Guéron

commune française du département du Calvados

Guéron est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 246 habitants[1].

Guéron
Guéron
L'église Saint-Germain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Marie-Claude Simonet
2020-2026
Code postal 14400
Code commune 14322
Démographie
Gentilé Guéronais
Population
municipale
246 hab. (2021 en évolution de −0,81 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 57″ nord, 0° 42′ 45″ ouest
Altitude Min. 38 m
Max. 84 m
Superficie 5,27 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bayeux
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Guéron

Géographie

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Guéron est située au cœur du Bessin, dans la vallée de l'Aure, et fait partie de la communauté de communes Bayeux Intercom. Son bourg est à 4 km au sud de Bayeux, à 12 km au nord-ouest de Tilly-sur-Seulles et à 14 km au nord-est de Balleroy[2]. Le nord-est du territoire communal borde la route départementale 572 de Bayeux à Saint-Lô.

Les principaux hameaux sont : Montmirel, le Bourg, Cauvin, la Masse, Près le Pont de Bois, les Flagues, la Bouffardière, le Hiéblé, le Mesnil, le Pont d'Yaulne, la Mare de la Croix.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 740 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Guéron est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,2 %), terres arables (36,9 %), cultures permanentes (4,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Guéron, Geron en 1198, Gueron en 1277[16] : le toponyme serait issu de l'anthroponyme germanique Wero[16],[17], hypothèse formulée par Albert Dauzat et reprise telle quelle par René Lepelley.

Remarque : la forme attendue à partir d'un anthroponyme germanique tel que Wero devrait être *Weron, *Veron, du moins pour certaines des formes anciennes. Le village se situant très au nord de l'isoglosse W- (> V-) / G(u)-.

Le gentilé est Guéronais.

Histoire

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La commune possédait une des plus riches prébendes du diocèse.

Une maison servit de refuge aux protestants pendant les guerres de Religion, puis pendant la Révolution à l'abbé Henri Edgeworth de Firmont, confesseur de Louis XVI, avant son exil en Angleterre.

La croix du cimetière a été érigée en août 1660. Le , le clocher a été frappé par la foudre, la flèche a été fendue dans toute sa hauteur. Avec l'aide de la Société française d'archéologie, le marquis de Bricqueville, maire de la commune à cette époque, le fait reconstruire par l'architecte Delaunay. Le château Saint-Gilles appartenait à la famille de Marguerie, au XVIIIe siècle, il est passé à la famille de Bricqueville. Monseigneur Pierre Pican, évêque de Bayeux a procédé en à la bénédiction du calvaire qui a été déplacé en raison de la création de la déviation autoroutière de Bayeux.

  •  : bénédiction des cloches de l'église, fondues à Castillon par le sieur Nicolas Simon.
  •  : élection de la municipalité.
  •  : achat du presbytère par la mairie.
  •  : construction de l'école, fermée depuis 1967.
  • 1883-1885 : construction du lavoir en remplacement d'un abreuvoir.
  •  : un monument aux morts (1914-1918) est réalisé par M. Lesage de Bayeux, une plaque de marbre est apposée dans l'église à la mémoire des treize morts.
  •  : bénédiction du calvaire.
  • 1995 : transformation du presbytère en mairie, l'ancienne mairie de 1885 est démolie.

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1941 1951 Antoine Gérard    
1951 1977 Louis Laisney    
1978 mars 2001 Bernard Baucher    
mars 2001 En cours Marie-Claude Simonet[18] SE  
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[18].

La mairie.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 246 habitants[Note 2], en évolution de −0,81 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Guéron a compté jusqu'à 355 habitants en 1821.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
327271313355322312314295285
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
271275248248238224244216255
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
251244244222239234213229227
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
226224197238239236214212233
2015 2020 2021 - - - - - -
248246246------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[23].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • L'église Saint-Germain, dédiée à Germain d'Auxerre, date du XIIe siècle et a été remaniée en partie au XIXe siècle dans le style néo-roman. Le chœur est remarquable par son abside semi-circulaire très bien conservée est classé au titre des monuments historiques par décret du [24]. La cloche date de 1780. La statue en bois de saint Germain du XVIIIe qui se trouve dans l'église proviendrait de l'ancien couvent des ursulines de Bayeux, elle a été achetée en 1949 par l'abbé Julien.
  • Dans le chemin de la fontaine existe une source dédiée à saint Germain, elle n'est jamais tarie, elle est réputée guérir les maladies des yeux.
  • Sur la façade de la maison Bréard, hameau Montmirel, une plaque commémore le passage du général de Gaulle en 1944.
  • Le manoir du Grand-Mesnil du XVIIe siècle, avec à l'intérieur des cheminées de style Louis XIII, figure sur la carte de Cassini. Il s'agirait d'une ancienne maison forte de la seconde moitié du XVe siècle[25]. Un ensemble de pavements médiévaux en céramique aux décors très variés qui recouvraient le sol d'une des pièces du corps de logis et qui ont été depuis déposés, atteste de l'ancienneté de l'édifice. Chanson, historien du milieu du XIXe siècle datait même l'édifice du XIIIe siècle[26].
  • Château Saint-Gilles du XVIIIe siècle.
  • Ancienne prébende, chemin de la Cavée.
  • Maison, chemin la Cavée, où se réfugia l'abbé Edgeworth de Firmont (deux plaques ont été apposées, une sur la maison, une dans l'église en souvenir de cet abbé).
  • Moulins de Guéron.

Personnalités liées à la commune

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L'abbé Edgeworth de Firmont (1745-1807) vint se cacher durant trois semaines dans une maison de Guéron, chemin de la Cavée en 1796. Il réussit à s'embarquer pour les îles Saint-Marcouf, puis pour l'Angleterre. Cet ecclésiastique est célèbre pour avoir accompagné Louis XVI sur l'échafaud. On lui a attribué la phrase suivante : « Fils de saint Louis, montez au ciel ».

Voir aussi

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre Guéron et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 141
  18. a et b Réélection 2014 : « Guéron (14400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
  24. « Église », notice no PA00111379, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 162 (cf. Mesnil).
  26. Le Patrimoine des Communes du Calvados, t. I, Éditions Flohic, coll. « le patrimoine des communes de France », (ISBN 2-84234-111-2), p. 160.

Liens externes

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