Guillaume de Saint-Marcel

évêque de Nice
Guillaume de Saint-Marcel
Fonction
Évêque diocésain
Diocèse de Nice
-
Rostang (d)
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Ordre religieux

Guillaume de Saint-Marcel, mort le , est un ecclésiastique provençal, franciscain, inquisiteur et évêque de Nice de 1317 à 1323.

Biographie modifier

Guillaume de Saint-Marcel est franciscain. Il est inquisiteur, cité comme tel dans le Comtat Venaissin en 1290[1]. À Valréas, en 1298, il fait rédiger des statuts principalement dirigés contre les prêteurs florentins, juifs et lombards et les vaudois[2],[3],[4]. Il est aussi inquisiteur en Provence en 1303. Suivant les ordres de Clément V, il enquête sur les templiers de Sicile en 1308 puis à Rome en 1309[5].

Il témoigne lors du procès de canonisation de Louis d'Anjou, vers 1308[6],[5],[7],[8]. Il n'a pas eu de contact personnel avec Louis d'Anjou, sauf une conversation juste avant la mort de ce dernier. Guillaume de Saint-Marcel rapporte que Louis d'Anjou, sur son lit de mort, lui a dit vouloir renoncer à l'épiscopat[6],[9]. Contrairement à la théorie soutenue par Jean-Barthélemy Hauréau, ce n'est pas Guillaume de Saint-Marcel qui a rédigé la Vita du saint, attribuée à Jean de Orta[10],[5].

Guillaume de Saint-Marcel est nommé pénitencier apostolique vers 1310[5],[4]. Il dépose aussi lors du procès de canonisation de Dauphine de Puymichel[5].

Le , le pape le nomme évêque de Nice, diocèse qu'il dirige jusqu'en 1323[5].

À sa mort le , les chanoines de Nice échouent à choisir son successeur et le pape Jean XXII nomme Rostang, prieur des dominicains de Marseille[11].

Références modifier

  1. Schmitt 1988, p. 1010.
  2. Jacques Chiffoleau, « Vie et mort de l’hérésie en Provence et dans la vallée du Rhône du début du XIIIe au début du XIVe siècle », Cahiers de Fanjeaux, vol. 20, no 1,‎ , p. 73–94 (lire en ligne, consulté le )
  3. Étienne Anheim, Philippe Bernardi, Maëlle Ramage et Valérie Theis, « La notion de libri statutorum: « tribut philologique » ou réalité documentaire? Les statuts communaux du Moyen Âge conservés pour l’actuel département de Vaucluse », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, nos 126-2,‎ (ISSN 1123-9883, DOI 10.4000/mefrm.2133, lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b Arnaud Fossier, Le bureau des âmes : Écritures et pratiques administratives de la pénitencerie apostolique (XIIIe – XIVe siècle), Rome, Publications de l’École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome » (no 378), (ISBN 978-2-7283-1286-3 et 978-2-7283-1287-0, DOI 10.4000/books.efr.38420, lire en ligne).
  5. a b c d e et f Schmitt 1988, p. 1011.
  6. a et b Jacques Paul, « Saint-Louis d’Anjou, Franciscain et évêque de Toulouse (1274-1297) », Cahiers de Fanjeaux, vol. 7,‎ , p. 59–90 (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Melanie Brunner, « Poverty and Charity: Pope John XXII and the canonization of Louis of Anjou », Franciscan Studies, vol. 69,‎ , p. 231–256 (ISSN 0080-5459, lire en ligne, consulté le ).
  8. Sophie Delmas, « La parole franciscaine autour de Louis de Toulouse », Cahiers de Fanjeaux, vol. 47, no 1,‎ , p. 265–285 (DOI 10.3406/cafan.2012.2145, lire en ligne, consulté le ).
  9. Jacques Paul, « Louis d’Anjou : un évangélisme dynastique ? », Cahiers de Fanjeaux, vol. 34, no 1,‎ , p. 141–170 (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Margaret R. Toynbee, « 'Lost Lives' of St. Louis of Toulouse », The English Historical Review, vol. 38, no 152,‎ , p. 560–563 (ISSN 0013-8266, lire en ligne, consulté le ).
  11. Françoise Hildesheimer (dir.), Les Diocèses de Nice et Monaco, Paris, Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France » (no 17), (ISBN 978-2-7010-1095-3, lire en ligne Accès limité), p. 40-41.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier