Hélène Campinchi
Hélène Campinchi, née le à Paris et morte le à Saint-Mandé[1], est une avocate, journaliste et fonctionnaire française.
Conseillère générale Canton de Cruzini-Cinarca | |
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Lasthénie Blanche Hélène Landry |
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Marguerite Pichon-Landry (tante) Marie Long-Landry (tante) Adolphe Pichon (oncle) Olivier Long (cousin germain) Lasthénie Thuillier-Landry (tante) Ella Sauvageot (d) (cousine germaine) |
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Biographie
modifierFamille
modifierHélène Landry est la fille d’Adolphe Landry, un homme politique français qui exerça diverses fonctions ministérielles[2].
Elle est l’aînée d'une fratrie de trois enfants.
Formation
modifierEn 1920, elle est titulaire d'une licence de philosophie et d'une licence de droit. L’année suivante, elle est avocate à la cour d'appel de Paris et rejoint le barreau de Paris[2].
Carrière administrative
modifierHélène Landry rejoint le cabinet du ministre de la Marine, son père, en 1920 en tant que cheffe adjointe du cabinet civil. Elle devient la première femme à occuper un poste dans un cabinet ministériel[2],[3]. Elle suit son père lorsqu'il est nommé ministre de l’Instruction publique en 1924[2],. En 1930, elle est chargée de mission au ministère du Travail, dont son père est le ministre[4].
Hormis entre janvier et mars 1938, où César Campinchi, son mari, exerce les fonctions de garde des Sceaux, il exerce les fonctions de ministre de la Marine de 1937 à 1940 et Hélène Campinchi est chargée de mission dans ces deux ministères[4].
Chargée de mission auprès de François de Menthon, elle préside la commission qui aboutit à la rédaction de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante, matérialisant ainsi la proposition de résolution sur l'enfance délinquante de son mari[2],[5] en 1937[6]. Elle souhaite que cette reforme augmente l'expertise des juges, facilite la réinsertion des jeunes et donne un plus grand rôle aux assistants sociaux[7].
Lors des discussions pour permettre l’accès aux femmes aux postes de la magistrature, elle défend un accès équitable des femmes à la profession avec les députés Édouard Dupreux et Germaine Poinso-Chapuis[8]. Son rôle auprès de François de Menthon lui permet de créer des postes de magistrates dans les tribunaux pour enfants et de moderniser ces mêmes tribunaux dans le cadre de l'ordonnance du 2 février 1945[8].
Elle est administratrice dans plusieurs associations de protection de l’enfance (Service social de l’enfance, La Tutélaire, Union des sociétés de patronage) et continue ces fonctions après la guerre[2].
En 1951, elle est appartient à une délégation française aux Nations unies[2] en compagnie de Marcelle Kraemer-Bach et Marie-Hélène Lefaucheux[9].
Seconde Guerre mondiale
modifierLe 16 juin 1940[10], Hélène Campinchi et son mari César fuient à destination l’Algérie à bord du Massilia[2]. Ils vivent en résidence surveillée à Casablanca, puis Alger, avant d’être reconduits à Marseille[10], où son mari meurt d'une opération du foie en 1941[2].
Au décès de son mari, elle entre dans la Résistance avec Pierre Mazé et son Parti radical-socialiste ainsi que l'Organisation civile et militaire. Elle joue un rôle important dans la défense des accusés lors du procès de Riom. La Gestapo l’arrête en et l'emprisonne à la prison de Fresnes. Elle doit son salut à l'avancée des troupes alliées[4].
Carrière politique
modifierHélène Campinchi entre en politique en tant que conseillère municipale de Sari-d'Orcino[11] puis comme vice-présidente du conseil général de la Corse de 1945 à 1955[2]. Elle est membre du comité directeur du Rassemblement des femmes républicaines, qui appartient au Rassemblement des gauches républicaines) et vice-présidente du Parti radical et radical-socialiste en 1948[2]. Elle est vice-présidente du conseil national des femmes Radicales[12]. Elle reste également en contact avec les Corses de l'Alliance française à Tunis par le biais de conférence sur l'affaire Lafarge[13].
Vie privée
modifierHélène Landry et César Campinchi, avocat puis ministre, se marient en 1925[14].
Hommages
modifierGaston Monnerville, alors président du Sénat, prononce son éloge ainsi que celle de son mari en 1978[4].
L’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse baptise la promotion 2016 en son hommage[15].
Décorations
modifierRéférences
modifier- Archives en ligne de Paris, 9e arrondissement, année 1898, acte de naissance no 623, cote V4E 8843, vue 22/31, avec mentions marginales de mariage et de décès
- Sylvain Cid, ministère de la Justice, « Enfants en justice : CAMPINCHI Hélène (1898-1962) », sur Enfants en justice (consulté le )
- Sylvain Cid, ministère de la Justice, « Enfants en justice : CAMPINCHI Hélène (1898-1962) », sur Enfants en justice (consulté le )
- Gaston Monnerville, « Éloge de César Campinchi et Hélène Campinchi-Landry », La Gazette du Palais, 1er-5 sept 1978, p. 11-13 (lire en ligne [PDF])
- équipe de recherche « Histoire et socio-histoire des éducations » Paris 8, « Les politiques sociales de l’entre-deux guerres : entre réhabilitation des œuvres et surveillance d’État. Une historiographie lacunaire », sur Les Éducations - XIXe – XXIe siècles, (consulté le )
- « Hélène Campinchi (1898 - 1962) », sur CNAHES (consulté le )
- Hélène Campinchi, « La réforme des tribunaux pour enfants », Le monde, (lire en ligne)
- Sara L. Kimble, « No Right to judge: Feminism and the Judiciary in Third Republic France », French Historical Studies, 31e série, vol. 4, (lire en ligne )
- Le Mouvement féministe, ETH-Bibliothek Zuerich, « De-ci, de-là : Nations-Unies », sur E-Periodica, (consulté le )
- Hélène Chaubin, Musée de la résistance en ligne, « La Résistance en Corse », sur museedelaresistanceenligne.org, AERI, (consulté le )
- Hélène Chaubin, « Femmes dans la Résistance méditerranéenne. », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 1, , p. 29 (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.514, lire en ligne, consulté le )
- L'Action radicale socialiste, « À Bordeaux, le parti Radical Socialiste a toujours mis les questions sociales au premier rang de ses préoccupations déclare Hélène Campinchi », sur Gallica, (consulté le )
- Tunisie-Franc, « Les Corses de Tunis reçoivent Madame Campinchi », sur Gallica, (consulté le )
- Jean Jolly, assemblée nationale, « Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 : César Campinchi », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « La 24ème promotion des directeurs stagiaires baptisée Hélène CAMPINCHI | École nationale de protection judiciaire de la jeunesse », sur www.enpjj.justice.fr (consulté le )
Liens externes
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