Guillaume Raynaldi

moine chartreux, prieur général de l'ordre

Guillaume Raynaldi ou Guillaume de Raynal, mort le à la Grande Chartreuse, est un moine chartreux, qui fut prieur de la Grande Chartreuse de 1367 jusqu'à sa mort et donc ministre général de l'ordre des Chartreux.

Guillaume Raynaldi
Fonction
Ministre général des Chartreux
-
Biographie
Décès
Activité
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

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Guillaume Raynaldi, originaire d'Auvergne, fait profession à la Grande Chartreuse, prieur de Valbonne[1], il est élu prieur de la Grande Chartreuse et général de l’Ordre en 1367.

Il est l'auteur de la seconde remise à jour des Statuts de l’ordre, les Nova Statuta, entérinée par le chapitre général de 1368[2].

Sous son généralat, durant l'été 1371, le feu détruit presque tout le monastère. Les cellules, l'église, le cloître et les principaux bâtiments sont la proie des flammes. Le général, voyant qu'on ne peut sauver la Maison, fait tous ses efforts pour arracher à l'incendie les nombreux manuscrits qui composent la bibliothèque du couvent[1].

Au cours du Grand schisme d'Occident, l'Europe est divisée en deux obédiences, l'une au pape de Rome et l'autre au pape d'Avignon. Ce schisme provoque également un schisme au sein de l'ordre des Chartreux en 1380[note 1] ; La Grande Chartreuse et son prieur marque leur préférence pour le pape d'Avignon, Clément VII[3],[4] et jusqu’à la mort de Guillaume Raynaldi, la Grande Chartreuse se réfugie dans une abstention favorable à la soustraction d'obédience[note 2] mais elle sait faire passer des messages à Benoît XIII propres à le rassurer[5].

Guillaume Raynaldi, mourant, désigne Boniface Ferrier pour successeur[6]

Écrits

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  • « Epistola ad R.P.D. Stephanum Maconi », in Senensis Bartholomeus (Scala, Bartolommeo (it).), De vita et moribus beati Stephani Maconi Senensis Cartusiani, Ticinensis Cartusiae olim coenobiarchae, Libri Quinque, Milan, 1624. (Autre éd. : Sienne, De Goris, 1626, in-4, 291 p.), [lire en ligne].

Notes et références

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  1. qui dure jusqu'en 1410
  2. En 1398, une assemblée du clergé avait entraîné le royaume et l’Église de France dans la politique de Soustraction d'obédience

Références

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  1. a et b Lefebvre 1883.
  2. Donadieu-Rigaut, Dominique, « L’arbre généalogique des chartreux dans l'édition princeps des statuta (1510) », Saint Bruno et sa postérité spirituelle, Actes du colloque international des 8 et 10 octobre 2001, Institut catholique de Paris, N. Nabert, D. Le Blévec et A. Girard (éd)., Salzbourg, Analecta cartusiana, 189, 2003, p. 141-149.
  3. Louis Maimbourg, Histoire du grand schisme d'Occident, (lire en ligne), p. 222
  4. Hippolyte de Villeneuve-Flayosc, Histoire de sainte Roseline de Villeneuve, religieuse Chartreuse, et de l'influence civilisatrice de l'ordre des Chartreux, Paris, Putois-Cretté, , 555 p. (lire en ligne), p. 438
  5. Millet Hélène, « Les chartreux et la résolution du Grand Schisme d'Occident (1392-1409) », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, t. 125, no 282,‎ , p. 271-290 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Pierre-Henri Fages, Histoire de saint Vincent Ferrier, apôtre de l'Europe. T2, Paris, (lire en ligne)

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article

  • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 53.
  • Devaux, Augustin et Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne : Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Maisons de l'Ordre, , 785 p..

Articles connexes

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Liens externes

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