Gretel Bergmann
Margaret Bergmann-Lambert, née Bergmann le à Laupheim (royaume de Wurtemberg) et morte le dans le Queens à New York (États-Unis)[1], connue comme Gretel Bergmann, est une athlète juive allemande spécialiste du saut en hauteur. Elle est privée de participation aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, en raison de ses origines juives.
Gretel Bergmann | ||
Gretel Bergmann en 1937. | ||
Informations | ||
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Disciplines | Saut en hauteur | |
Période d'activité | Années 1930 | |
Nationalité | Allemande Américaine (naturalisée) |
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Naissance | Laupheim (Wurtemberg) |
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Décès | (à 103 ans) Jamaica Estates, Queens, New York (États-Unis) |
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Records | ||
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Biographie
modifierComme les autres sportifs juifs allemands de la période nationale-socialiste, elle est exclue de sa fédération sportive[2]. En raison de ses performances, elle est cependant rappelée par le régime, bien décidé à gagner les Jeux olympiques de 1936 et à profiter de l'occasion pour donner de lui une image de tolérance.
Lors des entraînements préparatoires, elle bat le record d'Allemagne de saut en hauteur avec un saut à 1,60 m. Néanmoins, elle est empêchée de participer pour « performances insuffisantes ». En refusant d'homologuer cette performance, le pouvoir nazi la prive également d'une participation aux Jeux olympiques de Berlin en 1936. Pour représenter l'Allemagne à ces Jeux, il choisit Elfriede Kaun et Dora Ratjen, qui se révèle plus tard être un homme[3],[4],[5].
Le record d'Allemagne établi par Gretel Bergmann n'est reconnu que 73 ans plus tard en par la Fédération allemande d'athlétisme[6].
En 1937, elle obtient des papiers lui permettant d'émigrer aux États-Unis avec quatre dollars en poche, montant maximal alors autorisé par les autorités nazies aux Juifs exilés[7]. Elle y poursuit sa carrière sportive jusqu'en 1939 et, épousant un Américain, obtient la citoyenneté du pays[3].
Récits tirés de sa vie
modifierBibliographie
modifier- (de) Gretel Bergmann, Ich war die grosse jüdische Hoffnung [« J'étais le grand espoir juif »], Verlag Regionalkultur, , 391 p. (ISBN 9783897359086)[8].
Filmographie
modifierEn 2004, la chaîne HBO lui consacre un documentaire, intitulé Hitler's Prawn[3].
En , la Gemini Film tourne un film sur sa vie. Ce film est sorti en Allemagne le sous le titre Berlin 36 (en)[3]. Le réalisateur est Kaspar Heidelbach (de), et Karoline Herfurth interprète le rôle de Gretel Bergmann.
En 2016, son rôle est interprété par Sandra von Ruffin (de) dans le téléfilm Berlin 1936 : dans les coulisses des Jeux olympiques diffusé sur Arte[7].
Hommages
modifier- Plaque sur la maison no 77 de la Rudolstädter Strasse à Berlin-Wilmersdorf (Allemagne).
- Gretel Bergmann Sports Arena à Berlin (Allemagne) en 1995[3].
- Stade Gretel-Bergmann (Gretel-Bergmann Stadion) à Laupheim (Allemagne), sa ville natale, en 1999. L'inauguration donne lieu à son premier retour en Allemagne depuis l'époque nazie[3].
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Plaque sur la maison no 77 de la Rudolstädter Strasse à Berlin.
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Entrée du stade Gretel-Bergmann à Laupheim en 2015.
Notes et références
modifier- Ira Berkow, « Margaret Bergmann Lambert, Jewish Athlete Excluded From Berlin Olympics, Dies at 103 », sur The New York Times (consulté le ).
- Site pierrelagrue-jo.com, page sur Gretel Bergmann, consulté le 14 octobre 2020.
- « Renié par les nazis, le record de Gretel Bergmann enfin homologué », lemonde.fr, 24 novembre 2009, consulté le 14 octobre 2020.
- DGilles Dhers, « 1936 : vague de changement de sexe chez les sportives », sur Libération, (consulté le ).
- Gilles Dhers, « 1938 : la sauteuse en hauteur était un sauteur », sur Libération, (consulté le ).
- (en) Jew's '36 German high jump record restored, upi.com, mis en ligne le 24 novembre 2009.
- Site veroniquechemla.info, page "« Berlin 1936. Dans les coulisses des Jeux olympiques » par Mira Thiel et Florian Huber", consulté le 14 octobre 2020.
- Google livre, présentation de l'ouvrage, consulté le 14 octobre 2020.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives au sport :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :