Guilberville

ancienne commune française du département de la Manche

Guilberville
Guilberville
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Patrick Cozic
2020-2026
Code postal 50160
Code commune 50224
Démographie
Gentilé Guilbervillais
Population 1 253 hab. (2021)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 18″ nord, 0° 56′ 51″ ouest
Altitude Min. 70 m
Max. 262 m
Superficie 22,15 km2
Élections
Départementales Condé-sur-Vire
Historique
Commune(s) d'intégration Torigny-les-Villes
Localisation
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Guilberville
Liens
Site web guilberville.a3w.fr

Guilberville est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Torigny-les-Villes.

Elle est peuplée de 1 253 habitants[Note 1].

Géographie modifier

La commune est aux confins du pays saint-lois, près du Bocage virois. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie place principalement la commune au sud de l'unité du Bocage en tableaux caractérisé par « une série de vallées parallèles sud-ouest/nord-est » aux « amples tableaux paysagers »[1], mais en limite ouest du synclinal bocain dont le paysage est caractérisé par des forêts de crêtes alternant avec des paysages ouverts aux larges panoramas[2].

Le bourg est à 6,5 km au sud-est de Torigni-sur-Vire, à 8,5 km à l'ouest de Saint-Martin-des-Besaces et à 19 km au nord de Vire[3].

Jonction avec la route nationale 174 à 2 × 2 voies, l'échangeur no 40 de l'autoroute A84 est au centre du territoire. La commune est ainsi directement reliée à Caen au nord-est, Avranches et Rennes au sud-ouest et Saint-Lô au nord-ouest. Raccordée également à cet échangeur, la D 974 permet de rejoindre Vire au sud et Torigni-sur-Vire au nord par l'ancien tracé de la N 174. Au sud du territoire, croisant la D 974, la D 975 (D 675 dans le Calvados limitrophe, ancienne route nationale 175) offre la possibilité de retrouver Saint-Martin-des-Besaces et Pont-Farcy autrement que par autoroute. Reliant le bourg à la D 974, la D 96 continue également vers Pont-Farcy au sud-est et vers Saint-Martin-des-Besaces au nord-est. La croisant à l'est du bourg, la D 213 mène à Placy-Montaigu au nord-est et vers Mont-Bertrand au sud-est. Enfin, partant de la D 974 au nord-ouest, la D 159 permet de joindre Saint-Louet-sur-Vire.

Guilberville est entièrement dans le bassin de la Vire, essentiellement par son affluent la rivière de Jacre dont le bassin occupe la grande majorité du territoire et qui rejoint le fleuve côtier à Domjean. La limite sud-ouest est parcourue par un autre petit affluent qui donne ses eaux à la Vire plus en amont, entre Bures-les-Monts et Pleines-Œuvres, tandis que deux vallons du nord et du nord-est alimentent le bassin du Hamel qui rejoint la Vire à Condé-sur-Vire.

Le point culminant (262 m) se situe au sud, au sommet d'une colline surplombant le lieu-dit le Champ de la Mare. Le point le plus bas (70 m) correspond à la sortie d'un petit affluent de la Vire du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.

Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 42 km, mais Granville-Pointe du Roc est à environ 50 km[4]. Le Pays saint-lois et le Bocage virois s'en différencient toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Guilberville, avoisine les 950 mm[5].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Guillebervilla en 1288 et Guilleberville en 1316[7].

Le toponyme est issu d'un anthroponyme germanique tel que Guilabertus[7] ou Gislebertus[8] et de l'ancien français villa, dans son sens originel de « domaine rural ». Le lieu dut donc être le « domaine de Guilabertus » ou « de Gislebertus ».

Le gentilé est Guilbervillais.

Histoire modifier

Au cours de la Révolution, Jean-Baptiste (1749-1792) et René (1751-1792), Nativelle, nés à Guilberville, prêtres et vicaires à Longjumeau et Argenteuil, ayant refuser de prêter sermentà la constitution civile du clergé furent incarcérés et massacrés au couvent des Carmes le [Note 2][9].

Fremont de Guilberville qui s'était fixé à Paris comme tailleur de pierre et y avait fait fortune attribua une rente afin de fonder une école de jeunes filles de Guilberville[10].

Le , Guilberville intègre avec trois autres communes la commune de Torigny-les-Villes[11] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées et Torigni-sur-Vire est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
  1792 Jean Lesieur    
1793 1793 Thomas Lemonnier    
1793 1794 Jean Lesieur   Officier public
1794 1795 Jean-François Laignel   Officier public
1795 1797 Jean Corbrion    
1797 1815 Jean Lesieur    
1815 1820 Jean-Louis Legrand    
1820 1832 Jean Lesieur    
1832 1843 Sébastien Demortreux    
1844 1846[12] Guillaume Badin    
1846 1856 Jean Gilles Lesieur    
1856 1873 Michel Cordhomme    
1873 1874 Jean Jacques Lesouef    
1874 1878 François Cord'homme    
1878 1881 Jean Lair    
1881 1888 Jean Lesouef    
1888 1891 François Cord'homme    
1892 1898 Jean Lesouef    
1899 1905 François Cord'homme    
1905 1921 François Corbrion    
1921 1924 Auguste Lamoureux    
1924 1925 Joseph Corbrion    
1925 1926 Paul Boullot    
1926 1953 Pierre Cord'homme    
1953 1989 André Marguerite    
1989 mars 2001 André Letourneur   Agriculteur
mars 2001[13] mars 2014 Yves Fauvel SE Major de gendarmerie
mars 2014[14] décembre 2015 Mickaël Grandin SE Cadre commercial
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et la mairie[9]

Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[15]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Torigny-les-Villes le jusqu'en 2020 et Mickaël Grandin devient maire délégué.

Liste des maires délégués
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 mai 2020 Mickaël Grandin SE Cadre commercial
mai 2020[16] En cours Patrick Cozic SE Ouvrier

Démographie modifier

En 2021, la commune comptait 1 253 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Guilberville[17]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3]. Guilberville a compté jusqu'à 1 846 habitants en 1821.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5421 5011 7411 8461 8151 7911 7771 6951 751
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6751 7051 7001 6001 5721 4741 4021 3801 308
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3401 3031 1831 0851 1241 1781 1381 0381 023
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
9889838878388528218939521 113
2018 - - - - - - - -
1 219--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Le parc éolien du Hamel au Brun et l'autoroute A84.

Lieux et monuments modifier

L'église Saint-Mathurin.

Activité et manifestations modifier

Sports modifier

L'Association sportive guibervillaise fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[22].

Un moto-club, les Z'Amigos, a été créé en .

Personnalités liées à la commune modifier

  • Paul Levert (Guilberville, - ), curé de Cambernon de 1950 à 1962 et passionné d'astronomie[23],[24].

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 103.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 237.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Ils furent béatifiés le .
  3. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références modifier

  1. « Les unités de paysage : Unité 4.3.3 : Le Bocage en tableaux » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
  2. « Les unités de paysage : Unité 7.4.1 : Le Synclinal bocain » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
  3. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  4. Distances orthodromiques selon le site Lion 1906.
  5. « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr).
  6. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  7. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 937.
  8. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 141.
  9. a et b Gautier 2014, p. 237.
  10. a et b Delattre, 2002, p. 103.
  11. « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
  12. Décédé en exercice le .
  13. « Cantonales à Torigni : Chantal Jouin suppléante d’Yves Fauvel », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  14. « Mickaël Grandin a été élu maire, vendredi », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  15. « Guilberville (50160) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  16. « Mickaël Grandin est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. Date du prochain recensement à Guilberville, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  20. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000513, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  21. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 596(cf. Guilberville).
  22. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – AS Guibervillaise » (consulté le ).
  23. « Paul Levert, prêtre et astronome », sur coutances.catholique.fr, Diocèse de Coutances (consulté le ).
  24. « Paul Levert », sur ccfr.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France (consulté le ).