Gyalo Thondup

personnalité tibétaine, frère de Tenzin Gyatso (14e dalai lama)
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Gyalo Thondup, aussi écrit Dhondup (tibétain : རྒྱལ་ལོ་དོན་འགྲུབ, Wylie : rgyal lo don 'grub, né durant l'été 1928 à Taktser[1] (Hongya (红崖村) en chinois) dans une région sinisée de l'Amdo[2] , dans la province du Qinghai sous la République de Chine, est un résistant, premier ministre et diplomate du gouvernement tibétain en exil. Il est le deuxième frère aîné de Tenzin Gyatso, le 14e dalaï-lama. Sans que le dalaï-lama n'en soit informé[3], Gyalo Thondup a servi d'interlocuteur principal entre les Tibétains et la CIA, dans le programme tibétain de la CIA[4] et, parlant chinois couramment, a été à plusieurs reprises l'envoyé officieux du dalaï-lama auprès de la Chine[5].

Gyalo Dhondup
Gyalo Dhondup 2009
Fonction
Sikyong
-
Biographie
Naissance
Formation
Activités
Famille
Famille du 14e dalaï-lama (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Zhu Dan (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Biographie

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Gyalo Dhondup à Lhassa en 1948 - 1949
Gyalo Thondup et Zhu Dan le jour de leur mariage en 1948

Gyalo Thondup est né en 1928 dans une famille paysanne tibétaine[6] dans le village de Taktser.

Il est le fils de Sonam Tsomo (Diki Tsering) et Choekyong Tsering qui eurent 16 enfants, dont 7 dépassèrent la petite enfance. Il naquit après Tsering Dolma, née en 1919, Thupten Jigme Norbu, né en 1922, et avant Lobsang Samten, né en 1933, Tenzin Gyatso (le 14e dalaï-lama), né en 1935, Jetsun Pema, née en 1940 et Tendzin Choegyal, né en 1946[7]. Dans sa famille, il est surnommé Mig Chenpo, signifiant grands yeux en tibétain[8]. Sa langue maternelle n'était pas le tibétain de l'Amdo (comme sa mère), mais le dialecte chinois de Xining adopté par le groupe des Chi-kya Stag-mthser sde-ba de dont fait partie sa famille paternelle, à l'instar de nombreux clans tibétains de la région[9].

Études à l'université de Nankin

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Gyalo Dhondup arriva à Lhassa à l'âge de 11 ans. À 13 ans, il se rendit à Nankin, siège du Kuomintang, à l'invitation du général Tchang Kaï-chek pour étudier. Ce dernier avait insisté auprès de la famille du dalaï-lama pour que Gyalo Dhondup soit autorisé à s'y rendre[10]. C'est en 1942 que Gyalo Dhondup se rendit en Chine avec Phuntsok Tashi Takla, se formant avec lui au chinois, à l'anglais et aux mathématiques à l'université des sciences politiques de Nankin[11],[12]. Entre et l'été 1949, il était régulièrement invité à manger à la maison des Chiang Kai-shek. Là-bas, il reçut un enseignement de l'histoire et de la politique à partir d'un point de vue chinois. Il parle couramment le tibétain, le chinois et l'anglais[10]. Il parvient à gagner Taïwan avec Zhu Dan, son épouse, et sa fille Yangzom Doma. Cependant les services secrets taïwanais découvrent une lettre que lui a adressé Zhu De en 1949, et il est soupçonné d'être un espion à la solde des communistes chinois. En résidence surveillée dans un grand hôtel, il fait la connaissance de ressortissants américains qui lui proposent de se rendre aux États-Unis[13] .

Retour à Lhassa

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Gyalo Thondup partit de Formose avec son épouse et sa fille pour les États-Unis en 1951. Ils séjournèrent trois mois à Fairfax auprès de son frère Thupten Jigme Norbu, et lui fit part de son souhait rentrer à Lhassa avec sa mère, alors à Kalimpong[14]. Après un séjour de cinq mois aux États-Unis, Gyalo Dhondup rentra à Lhassa en avec sa mère depuis l'Inde[15] . Il s’indigna de constater que nombre de fonctionnaires tibétains étaient devenus avides de l'argent chinois octroyé pour très peu de travail. Lui-même fut reçu comme le fils prodigue par des Chinois éminents, ce qui put paraitre ambigu[16] .

Peu après son retour, étant informé des atrocités commises en Chine lors de la réforme agraire, il alla voir Lukhangwa et Lobsang Tashi, les deux premiers ministres tibétains, et leur proposa un projet de reforme agraire pour le Tibet. Pour lui, il était indispensable de redistribuer immédiatement les terres, avant que les Chinois ne le fassent bien plus brutalement. Lui-même était prêt à abandonner toutes les propriétés Yapshi Taklha. Les deux premiers ministres lui conseillèrent de ne pas ébruiter ses opinions à Lhassa en raison du grand nombre d'espions et d'indicateurs à l'époque[17] .

Le 14e dalaï-lama voulait moderniser le Tibet, car il avait entendu parler des injustices et des inégalités importantes dans le partage des richesses du Tibet, ce qui était opposé aux enseignements du Bouddha. Profitant de la trêve qui suivit la démission des deux premiers ministres fin avril 1952, il mit en place un comité de réforme qu'il envisageait depuis qu'il constata la misère de ses concitoyens lors de son voyage en 1950 vers la vallée de Chumbi. Il voulait établir une justice indépendante, un système d’éducation, et construire des routes. Il était du même avis que Gyalo Dhondup sur la nécessité d'une réforme agraire, les grandes propriétés devant revenir à l'État pour être redistribuées aux paysans après indemnisation des propriétaires. Cependant, les grands propriétaires s'y opposaient, et surtout les Chinois ne voulaient pas se faire ravir la vedette[18] .

Gyalo Dhondup, voulant aider le peuple du Tibet et le 14e dalaï-lama, pressa le gouvernement tibétain de donner suite aux réformes du dalaï-lama concernant les propriétés des terres. Le gouvernement y était opposé, mais Gyalo Dhondup se résolut à montrer l'exemple et entreprit de donner les deux domaines qu'il possédait à ceux qui les avaient travaillés et d’annuler les dettes qui les y liaient depuis des générations. C'est le moment où le président Mao enjoignit au général Tan Guansan de nommer Gyalo Dhondup à la tête de la délégation de la jeunesse tibétaine. Gyalo Dhondup assura y être sensible, mais préféra mener à terme son projet de réforme agraire personnelle[19] .

Gyalo Dhondup voulait quitter le Tibet et se rendre en Inde pour inciter les Chinois à la modération envers le Tibet et obtenir une aide extérieure. En , il contacta Sumal Sinha[20] , le représentant indien à Lhassa, lequel lui fit savoir dès le lendemain que Nehru lui accordait l'asile politique[21] .

Exil en Inde

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En 1952, Gyalo Dhondup s'exila en Inde. En 1953, la CIA entra secrètement en contact avec lui à Darjeeling[22].

Gyalo Dhondup, Tsepon W. D. Shakabpa et Khenchung Lobsang Gyaltsen faisaient partie du Comité de protection sociale tibétain (anglais : Committee for Tibetan Social Welfare, Wylie : Bod-kyi Bde-don tshogs-pa). Lors de la visite du dalaï-lama à Mao Zedong à Pékin de 1954 à 1955 le comité a déclaré que l'absence du dalaï-lama du Tibet était contraire à la volonté du peuple tibétain. Le comité a voyagé au cours de la visite du dalaï-lama en Inde, où il a rencontré à plusieurs reprises des ministres indiens. Avec eux, ils ont parlé des violations de l'accord en 17 points dans les provinces tibétaines du Kham et de l'Amdo et ils ont exprimé leurs craintes que cela puisse s'étendre à l'U-Tsang[23].

Lors de la révolte au Tibet oriental en 1958, les Chinois l'accusèrent d'être un des 9 Tibétains qui, en Inde sous l'influence d'impérialistes, en étaient responsables. Ils exigèrent que la nationalité tibétaine leur soit retirée[24].

En 1959, lorsque l'Irlande et la Malaisie ont mis la question Tibet à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations unies, Gyalo Dhondup avec Tsepon W. D. Shakabpa et Rinchen Sadutshang sont allés à New-York en mission de soutien. Lors de l'assemblée générale qui s'est tenue les 20 et , la Résolution 1353 adoptée a rappelé le respect des droits de l'homme et a souligné l'identité culturelle et religieuse du Tibet. La résolution n'a toutefois fait aucune mention de la République populaire de Chine[23].

À l’automne 1960, J.J. Singh et Purshottam Trikamdas ont accompagné Gyalo Thondup à New York pour utiliser le soutien de la Conférence afro-asiatique sur le Tibet et contre le colonialisme en Asie et en Afrique qui s'est tenue en avril cette même année et obtenir une résolution de l'ONU en faveur de l'autodétermination du Tibet. Ils réussirent à introduire la résolution, mais elle ne put être discutée lors des deux séances régulières, qui se sont enlisées vers la fin de l'année 1960, et elle fut examinée lors de la séance du printemps suivant[25].

Entre 1964 et 1973[26], Gyalo Dhondup co-fonda le Parti uni tibétain, le premier parti politique tibétain en exil. Son but était de renforcer la solidarité et l'unité entre les Tibétains et de contrer la République populaire de Chine par des principes communistes. Le Parti uni se situait à côté du gouvernement tibétain en exil, bien que sous l'égide de certains de ses membres. Son noyau dur comptait Phuntsok Tashi Takla, Tashi Perab et Lobsang Yeshi. Des membres comme Ratuk Ngawang, Gyari Nyima, Tsewang Tading et Taso Chozak furent recrutés par opportunisme dans les rangs du Chushi Gangdruk, provoquant une division au sein du Chushi Gangdruk[27] qui continue d'affecter cette organisation de nos jours[28]. Le Parti uni avait trois objectifs révolutionnaires : la révolution économique en confisquant le patrimoine, la propriété privée et les revenus des Tibétains en exil pour ouvrir un fonds commun pour tous les Tibétains et créer des communes ; la révolution sociale en supprimant les différences de classes sociales et la révolution religieuse en unifiant les écoles bouddhistes[27].

En 1970, après que la CIA a lâché le Tibet à la fin des années 1960 contre un programme d’assistance sur 3 ans et que les Américains ont cessé toute aide, écœuré Gyalo Dhondup s'est retiré à Hong Kong, conservant cependant ses liens avec les services secrets indiens, et les Tibétains ne devaient plus le voir pendant près de 10 ans[29].

Négociations avec Deng Xiaoping

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En 1979, Deng Xiaoping invita Gyalo Thondup, à Pékin et lui indiqua qu'indépendamment de la question de l'indépendance du Tibet, toutes les autres questions pourraient être discutées et tous les problèmes pourraient être résolus. Il proposa que le dalaï-lama envoie des délégations d'enquête au Tibet afin d'observer les conditions de vie des Tibétains. Les autorités chinoises pensaient que les délégations seraient impressionnées par les progrès réalisés au Tibet et par la solidarité des Tibétains avec la nation chinoise[30].

En 2002, cinq décennies après voir fui le Tibet, Gyalo Thondup devait y retourner, à l'invitation de la Chine. À l'en croire, tout avait changé, sauf les montagnes et les fleuves[31].

Carrière politique

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Il a été Premier ministre du gouvernement tibétain en exil seulement deux ans, entre 1991 et 1993 avant de devenir ministre de la sécurité pour un an en 1993[32].

Publications

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  • Tibetan Refugee Self-help Centre: Darjeeling : A Report, 1970
  • Avec Anne F. Thurston, The Noodle Maker of Kalimpong: The Untold Story of the Dalai Lama and the Secret Struggle for Tibet, PublicAffairs, 2015, (ISBN 1610392906 et 9781610392907)

Notes et références

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  1. Heinrich Harrer, Chronologie de Thupten Jigme Norbu, p. 283-287.
  2. Goldstein 2007, p. 234.
  3. Dalai lama, Carisse Busquet, La Sagesse du cœur. Le Dalaï-Lama par lui-même p. 40
  4. (en) How the CIA got involved in Tibet, Gylao Thondup's The Noodle Maker of Kalimpong reviewed by TWBR team, The Washington Book Review, 16 juin 2015 : « He has become the main interlocutor between the Tibetans and the CIA ».
  5. (en) « Dalai Lama's Older Brother Visits China », Voice of America,  : « Gyalo Thondup has traveled to China several times in the last decade, acting as the Dalai Lama's unofficial envoy. »
  6. Ethnie tibétaine tant du côté maternel que paternel, selon les sources tibétaines, chinoises et occidentales (par exemple Sam van Schaik, Tibet: A History, London and New York, Yale University Press, 2011, p. 117, Craig 2018, p. 41  : « La nouvelle famille de Sonam Tsomo était de pure source tibétaine ... », Elliot Sperling, (en) A Note on the Chi-kyā Tribe and the Two Qi Clans in Amdo, in Les habitants du Toit du monde : études recueillies en hommage à Alexander W. Macdonald, Samten Karmay et Philippe Sagant, Eds. (Nanterre: Société d'ethnologie), 1997, p. 111-124 : « The Chi-kyā tribe of the area around the famous monastery of sKu-'bum is the larger entity to which the family of the fourteenth Dalai Lama belongs. Family tradition holds it to be one of the constituent units within the greater groups known as the "Six Tribes of sKu-'bum" (Tib. sKu-'bum tsho-drug) (...) The Chi-kya nang-so, described in our Chinese sources as Tu, was lord over the Tibetan Chi-kya sde-ba associated with sKu-‘bum. But the ethnic melange that this represents does not end at this point, for in recent times many of the Tibetan groups in this area, including the Chi-kya Stag-mthser sde-ba, had already adopted the Xining dialect of Chinese as their primary language- such is also the case mong many of the Tibetan clans that one finds between Xining and the pass at Ri-bo nya-zla, some seventy-five km to the west. All of these groups consider themselves (and are considered by those around them) Tibetan, not on the basis of language, but on the basis of a variety of other factors, including an avowed lineage of descent from Tibetan predecessors and participation in the Tibetan culture and civilization of the region, as manifested by long historical association such as those of the Chi-kya sde-ba with SKu-‘bum. » et Thomas Laird), à l'exception de Nathan W. Hill qui décrit le 14e dalaï-lama comme monguor, (en) Nathan Hill, compte rendu de Sam Van Schaik's Tibet: A History, xxiii, 324 pp., Yale University Press, London and new York, 2011, in Bulletin of the School of Oriental and African Studies, University of London, 75 (1), p. 190-192. : « the remark that "Yonten Gyatso ... remains the only non-Tibetan to have held the role of Dalai Lama" (p. 177) presents a Monpa (sixth Dalai Lama), and a Monguor (fourteenth Dalai Lama) as Tibetan although neither spoke Tibetan natively. » (Pour finir, la remarque selon laquelle "Yonten Gyatso... reste le seul non-Tibétain à avoir exercé la fonction de dalaï-lama" (p. 177) présente un Monpa (le sixième dalaï-lama) et un Monguor (le 14e dalaï-lama) comme Tibétains alors que ni l'un ni l'autre ne parlait le tibétain comme langue maternelle »); (Nathan Hill, spécialiste de l'Asie et des langues sino-tibétaines, voir http://www.soas.ac.uk/staff/staff46254.php
  7. Michael Harris Goodman, Le Dernier Dalaï-Lama ?, p. 41.
  8. (en) Tibet Album, British photography in Central Tibet 1920-1950, Gyalpo Dhondup
  9. (en) Elliot Sperling, A Note on the Chi-kyā Tribe and the Two Qi Clans in Amdo, in Les habitants du Toit du monde : études recueillies en hommage à Alexander W. Macdonald, Samten Karmay et Philippe Sagant, Eds. (Nanterre: Société d'ethnologie), 1997, pp. 111-124 : « for in recent times many of the Tibetan groups in this area, including the Chi-kya Stag-mthser sde-ba, had already adopted the Xining dialect of Chinese as their primary language- such is also the case mong many of the Tibetan clans that one finds between Xining and the pass at Ri-bo nya-zla, some seventy-five km to the west. All of these groups consider themselves (and are considered by those around them) Tibetan, not on the basis of language, but on the basis of a variety of other factors, including an avowed lineage of descent from Tibetan predecessors and participation in the Tibetan culture and civilization of the region, as manifested by long historical association such as those of the Chi-kya sde-ba with SKu-‘bum. »
  10. a et b Thomas Laird, avec le Dalaï-Lama, Christophe Mercier Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, Plon, 2007, (ISBN 2259198910), p. 293 : « Gyalo Thondup was eleven when he arrived in Lhasa, and members of the Chinese mission soon befriended him. A few Chinese officials had lived in Lhasa ever since Reting Rinpoche allowed them to establish a permanent radio station. After casually taking a few Chinese lessons from the mission, the Dalai Lama's brother was soon interested in Sino-Tibetan history. He learned that China was a modern state and Tibet a backward land in which it was impossible to receive up-to-date schooling. China's leader, Chiang Kai-shek, offered to pay for and supervise Gyalo Thondup's education in China. In 1946 he persuaded his family, and the Tibetan government, to allow him to study in China. He argued that it was important that someone in the isolated court of Lhasa learn to speak Chinese. Despite the reservations of government officials, who believed that Chiang Kai-shek was seeking a lever with which to manipulate the Dalai Lama, Gyalo Thondup was permitted to go. ... In fact, young Gyalo Thondup ate his meals at the Chiang family table, from April 1947 until the summer of 1949, and tutors selected by Chiang educated the boy. »
  11. (en) The Cremation of Phuntsok Tashi, Report from India, 10 juin 1999 : « In 1942, Takla went to China along with the elder brother of The Dalai Lama, Gyalo Dhundup. There he learned Chinese, English, and Mathematics at Nanchin's political university. »
  12. (en) Robert Barnett, Lhasa: Streets with Memories, p. 19 : « Both Phuntsog Tashi and Gyalo Thondup were from the east, fluent in Chinese, and partly educated by the Chinese nationalist in pre-Communist days in Nanjing. »
  13. Craig 2018, p. 181-182.
  14. Thupten Jigme Norbu, Tibet, patrie perdue, raconté en tibétain à Heinrich Harrer, traduit de l'allemand par Louise Servicen, éd. Albin Michel, 1963, p. 262
  15. Goldstein 2007, p. 372.
  16. Craig 2018, p. 186.
  17. Craig 2018, p. 188.
  18. Craig 2018, p. 190.
  19. Craig 2018, p. 191.
  20. Goldstein 2007, p. 379.
  21. Craig 2018, p. 192.
  22. (en) Give up on the US, deal directly with China: Gyalo Thondup, site de Lobsang Wangyal, 7 septembre 2005
  23. a et b (en) Shakabpa, Wangchuk Deden, Tibet: A Political History, 1988, Potala Publications, New York, (ISBN 0-9611474-1-5), p.p. 308, 312, 321
  24. Dalaï-Lama, Ma terre et mon peuple, éd. John Didier, p. 170
  25. (en) John Kenneth Knaus, Orphans of the Cold War: America and the Tibetan struggle for survival, PublicAffairs, 2000, (ISBN 1891620851), p. 252 : « In April of 1960 a group of prominent Indians, including J. P. Narayan, JJ Singh, and Purshottam Trikamdas were enlisted to host an Afro-Asian Conference on on Tibet and against colonialism in Asia and Africa. Delegates from nineteen Asian and African countries met in New Delhi and unanimously adopted a resolution supporting the Tibetan people's right to self-determination. While none of the delegates were official representatives of their governments, several of their governments expressed sympathy for the convention. (India, preparing for a visit by Zhou Enlai, did not.) In the autumn Singh and Trikamdas accompanied Thondup to New York to line up Afro-Asian support for a UN resolution supporting self-determination for Tibet. They managed to introduce the resolution but it became a casualty of both the regular session, which got bogged down late in 1960, and the rump session the following spring. »
  26. (de) Wangpo Tethong, Der Wandel in der politischen Elite der Tibeter im Exil: Integrations- & Desintegrationsprozesse in der politischen Elite, 1950 bis 1979, Tibet-Inst., 2000, (ISBN 372060036X et 9783720600361), « "When the Cultural Revolution was taking place in China and Tibet, a very sitnilar attempt was initiated in exile in early 1964-1973. To carry out the ill thought out campaign in the natne of progressive reforms a front called the United Party was formed."243 »
  27. a et b Julien Cleyet-Marel, Le développement du système politique tibétain en exil, préface Richard Ghevontian, Fondation Varenne, 2013, (ISBN 2916606726 et 9782916606729), p. 272
  28. (en) Carole McGranahan, Arrested Histories: Tibet, the CIA, and Memories of a Forgotten War, p. 147
  29. Craig 2018, p. 305  : « Vers la fin des années 60 [...] Ce fut le moment que choisit la CIA pour annoncer la fin de ses opérations au Tibet. L'agence américaine proposait bien une sorte de programme d'assistance supplétif sur trois ans - une façon de faire passe la pilule -, mais le fait était qu'elle « lâchait » le Tibet. [...] Lorsqu'en 1970 les Américains cessèrent toute aide, Gyalo Thondup, dégouté, s'était déjà retiré à Hong Kong, sans toutefois rompre ses liens avec les services secrets indiens. Les Tibétains ne reverraient pas Gyalo Thondup pendant presque 10 ans »
  30. Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon. China, Tibet, and the dalai Lama, University of California Press, 1997, Page 61
  31. (en) Samantha Kierah, Book Review : The Noodle Maker of Kalimpong - Dalai Lama's Brother pens a memoir, in South China Morning Post, 30 May 2015.
  32. (en) The former Kalons

Bibliographie

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