Gustave Brisgand

peintre français
Gustave Brisgand
Gustave Brisgand en 1913.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
Saint-MandéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître
Lieu de travail
Conjoint
Jeanne Sabrier (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Gustave Brisgand, né le à Paris[1] et mort le à Saint-Mandé, est un peintre et pastelliste français.

Il s'est spécialisé dans les portraits de personnalités, de femmes et les nus féminins.

Biographie modifier

Jane Catulle Mendès, portrait publié dans Muses d'aujourd'hui de Remy de Gourmont (1910).

Gustave Joseph Marie Brisgand est le fils d'un cocher de fiacre parisien, né en Haute-Savoie. Il est élève d'Auguste Allongé[2], puis de Tony Robert-Fleury et de Jules Joseph Lefebvre[3],[4]. Il expose au Salon des artistes français de 1893 à 1936.

Pendant sa première période, il compose essentiellement des paysages[5]. Puis, s'inspirant d'Alphonse de Lamartine, de Victor Hugo et d'Albert Samain, il dessine des pastels sensuels : Extase, Salomé, Tentationetc.[6]. « Lorsque Brisgand alla aux États-Unis, les reporters du Nouveau Monde, qui aimaient les formules définitives, le saluèrent comme "le technicien du corps féminin" (technician of the woman's figure). L'artiste le raconte en riant, car c'est un homme d'esprit[7]. »

Vers 1910, invité à la cour d'Angleterre, il peint le portrait de la reine Mary. Au cours de sa carrière, il réalise également les portraits de Catulle Mendès, Réjane, Polaire, Monna Delza[8], Jagatjit Singh le maharaja de Kapurthala, Lucie Delarue-Mardrus[9], Cécile Sorel, Charlotte Lysès[10], Gaby Deslys, Michel Georges-Michel, Gabrielle Colonna-Romano[11], Jane Renouardt[12], Rose Grane, Stacia Napierkowska[9], Renée Falconetti, Yvonne Printemps[13], Paul Durand-Ruel, la Bégum, Jean Desthieux[14], Renée Dahon[15], Marlène Dietrich[16], Jean Harlow[7], Meg Lemonnier, Yvette Chauviré, Musidora, Lycette Darsonval, Aston Knight[17], Pierre-Barthélemy Gheusi[18], Jeanne Provost[19], le général Gamelin[20] et la comtesse de Paris Isabelle d'Orléans-Bragance. Ses peintures et ses illustrations sont publiées dans les revues L'Illustration, Le Figaro artistique, Les Annales politiques et littéraires, Fantasio et Le Théâtre.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1934[21]. Il se marie en 1901 avec l'actrice Jane Sabrier, dont il divorcera, puis en 1926 avec Catherine Ferber, dont il divorcera également.

Plusieurs expositions personnelles lui sont consacrées : en 1911 à la galerie Arthur Tooth & Sons[22], en 1918 à la galerie Georges Petit[23], en 1922 à Rio de Janeiro[24], en 1924 en Égypte[25], en 1927 à la galerie Gérard Frères[26] et en 1936 à la galerie Raphaël Gérard[27].

La revue Drogues et peintures. Album d'art contemporain, éditée par les Laboratoires Chantereau, lui consacre un numéro[28].

Il est membre du jury de Miss France 1936.

Distinctions modifier

Œuvres modifier

  • Le Rafraîchissement (portrait de femme en bleu), huile sur toile, 73 × 59,5 cm, vente Christie's Londres en 2007[réf. nécessaire].
  • Nu féminin allongé sur un tissu rose, pastel, 54 × 90 cm, vente Christie's Londres en 2003[réf. nécessaire].
  • Nu féminin allongé, pastel, 172 × 87 cm, vente Christie's Genève en 1990[réf. nécessaire].
  • Nu féminin au coussin vert, dessin aquarellé, hôtel des ventes de Genève en 2007[réf. nécessaire].
  • Nu féminin à la draperie jaune, dessin aquarellé, hôtel des ventes de Genève en 2007[réf. nécessaire].
  • Jeune femme à l'éventail, hôtel des ventes de Genève en 2007[réf. nécessaire].
  • Jeune femme au torse nu et au panier de fruits, pastel, vente aux enchères en Belgique en 2008[réf. nécessaire].
  • Portrait de jeune femme avec une couronne de fleurs roses, pastel en tondo, vente en Allemagne en 2010[réf. nécessaire].

Notes et références modifier

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 17/2707/1867.
  2. Catalogue du Salon des artistes français de 1893.
  3. Catalogue du Salon des artistes français de 1897.
  4. Probablement à l'Académie Julian à Paris, où Tony Robert-Fleury et Jules Joseph Lefebvre enseignaient.
  5. Catalogues du Salon des artistes français de 1893 à 1906.
  6. Catalogues du Salon des artistes français à partir de 1906. Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, 2003, p. 192.
  7. a et b « G. Brisgand », Drogues et peintures. Album d'art contemporain, no 14, éd. Laboratoire Chantereau.
  8. Fantasio, 1911.
  9. a et b Fantasio, 1912.
  10. Jacques Lorcey, « Sacha Guitry et son monde », Le Théâtre, vol. 1, no 325, , 2001, p. 54.
  11. Fantasio, 1912.
  12. Plusieurs portraits différents publiés dans la revue Fantasio en 1916 et en 1924, dans Le Figaro artistique illustré de Noël 1930, p. 67, et Édouard Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, t. 1, 1930, p. 206.
  13. Portrait publié dans la revue Fantasio en 1915.
  14. Le beau-frère de Gustave Brisgand.
  15. La deuxième femme de Maurice Maeterlinck dite Sélysette Maeterlinck. Portrait publié dans la revue Fantasio en 1925 et dans Le Figaro Artistique du , p. 306.
  16. « G. Brisgand », Drogues et peintures, album d'art contemporain, no 14, non daté, édité par les Laboratoires Chantereau.
  17. Le Figaro, no 261, , p. 6.
  18. « Image », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  19. Portrait publié dans la revue Fantasio en 1928.
  20. Catalogue du Salon des artistes français de 1936.
  21. Dictionnaire Bénézit, t. 2, 1999, p. 818.
  22. L'Intransigeant, .
  23. Actualités Gaumont de 1918[source insuffisante].
  24. Revue de l'Amérique latine, vol. 3, 1922. Le Figaro, 1922.
  25. Le Figaro, no 361, , p. 2.
  26. Article signé Montaudran dans Le Figaro, no 127, , p. 1-2. Le Figaro artistique, , p. 487-489 et 493.
  27. Le Figaro artistique, 1936, p. 135.
  28. Probablement avant 1936, car en 1935 les laboratoires Chantereau prendront le nom d'Innothera.

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