Hémiparésie
Une hémiparésie est un terme médical utilisé pour désigner une parésie du côté droit ou gauche du corps, le plus souvent dans le contexte d'une affection neurologique (c'est la manifestation prédominante des AVC choroïdiens)[1]. La parésie est un déficit de la force musculaire du membre supérieur, et elle est controlatérale (le bras gauche est affaibli si le cerveau droit est touché, et inversement).
Spécialité | Neurologie |
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CISP-2 | N99 |
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CIM-10 | G81.9 |
CIM-9 | 342.9 |
Définitions
modifierIl s'agit d'un handicap moteur, souvent une séquelle d'accident vasculaire cérébral (AVC), éventuellement survenu lors de la grossesse (hémiparésie néonatale) ou durant l'enfance, entrainant la paralysie partielle d'un hémicorps et plus ou moins accentué sur certains membres (bras en retrait, jambe boutante). Divers syndromes (ex : encéphalite focale de Rasmussen) peuvent inclure une hémiparésie. Plus de 80% des personnes ayant subi un AVC développeront une hémiparésie (aiguë dans 80 % des cas, et qui restera chronique dans plus de 40 % des cas)[2].
L'hémiparésie peut être associée à des troubles de l'apprentissage, visuels, du langage, à de l’épilepsie, à une hémi-hypotrophie corporelle ; chaque personne est atteinte différemment.
L'hémiparésie atteint environ 1 enfant sur 1 000[3].
À la différence de l'hémiplégie, la paralysie n'est pas totale et le patient peut donc mobiliser son hémicorps mais avec une force musculaire inférieure à la normale[4]. Le tissu musculaire est d'abord normal, et le patient ne présente initialement pas une hyperactivité musculaire. Puis, le tissu musculaire se transforme (myopathie spastique) et une hyperactivité musculaire apparait. Si un stade chronique se développe, on observe notamment une altération tissulaire des muscles fléchisseurs plantaires.
Il semble que le contrôle du tronc est mieux assuré chez les patients atteints d’hémiparésie droite, et que les hommes ont un peu plus de force que les femmes dans le contrôle de la force du tronc[5].
Soins, rééducation
modifierL'hémiparésie implique une faiblesse musculaire susceptible de réduire de l’autonomie et le niveau d’activité physique du patient. Un programme de renforcement musculaire peut lui être proposé[6]. On parle aussi d'assistance robotique voire d'Intelligence artificielle et d'interface neuronale (cerveau-ordinateur) pour la rééducation motrice, qui montrent des résultats prometteurs mais unique chez certains individus (cf. projets de l’équipe Potioc en France)[2].
Notes et références
modifier- « Encyclopédie Vulgaris Médical : Hémiparésie », sur vulgaris-medical.com.
- « Santé numérique : de la prévention au diagnostic jusqu’au traitement », sur www.inria.fr, (consulté le )
- « Une hémiparésie atteint 1 enfant sur 1 000 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur hemiparesie.org (consulté le ).
- « Une hémiparésie est une forme mineure d’hémiplégie »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur hemiparesie.org (consulté le ).
- Elisa Beytrison et Coline Daehler, « Quelle est l’influence du côté de l’hémiparésie, du sexe et du type d’AVC sur le contrôle postural du tronc chez les patients atteints d’AVC en phase subaiguë », (consulté le )
- Victorien Barré, « Faisabilité et adhésion de patients hémiparétiques en phase chronique à un programme de renforcement musculaire excentrique visant à développer le gain de force et le transfert assis-debout », (consulté le ), p. 22
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Opsomer, N., & Vandermeeren, Y. Application de la robotique à la revalidation du membre supérieur après un AVC : apprentissage des mouvements bimanuels avec le REA²PLAN. url=https://dial.uclouvain.be/downloader/downloader.php?pid=thesis%3A13429&datastream=PDF_01&cover=cover-mem
- (en) Jonathan R. Allen, Swathi R. Karri, Chen Yang et Mary Ellen Stoykov, « Spinal Cord Stimulation for Poststroke Hemiparesis: A Scoping Review », The American Journal of Occupational Therapy, vol. 78, no 2, (ISSN 0272-9490 et 1943-7676, DOI 10.5014/ajot.2024.050533, lire en ligne, consulté le )
- « Santé numérique : de la prévention au diagnostic jusqu’au traitement », sur www.inria.fr, (consulté le )