , 38 p. (OCLC 866986376).
Articles connexes
modifier- Chalcographie du Louvre
- Eau-forte
- Gravure
- Héliogravure
- Musée des métiers de l'imprimerie de Bordeaux
- Taille-douce
Liens externes
modifier- « Catalogue de la Chalcographie du Louvre », sur ateliersartmuseesnationaux.fr (consulté le ).
- (es) « Collections de la Bibliothèque nationale d'Espagne », sur bdh.bne.es (consulté le ).