Guillaume Ier de Dampierre

seigneur champenois

Guillaume Ier de Dampierre (né vers 1130, † vers 1174) est seigneur de Dampierre, de Saint-Dizier, de Moëslains et de Saint-Just, connétable de Champagne et vicomte de Troyes au milieu du XIIe siècle. Il est le fils de Guy Ier de Dampierre, seigneur de Dampierre, et d'Helvide de Baudément[1].

Guillaume Ier de Dampierre
Image illustrative de l'article Guillaume Ier de Dampierre
Blason de la Maison de Dampierre
(de gueules à deux léopards d'or, l'un sur l'autre).

Titre Seigneur de Dampierre, Saint-Dizier, Moëslains et Saint-Just
(c. 1151 - c. 1174)
Prédécesseur Guy Ier de Dampierre
Successeur Guy II de Dampierre
Allégeance Comté de Champagne
Autres fonctions Connétable de Champagne
Vicomte de Troyes
Biographie
Dynastie Maison de Dampierre
Naissance c. 1130
Décès c. 1174
Père Guy Ier de Dampierre
Mère Helvide de Baudément
Conjoint Ermengarde de Toucy
Enfants Guy II de Dampierre
Milon de Dampierre
Helvide de Dampierre
Elisabeth de Dampierre
Odette de Dampierre

Biographie

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À la mort de son frère aîné Anséric de Dampierre, probablement mort jeune, il devient l’héritier de son père[2].

Du vivant de son père, il reçoit en apanage la seigneurie de Moëslains, probablement le fief ancestral de sa famille[N 1], et signe dans les chartes avec le nom de Guillaume de Moëslains[2]. Cette pratique était relativement courante à l'époque et permettait à un fils d'avoir un revenu du vivant de ses parents et d'acquérir l'expérience dans l'administration d'un fief.

En 1152, il est nommé grand bouteiller de Champagne par le comte Henri Ier[2].

Il fait partie des proches de ce comte, participe activement à sa cour et est le témoin d'un grand nombre de ses chartes[2].

En 1165, Guillaume IV de Nevers, comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre, ravage l'abbaye de Vézelay. Alors que le roi de France commence à rassembler l'ost, le comte Guillaume, effrayé, choisi Guillaume de Dampierre pour transmettre sa soumission au roi[3].

Vers 1167, il part en pèlerinage à Jérusalem où il visite les lieux saints[2].

En 1168, il fonde le prieuré de Macheret, de l'ordre de Grandmont, avec Hugues III de Plancy et l'approbation du comte de Champagne Henri Ier le Libéral[4].

Vers 1170, il reçoit le titre de connétable de Champagne après la mort de son précédent détenteur Eudes de Pougy. Bien que ce titre ne soit pas héréditaire, son fils en bénéficiera également après sa mort[3].

Mariage et enfants

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Vers 1155, il épouse Ermengarde de Toucy[5],[N 2], dame de Champlay, fille d'Ithier III, seigneur de Toucy, et d'Élisabeth de Joigny, dont il a cinq enfants :

Guillaume de Dampierre et Ermengarde de Toucy se séparent avant 1172. Il est possible qu'il se soit remarié par la suite, même si le nom de cette hypothétique épouse est inconnu. Quant à Ermangarde, elle épouse en secondes noces Dreux IV de Mello.

Toutefois, certains historiens pensent que l'épouse de Guillaume de Dampierre est Ermengarde de Mouchy, fille de Dreux III de Mouchy et d'Edith de Warenne, et qu'elle aurait épousé en secondes noces Dreux IV de Mello, seigneur de Saint-Bris et connétable de France, mais cette hypothèse parait légèrement moins crédible.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. Le premier seigneur connu de Dampierre et de Moëslains est Vitier de Moëslains. Ce n'est qu'à partir de la génération suivante que ses enfants prendront le nom de Dampierre.
  2. Édouard de Saint Phalle fait état des travaux de Jean-Noël Mathieu dans Recherches sur l'origine des seigneurs de Moëlain-Dampierre et précise que l'épouse de Guillaume est Ermengarde de Toucy, dame de Champlay, vivante en 1209 (elle épouse en secondes noces dès 1187 Jobert II, seigneur de Maligny), fille d'Ithier III, seigneur de Toucy, et d'Élisabeth de Joigny.

Références

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  1. Foundation for Medieval Genealogy.
  2. a b c d et e Charles Savetiez, Dampierre de l'Aube et ses seigneurs, 1884.
  3. a et b Marie Henry d'Arbois de Jubainville, Histoire des Ducs et Comtes de Champagne, 1865.
  4. Edouard de Barthélémy, Chartes de l'abbaye de Macheret, 1883.
  5. Édouard de Saint Phalle, Héraldique et Généalogie no 158, janvier-mars 2001, p. 48.

Bibliographie

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