Guy VIII de Laval
Guy VIII de Montmorency-Laval (v.1245 - , l'Isle-Jourdain), seigneur de Laval, de Châtillon-en-Vendelais, de Loué, d'Olivet, d'Aubigné et baron de Vitré. Il fut aussi comte de Caserte dans la Terre de Labour[1]. Il succéda à ses père et mère dans les terres de Laval, de Vitré, d'Acquigny[2], etc. et dans la vicomté de Rennes. On cite[3] dans ses domaines le château et la châtellenie de Châtillon-en-Vendelais, la châtellenie d'Olivet, le Breil de Misedon.
Guy VIII de Laval | |
Guy VIII de Laval. | |
Titre | |
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Baron de Vitré | |
– (28 ans) |
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Prédécesseur | Guy Ier |
Successeur | Guy III |
Seigneur de Laval | |
– (28 ans) |
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Prédécesseur | Guy VII |
Successeur | Guy IX |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Laval |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Lieu de décès | L'Isle-Jourdain |
Père | Guy VII de Laval |
Mère | Philippa de Vitré |
Conjoint | Isabelle de Beaumont-Gâtinais |
Enfants | Guy IX André Guy Thibault |
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Famille
modifierGuy VIII est le fils de Guy VII de Laval et de Philippa de Vitré.
Il épousa en premières noces en 1260 Isabelle de Beaumont-Gâtinais, comtesse de Caserte, fille et héritière présomptive de Guillaume de Beaumont-Gâtinais, seigneur de Passy-sur-Marne et de Villemomble, et comte de Caserte dans la Terre de Labour, proche de Naples, par le don que Charles Ier d'Anjou, roi de Sicile, lui en avait fait.
Guy se remaria en 1286 avec Jeanne de Brienne de Beaumont[4], dame de Loué. De ce mariage est issue la branche des Laval-Roix[5].
Guy VIII de Laval et Isabelle de Beaumont-Gâtinais eurent deux fils :
- Guy IX de Laval ;
- Guillaume, seigneur de Passy-sur-Marne, mort en 1283 sans postérité[6] ;
Guy VIII de Laval et Jeanne de Brienne eurent huit enfants :
- André, seigneur de Châtillon-en-Vendelais ;
- Guy, évêque de Quimper, puis évêque du Mans ;
- Louis, seigneur d'Aubigné, qui vivait en 1323 ;
- Thibault, seigneur de Loué, tué à la bataille de Poitiers en 1356 ;
- Matthieu[Interprétation personnelle ?] ;
- Philippine, dame de Princé, qui épousa[7] Guillaume Le Voyer, seigneur de Paulmy en Touraine, puis Guillaume II de Rochefort, seigneur d'Assérac, vicomte de Donges[8] ;
- Agnès, religieuse, abbesse de Maubuisson ;
- Catherine, religieuse à l'abbaye d'Étival-en-Charnie.
Sa veuve Jeanne de Brienne survécut jusqu'en 1333 et fut abbesse de l'abbaye d'Étival-en-Charnie.
Supercherie historique
modifierEnfin, d'après un acte des archives de Goué, on fait mention de « Mousiour Franczois de Laval, signour de Brée, Fougeroles, du Plessis, etc. époux de damoiselle Guionne. »[9] L'existence de ce François est liée à une supercherie historique. Voici la source de l'erreur. M. Bertrand de Broussillon, croyant citer un document de son cartulaire, citait encore un document de la généalogie de Montmorency, dans l’Art de vérifier les dates, où est inséré Mathieu de Laval, époux de Michelle de Goué. Mais Mathieu qui serait le père, François qui serait le fils, n'existent pas plus l'un que l'autre.
Histoire
modifierExpéditions
modifierIl participa en 1254 à la chevauchée de Charles Ier d'Anjou, frère de Louis IX de France, parti pour revendiquer le Hainaut. Au décès de sa mère, le , il devint seigneur de Vitré.
Mariage
modifierLe fils de Guy VII de Laval qui pendant toute la vie de son père conserva le nom de Guionnet, se maria en 1260. Il épousa Isabelle de Beaumont-Gâtinais, fille unique de Guillaume de Beaumont-Gâtinais, moult preux chevalier, dit Pierre Le Baud, vaillant et expert aux armes, jouissant de l'estime et de l'affection du roi dont il était parent. Ce seigneur assure envers son gendre, de grands biens en Bourgogne, en Champagne et en Anjou.
Isabelle de Beaumont-Gâtinais est à l'origine d'une légende relieuse concernant sa piété et sa charité.
La Sicile
modifierIl participe avec le même Charles Ier, accompagné de son père, à l'expédition du royaume de Sicile vers 1266.
En 1267, lors de la mort de son père, il hérita des biens de la maison de Laval.
Deux arrêts du parlement de Paris rendus en 1267 et 1268 montrent que Guy ne s'était pas borné à exiger de ses vassaux des subsides immodérés; il avait aussi violemment envahi la terre d'Attichy. La seigneurie d'Attichy était assurée en douaire à Thomasse de Pouancé, seconde femme de son père. Cette dernière porta plainte et Guy n'ayant pas restitué dans le délai qui lui avait été accordé, il fut statué que, nonobstant son opposition, sa belle-mère serait remise en possession de ce qui lui appartenait.
La guerre recommençait en Sicile. Conradin, petit-fils de l'empereur Frédéric II du Saint-Empire, faisait valoir ses prétentions sur la couronne de Charles Ier d'Anjou, et celui-ci, peu confiant dans l'appui de ses nouveaux sujets, avait une seconde fois recours à la valeur des seigneurs de France. Guillaume de Beaumont-Gâtinais, beau-père de Guy VIII, possédait au royaume de Naples le comté de Caserte, qu'il avait reçu de Charles, en récompense de la part qu'il avait prise à la conquête. Son gendre était donc directement intéressé à venir en aide à ce prince; il se rendit eh Italie l'année même de la mort de Guy VII et combattit à la Bataille de Tagliacozzo, près de L'Aquila où Conradin fut vaincu ().
Les Croisades
modifierL'année suivante fut consacrée aux préparatifs d'une nouvelle croisade. saint Louis, devant l'insuccès de sa première expédition, réussit à déterminer ses barons à le suivre cette fois encore. Pour l'Art de vérifier les dates[10], il accompagna en 1270, le roi saint Louis dans son expédition d'Afrique. Il participa à la huitième croisade en 1269. Il participe avec Saint-Louis à l'expédition de Tunis. Il y vit l'armée chrétienne décimée par la maladie et la mort de Saint-Louis. Pour Bertrand de Broussillon, aucun document ne permet d'affirmer avec Pierre Le Baud que Guy VIII ait pris part à la croisade de Tunis pendant laquelle périt saint Louis.
L'année suivante, de retour en France, Guy alla bien accompagné de ses nobles vassaux aider Philippe le Hardi, fils de Saint-Louis, à réduire Roger-Bernard III de Foix, comte de Foix. Sa participation est établie par le procès-verbal de comparution des bannerets, où on apprend que, devant être accompagné de trois chevaliers, Guy VIII était arrivé à Tours, avec Jean le Boche, Guillaume « Noturum » et Luc de Chemiré.
Au siège de Ramiers, Philippe lui fit restituer une somme de 60 livres. Il l'avait prêtée à Alphonse de Poitiers, oncle du roi, pendant le voyage d'Afrique[11].
Il perdit en 1272, presque en même temps son beau-père et sa femme, qui fut inhumée à l'abbaye de Clermont. En 1272 il comparut dans l'enquête que le roi Philippe III fit faire à Tours, sur le service militaire que lui devaient ses vassaux[12],[13],[14].
Caserte
modifierGuy VIII put en 1275 repasser en Italie, non plus cette fois pour combattre, mais pour prendre possession du comté de Caserte, dont la mort à peu près simultanée de son beau-père et de sa femme le rendait héritier. On ignore la durée du séjour qu'il fit en ce pays.
En 1283, Guy de Laval fut, comme comte de Caserte, dans le royaume de Naples, l'un des principaux seigneurs qui se rendirent à Bordeaux, pour soutenir Charles Ier de Sicile, roi de Sicile, contre Pierre III d'Aragon. Au printemps de l'année 1285, s'étant mis à la tête de ses vassaux, il alla joindre l'armée que le roi Philippe le Hardi menait contre le roi d'Aragon[15]. Le roi de France[16] ne manqua pas d'accorder à son oncle le secours que celui-ci lui fit demander; l'armée française alla le rejoindre dans les plaines de San-Martino; mais le roi d'Aragon ne voulut point accepter la bataille. Il fit dire à Charles que ce serait grand dommage que tant de braves gens s'entretuassent pour leur querelle et qu'il valait mieux la terminer par un combat entre eux deux, assistés seulement chacun de cent chevaliers. Guy accompagna le roi dans toule la campagne qui suivit. Après plusieurs avantages remportés par l'armée française sur le roi d'Aragon, elle se termina par la mort de Pierre III à Perpignan en 1285.
Mort
modifierSuccession
modifierEn 1286, il prit une seconde alliance avec Jeanne de Beaumont-Brienne. Il en eut 8 enfants et craignant que sa succession ne fût entre eux une cause de discussions fâcheuses, de leur commun consentement et de celui de Guy, fils d'Ysabeau, il leur fit, de son vivant, le partage de ses biens (1292)[17] entre lainé[18] et les puînés les biens suivants[19] En attribuant ces biens aux fils de Guy VIII, on tint compte de la défense de morceler la terre et baronnie de Laval, portée par Guy VII ; le lien féodal ne fut pas rompu. Les seigneuries attribuées aux frères du baron de Laval durent être tenues de lui, selon les coutumes des pays où elles étaient situées, en Bretagne comme juveigneur d'aisné[20], dans le Maine, en parage[21].
Reprise des armes
modifierAvant de reprendre les armes pour aller en Aquitaine combattre les Anglais sous la conduite de Charles de Valois, frère de Philippe le Bel, Guy VIII, comme s'il eût eu le pressentiment de sa mort prochaine, consigna dans un testament ses dernières volontés (1294)[22].
D'après les Hosts du duc de Bretagne Jean II de Bretagne, tenus à Ploermel en 1294, le jeudi après l'Assomption (dans le mois d'août), Guy VIII reconnut devoir à l'armée du duc cinq hommes-d'armes pour ses terres d'Aubigné, de Martigné, de Coêmes et de Rétiers[3]. L'Homme ou chevalier de ce dernier fief devait se rendre aux ordres du baron de Vitré, si celui-ci l'appelait le premier, sinon il devait obtempérer à l'appel du sire de La Guerche, si cet appel précédait.
Il partit en 1294, à la suite de Charles, comte de Valois, pour la guerre que ce prince porta en Auvergne, et eut part au siège et à la prise de Riom. De là s'étant rendu au siège de Saint-Sever[23], ayant opposé les armées du roi Philippe IV de France et celles d'Édouard Ier d'Angleterre, il y tomba malade ; et s'étant fait porter à l'Isle-Jourdain, il y mourut le lundi après l'Assomption ().
Ses chevaliers déposèrent ses entrailles dans l'abbaye Notre-Dame de la Réau et rapportèrent son corps. Son corps fut rapporté et déposé auprès de celui d'Isabelle, sa première femme.
Testament
modifierIl est daté du mercredi après la Chandeleur 1294 (, n. s.). Le testateur ordonne d'abord la réparation du tor fez par lui ; l'exécution de ses lès et dons comme de ceux de son père et de son oelle Emma de Laval, dont le nom est écrit Jame, et ceux de Philippe de Vitré, sa mère. Il ordonna encore de payer les retours et amendements en la ville de la Gravelle, les prinses de la ville de Vitré et de la ville de Laval ; les emprunts et les tailles faits dans les mêmes villes ; le prêt des bourgeois de Laval quant l'on ala (à la conquête) de Cédille (la Sicile), ce qui semble indiquer que Guy VIII accompagnait dans cette expédition (1265) son père qui n'en revint pas. On rendra à Macé de Lucé, à Geoffroy de Briacé et à un troisième les despens qu'ils orent en tenant oustage, allusion probable à la captivité du seigneur de Laval ou de son fils au cours de l'expédition. Réparation aux habitants du Pont-de-Mayenne et à ceux de Livré (Ille-et-Vilaine) pour faits de guerre ; à ceux d'Olivet, du Bourgneuf, d'Izé et autres pour amendes excessives au sujet des délits de chasse ; aux Lavallois pour dommages qu'ils eurent pendant deux ans aux moulins foulerets. Guy demanda sépulture selon son état en l'abey de Nostre Dame de Clermont ; il donna 100 livres aux pauvres garçons des terres de Laval et Vitré pour avoir robes et soullers, autant pour marier povres pucelles ; deux sols à chaque maison-Dieu et maladrerie de ces mêmes terres ; il prescrit à son fils puîné d'accomplir les clauses du testament d'Isabelle de Beaumont, sa mère.
Item, continue le testateur, je dont et lès à Jehanne de Beaumont, ma femme, tant comme a bien desservie, et en récompensation et en mérité... de l'obéissance et de l'honnor quel nous a fet et quel a souffert et soustenu pour nous : saisante escuelles d'argent,... dous plateaux d'argent à entienne,... dous bacins d'argent à mains lavaer, dous pichers d'argent, un à vin et un à ève, laquelle veselle fut fete partie de hennas d'argent...donnéz à la dite Jehanne. Il y ajoute, outre quantité de biens meubles, son souaire sur les terres de Laval et Vitré, et ce que le seigneur de Mayenne, lui donna à son mariage. À Philippe, fille de Jeanne de Beaumont, il donne 2000 livres pour aider à le marier. Enfin Guy ordonne à son fils aîné de maintenir tous les arrangements faits avec Jeanne de Beaumont, et ses enfants, sous peine d'être déshérité. Il choisit pour exécuteurs : Ennorables pères et honestes l'évesque dou Mans, et l'évesque de Renes, nobles hommes et sages Monseignor Gefroy, seignor de Chasteaubrient, et monseignor Briend de Chasteaubrient ; et religious himmes et honests Gefroy de Sillé, de l'ordre des frères Menors, et frère Guillaume Roland, et Johanne de Beaumont, ... et eslis en sur que tout Guion, mon fiz aisné, mon exécutour et mestre Gefroy de Parené, mon cleirc, Guillaume Roland, et Macé de la Gravelle..
Guy VIII de Laval ordonna par testament que léial amendement soit fet des domages, des depers et des chouses qui furent prises et dégastées... par reson de la guerre et contenz muz, dit-il, entre le seigneur de Maine et moy, par reson du Pont de Maine, à ceulx qui souffrirent le domage. Il y eut donc une querelle terminée par les armes entre Guy VIII de Laval (1265-1294), et le baron de Mayenne, au sujet de la possession de ce fief.
Le vidimus est donné le , sous le sceau de la cour de Bourgnouvel.Article connexe
modifierNotes et références
modifier- Proche de Naples.
- Première moitié.
- Essai sur l'histoire de la ville de Vitré et de ses seigneurs, Louis François Du Bois
- Fille de Louis Ier de Brienne, vicomte du Maine, et d'Agnès de Beaumont-au-Maine, petite-fille de Jean de Brienne, roi de Jérusalem, et empereur de Constantinople.
- Entre autres biens donnés en 1292 pour assiette des rentes dues aux enfants du second mariage de Guy VIII, on cite « les bois de Hermez, les bois de Aloyers et l'herbergement de Morteveile ». Ref : Abbé Angot, article Château de Morteville, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, tome III, p. 129.
- Il portait le nom de Guillaume, en souvenir de son grand-père maternel. Par lettres du 26 novembre 1280, son père fit à son profit échange de sa terre de Laigle contre celle de Passy-sur-Marne, qui appartenait à Henri d'Avaugour. Guillaume fut donc seigneur de Passy ; et ce fief, lors de son décès sans postérité, fit retour à son aîné Guy IX[réf. nécessaire]
- D'après Belleforest et du Chesne[réf. incomplète].
- Arthur Bertrand de Broussilon, Etude historique sur la Maison de Laval 1020-1605[réf. incomplète]
- M. l'abbé Pointeau suppose que ce dernier, dont l'histoire de la maison de Laval ne rend pas compte, serait un fils de Mathieu, contrairement à l'opinion commune qui le dit mort sans enfants. François de Laval prend ce titre de seigneur de Brée dans un titre daté de 1335. À propos de ce François de Laval et de son père, M. A. Bertrand de Broussillon dit dans la Maison de Laval que le quatrième fils du second lit de Guy VIII de Laval portait le nom de Mathieu, mais qu'en dehors d'une mention dans l'acte de dotation des mineurs du second mariage, de 1292, on ne le trouve pas cité. Il y a plus, car ce nom et celui de Thomas, son frère, ne figurent pas dans l'acte qu'on nous donne. Ils sont dans le Père Anselme, grâce à une communication de M. de Baugy, et dans l’Art de vérifier les dates. L'auteur ajoute : « Mathieu aurait eu pour fils François de Laval, signalé pour la première fois par M. l'abbé Angot, d'après un document des Archives de Goué, document qu'il faut tenir pour suspect, comme tout ce qui provient de ce chartrier. »[réf. incomplète]
- Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875.
- Mandamus vobis quatenus Guidoni domino de Laval, militis, tradatis de denariis nostris usque ad sexaginta libras, prout in litteris charissimi patrui nostri continetur, clarâ memoriâ Alfonsi quondam Pictaviensis et Tolosae comitis, in debitis continetur. Acium apud Apamiam, die Martis ante Pentecostam, anno Demini 1272.
- Il y reconnut devoir, pour la moitié de la baronnie d'Acquigny, le service que le rôle de 1271 évalue à deux chevaliers et demi. André Duchesne, Histoire de la maison de Montmorency, p. 564.
- Guy de Laval doit service de deux chevaliers et demy pour sa terre de Acquigny. De la Roque, Traité du ban et de l'arrière-ban, Rôle de 1271, bailliage de Gisors, p. 65.
- Plus tard les habitants d'Acquigny et de la Croix-Saint-Leufroy furent aussi requis de rendre au roi le service militaire qu'ils lui devaient. De la Roque, Traité du ban et de l'arrière-ban, Rôle de 1271, bailliage de Gisors, p. 80.
- Ce prince faisait valoir les droits que prétendait sur le trône de Naples, sa femme Constance, fille de Manfred. La dureté du roi Charles et les désordres des nouveaux maîtres du pays avaient suscité contre les Français une profonde irritation. 8 000 avaient péri dans le massacre des Vêpres siciliennes et Pierre venait de contraindre le comte d'Anjou à fuir de Messine et à se réfugier en Calabre. Charles d'Anjou y consentit et on jura de part et d'autre de se trouver le 1er juin suivant dans les landes de Bordeaux.
- Cette convention ayant été portée à la connaissance du roi de France il délibéra pourveoir son oncle des cent meilleurs chevaliers qui fussent en son royaulme
- Les articles en furent arrêtés le jeudi avant la Toussaint, en présence de Guy VIII, de son fils ainé, de Henri d'Avaugour, oncle des enfants de Jeanne, de Thibault de Mathefelon, de Geoffroy de Vendôme, seigneur de Lassay, de Guillaume de Doucelles, et le soin d'en surveiller l'exécution en fut remis à Geoffroy de Châteaubriand, unanimement choisi pour arbitre par les enfants des deux lits, dont il était également parent.
- Il eut les seigneuries de Laval, d'Acquigny, de Vitré, et le comté de Caserte.
- On répartit entre eux le château et ville d'Aubigné, le château et seigneurie de Châtillon-en-Vendelais, la châtellenie d'Olivet et le Breil de Misedon, la châtellenie de Courbeveille, les villes de Meslay et de Montsûrs, avec toutes leurs seigneuries et dépendances, la Haye de Bouëre, les forêts et bois d'Hermet et de Crun, le manoir de Trancaloup et celui de Morteville avec ses étangs.
- En Bretagne, les biens des juveigneurs (juniores) ou cadets, revenaient au prince, lorsque ceux-ci mouraient sans enfants. Une ordonnance de Jean Le Konx fit retourner ces biens aux ainés, sous la réserve de l'hommage.
- De Villiers. Essai sur le régime féodal, page 107.
- Touché des maux qu'avaient causés à ses sujets les levées extraordinaires et les emprunts qu'il avait été obligé de faire pour ses expéditions de Tunis et de Bordeaux, il ordonna de les en dédommager. Il donna ensuite à Jeanne de Brienne la garde noble de ses enfants et le bail de leurs biens, tant qu'elle ne passerait pas à un autre mariage.
- Au cours de l'affrontement entre les dynasties Plantagenêt et Capétienne, Saint-Sever sera conquise après un siège de 3 mois en 1295 pour le compte de Philippe le Bel par son frère Charles de Valois.
- Le testament de Guy VIII n'a pas été publié dans la Maison de Laval.
Source partielle
modifier« Guy VIII de Laval », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne), t. IV, p. 527-528.