Groupe de contact permanent

comité français informel créé en avril 2015 afin d'améliorer la lutte contre la propagande terroriste sur Internet

Le groupe de contact permanent (GCP) est un comité français informel créé en afin d'améliorer la lutte contre la propagande terroriste sur Internet[1].

Description

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À la suite des attentats du début (attentats contre Charlie Hebdo et une supérette casher en , attaque au couteau dans un centre communautaire juif de Nice le , attentat manqué contre des églises de Villejuif le ), un groupe de contact permanent voit le jour afin de faciliter la coopération entre les grands acteurs d'Internet et les forces de l'ordre[2]. Il se réunit tous les trimestres sous l'égide de la délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC)[3],[a] et regroupe des opérateurs de plateformes, des représentants du ministère de l'Intérieur, du ministère de la Justice et du secrétariat d'État au Numérique. Son premier président a été Jean-Yves Latournerie, préfet chargé de la lutte contre les cybermenaces[4],[5],[6]. Le GCP constitue « une instance de dialogue, fondée sur la confiance mutuelle, entre l'État et les opérateurs »[7].

Le GCP s'est réuni seize fois entre et , dont à 14 reprises en formation plénière entre et et en formation restreinte au sujet de la manipulation de l'information[8]. En sommeil depuis , le groupe est réactivé à la suite de l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en [9],[10]. Lors de la première réunion qui s'est tenue le , la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur chargée de la citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé la mise en place de trois groupes de travail sur les réponses aux réquisitions de PHAROS, l'inversion de la logique de signalement[b], et le partage d'informations entre les pouvoirs publics et les plateformes[11],[12]. Le groupe de contact permanent est relancé en à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël[13].

Membres

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Le GCP regroupe notamment :

Notes et références

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  1. Devenue la délégation ministérielle aux partenariats, aux stratégies et aux innovations de sécurité (DPSIS) depuis la fusion de la délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces (DMISC) et de la délégation aux coopérations de sécurité (DCS) en .
  2. Au lieu que PHAROS alerte les plateformes, la ministre souhaite que les plateformes signalent aux pouvoirs publics les contenus problématiques.

Références

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  1. « Plateforme opérateurs internet », sur Gouvernement.fr, (version du sur Internet Archive).
  2. « Cybersécurité : la stratégie du Gouvernement », sur Gouvernement.fr, (version du sur Internet Archive).
  3. Sarah Cahen, « Cybersécurité et cybercriminalité : un problème de preuve pour identifier les hackers », sur portail-ie.fr, (version du sur Internet Archive).
  4. AFP, « Cyberterrorisme: les opérateurs du Net et l'État veulent devenir plus rapides », L'Express, (version du sur Internet Archive).
  5. « Lutte contre la cybercriminalité : Question écrite no 17254 », question de Christian Cambon, sénateur Les Républicains du Val-de-Marne, publiée au JO Sénat, , p. 1629 ; réponse du ministère de la Justice, publiée au JO Sénat, , p. 3624, sur senat.fr (consulté le ).
  6. Kader Arif, Rapport d'information fait en application de l'article 145 du Règlement au nom de la mission d'information sur les moyens de Daech, t. II : Comptes rendus des auditions (rapport no 3964), Assemblée nationale, (lire en ligne [PDF]), p. 486.
  7. Emmanuelle Lamandé, « Bernard Cazeneuve, FIC : face aux cybermenaces, le gouvernement renforce son arsenal », sur Global Security Mag Online, (consulté le ).
  8. a et b État de la menace liée au numérique en  : La réponse du ministère de l'Intérieur (rapport no 3), Délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces, (lire en ligne [PDF]), p. 116.
  9. Adrien Gaboulaud et Bruno Jeudy, AFP, « Marlène Schiappa va relancer un "groupe de contact" avec les réseaux sociaux », Paris Match, (consulté le ).
  10. Marc Rees, « Haine en ligne : la réunion du Groupe permanent de contact reportée « à une date ultérieure » », sur Next, (archivé sur Internet Archive).
  11. « Reconfinement : indignation après des appels à "tabasser tous les chinois de France" », Midi libre, (consulté le ).
  12. Amaury de Rochegonde, « Lutter contre la menace terroriste en ligne », Chronique des médias, RFI, (consulté le ).
  13. Chloé Woitier, « Attaque du Hamas contre Israël : les réseaux sociaux bientôt reçus par le gouvernement », Le Figaro, (consulté le ).
  14. a b c et d Anaïs Condomines et Emmanuelle Friedmann, Cyberharcèlement, Paris, Pygmalion, , 189 p. (ISBN 978-2-7564-2888-8 et 978-2-7564-2889-5, lire en ligne).
  15. Marc Rees, « Contenus haineux : mise en cause par l'exécutif, Twitter France se défend », sur Next, (consulté le ).
  16. « Comité de pilotage Safer Internet France » [PDF], sur saferinternet.fr, .

Voir aussi

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