Guillaume Triébert

facteur d'instrument de musique français
Guillaume Triébert
Biographie
Naissance
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Storndorf (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nationalités
française (à partir de )
prussienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Enfant

Guillaume Triébert (né le à Storndorf bei Alsfeld (Landgraviat de Hesse); décédé le à Paris) était un facteur d'instruments à vent français provenant de Laubach (Hesse) et est considéré comme le fondateur du hautbois français.

Biographie modifier

Né en Hesse sous le nom de Ludwig Wilhelm Triebert, Guillaume Triébert a appris le métier de facteur d'instruments de musique en Allemagne. En 1804, il émigre à Paris. Guillaume Triébert combine l'invention du roulement à billes vissé (Claude Laurent), l'utilisation de ressorts à aiguilles (Louis Auguste Buffet) et l'utilisation d'anneaux mobiles (Theobald Boehm) sur un hautbois. En même temps, il rétrécit le diamètre de la perce conique et crée ainsi un contraste avec la perce large allemande.

En 1810, il reçoit le titre de « maître facteur » qui l'autorise à ouvrir son propre atelier qu'il fonde la même année.

En 1811, il obtient la citoyenneté française.

A l’Exposition des produits de l'industrie française de 1827, il présente pour la première fois ses instruments : flûte à patte d’ut, hautbois, cor anglais et hautbois baryton. En 1834, ses hautbois sont jugés « supérieurs à tous ceux du même genre ».

Vers 1840, il met au point le système 3 pour hautbois avec une lunette de fa dièse et un nombre variable de clefs (entre 8 et 12, 11 en général), dont une clef de demi-trou, une clef de do-si grave et une deuxième clef d’octave[1], puis en 1843 le système 4 pour hautbois disposant de 15 clefs[2].

Dans son atelier de facture instrumental, six modèles de hautbois différents ont été créés au fil du temps, dont le système 6 qui a été déclaré modèle officiel par le Conservatoire de Paris en 1881[3]. Son développement ultérieur mené par François Lorée, ancien chef d’atelier chez Triébert, qui fonde en 1881 sa propre maison F. Lorée, a conduit au hautbois moderne connu sous le nom de modèle « Conservatoire » à plateaux dès 1906, qui est très majoritairement répandu aujourd'hui dans le monde (à l'exception du hautbois viennois ).

De plus, Guillaume Triébert est également crédité pour avoir inventé le premier mécanisme d'octave entièrement automatique (changement sol / la).

Guillaume Triébert décède en 1848 et laisse à ses fils Charles-Louis Triébert (1810-1867) et en particulier Frédéric Triébert (1813-1878), son fils cadet, le soin de continuer l’aventure de l’atelier familial, connu comme la maison Triébert.

La famille Triebert avait dans leurs proches des hautboïstes importants comme Henri Brod et Apollon Marie-Rose Barret, célèbres pour leurs méthodes et études instrumentales.

Adresses connues de la maison Triébert:

Bibliographie modifier

  • (de) Gunther Joppig, Oboe & Fagott ihre Geschichte, ihre Nebeninstrumente und ihre Musik, t. 9, Bern Hallwag, Berne et autres, coll. « Unsere Musikinstrumente », (ISBN 3-444-10264-X)
  • (de) Leon Goossens et Edwin Roxburgh, Die Oboe, t. 4, Francfort-sur-le-Main, Fischer Verlag, coll. « Yehudi Menuhins Musikführer », (ISBN 3-596-22990-1).
  • (en) Geoffrey Burgess et Bruce Haynes, The Oboe, New Haven / Londres, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-10053-2).

Notes et références modifier

  1. Michel Gérard, « Mécanisation du hautbois - Système 3 », sur hautbois-afh.ovh (consulté le ).
  2. Michel Gérard, « Mécanisation du hautbois - Système 4 », sur hautbois-afh.ovh (consulté le ).
  3. (en) Geoffrey Burgess et Bruce Haynes, The Oboe, New Haven / Londres, Yale University Press, , 352 p. (ISBN 978-0300100532), p. 170.

Liens externes modifier