Grotte Bleue

grotte dans l'Aude, France
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La grotte Bleue, nom international pour les barrencs de Fournès, est une grotte française située sur la commune de Fournes-Cabardès dans le département de l'Aude en Languedoc, région Occitanie.

Grotte Bleue
Localisation
Coordonnées
Pays
France
région
département
Massif
Vallée
Vallée de l'Orbiel
Localité voisine
Caractéristiques
Dénivelé
≥ 100 m
Signe particulier
Concrétions bleues (ions Cu2+)
Cours d'eau
Occupation humaine
Second âge du Fer (IVe ou IIIe siècle av. J.-C.)
Époque gallo-romaine
Patrimonialité
Site naturel classé depuis 2010
Grotte fermée depuis 1974
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : Aude
(Voir situation sur carte : Aude)

Site de référence pour l'aragonite bleue, elle est citée comme l'une des dix grottes minéralogiques les plus remarquables au monde pour ses concrétions.

C'est aussi un site archéologique : la grotte est une ancienne mine gauloise puis gallo-romaine de cuivre et de galène argentifère (PbS:Ag).

Toponymie

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Son nom local est barrenc de Fournès, mais elle est internationalement connue comme la grotte Bleue[1].

Situation

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La grotte se trouve dans la pointe sud de la commune de Fournes-Cabardès, près de la commune de Lastours, dominant la vallée de l'Orbiel[2].

Elle est située dans le district minier de Salsigne[3] – la mine d'or de Salsigne, dernière mine d'or à fermer en France en 2004, est à 2 km à l'ouest[2].

Description

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Son dénivelé est de plus de 100 m ; elle suit le tracé d’un filon hydrothermal entièrement vidé[N 1] depuis un orifice de nos jours indétectable en surface.

Elle est accessible par une galerie inférieure[3].

La mine (avec les châteaux de Lastours) est classée au titre des sites naturels depuis 2010[4].

Les concrétions d'aragonite bleue

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Site de référence pour l'aragonite bleue dont elle contient des formes uniques[5], elle est citée par Hill et Forti (1997) comme l'une des dix grottes les plus remarquables au monde pour ses concrétions[6]. Celles-ci sont généralement constituées d'aragonite colorée en bleu par les ions cuivriques (Cu2+), sauf quelques-unes faites de calcite elle aussi teintée en bleu-vert. Les spéléothèmes les plus remarquables incluent des hélictites à tige d’encrines ou en chapelet de boules, de très grosses coulées bleues, des coralloïdes bleu vif dont certaines à « tête » fendue en 2, 3 ou 4 parties égales, un disque bleu avec des trous émissaires, et un gour bleu actif[3].

Site archéologique

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La grotte est également un site archéologique, ancienne mine gallo-romaine de cuivre et de galène argentifère (PbS:Ag)[3] ; il semblait d'abord que son exploitation la plus intense remontait à la fin du IIe et Ier siècle av. J.-C.[7], mais les études les plus récentes montrent qu'elle a été fortement exploitée au IVe ou IIIe siècle av. J.-C. (second âge du Fer)[8].

Protection

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La grotte est fermée au public depuis 1974[5] et classée comme site naturel depuis 2010[4].

Elle fait partie de l'« ensemble de grottes à concrétions du Sud de la France », comptant 18 sites et 24 cavités, qui a été candidat en 2006 pour le label du Patrimoine mondial[9]. À cet effet s'était créée en l'association de Gestion des Cavités Françaises proposées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Lorsque le projet est retiré, l’Association de Valorisation des Cavités Françaises à Concrétions est créée pour prendre le relais de la précédente association en en adaptant les statuts[10].

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Roger Parzybut utilise le mot "dépilé" pour le filon "vidé". Or une galerie de mine dépilée (par abattage des piliers de soutènement) est par définition collapsée : le minage s'est opéré en laissant des piles ou piliers, puis les piliers eux-mêmes ont été abattus, ce qui provoque l'effondrement de la voûte. Il n'est pas sûr que l'emploi du mot "dépilé" soit exact en l'occurrence.

Références

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  1. UINC 2001, p. 30.
  2. a et b « Barrencs de Fournes, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  3. a b c et d Association de valorisation des cavités Françaises à concrétions – Roger Parzybut, « Barrencs de Fournès-Cabardès », sur frenchcaves.com (consulté le ).
  4. a et b « Ensemble formé par les châteaux de Lastours et leurs abords ainsi que des mines de Barrenc », sur Système d'Information sur les sites et Territoires d'Exception.
  5. a et b UINC 2001, p. 28.
  6. (en) Carol A. Hill et Paolo Forti, Cave minerals of the world, vol. 2, National Speleological Society, , 2e éd., 463 p. (présentation en ligne), p. 18.
  7. TRACES (Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés), « La mine antique des Barrencs (Lastours et Fournes-Cabardès, Aude) », Histoire et Archéologie du Métal, sur traces.univ-tlse2.fr (consulté le ).
  8. « Le complexe minier gaulois des Barrencs (Aude, France) dans son contexte géologique et minéralogique », Archéosciences, no 40,‎ , p. 163-180 (résumé).
  9. UINC 2001, p. 33 : liste des 18 sites proposés au label du Patrimoine mondial.
  10. Roger Parzybut, « L’Association de Valorisation des Cavités Françaises à Concrétions », sur frenchcaves.com (consulté le ).