Héron pourpré

espèce d'oiseaux

Ardea purpurea

Le Héron pourpré (Ardea purpurea) est une espèce d'oiseaux de la famille des Ardeidae. C'est un oiseau migrateur paléarctique, présent et nicheur en Europe et Afrique du Nord, hivernant occasionnellement en Europe de l'Ouest et du Sud, protégé.

Dickcissel d'Amérique mâle perché sur un poteau métallique, chantant cou tendu et bec ouvert.

Chants et appels

Enregistrement 1 :Enregistrement 2 :

Description morphologique

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Fin et longiligne, au long bec pointu jaune, il mesure de 78 à 90 cm de long avec une envergure de 120 à 150 cm[réf. nécessaire]. Mâles et femelles se ressemblent (les juvéniles sont plus bruns).
Sa poitrine est brun-roux et l'abdomen noir avec flancs et scapulaires roux-pourpre.
Les yeux sont jaune clair et sa tête est ornée d'une calotte noire, l'arrière du cou étant brun roussâtre et blanc sur le devant avec des stries noires en approchant du haut de la poitrine qui s'orne de plumes plus longues à la saison des amours. Les pattes jaunes tirant vers l'orange lui permettent de marcher dans l'eau et la vase. Des doigts inhabituellement longs pour un héron lui permettent de marcher sur les vases molles, les feuilles flottantes et de se poser sur les buissons.

Comportement

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Semblable à celui du héron cendré dont il partage le régime alimentaire (poissons, mollusques, crustacés, insectes aquatiques, larves, reptiles, amphibiens, petits rongeurs voire oisillons), mais il niche volontiers dans les roselières plutôt que les grands arbres. La femelle pond 2 à 5 œufs[1] (de couleur bleu-vert clair) qui éclosent après 25 à 30 jours d'incubation assurée à tour de rôle par les deux parents qui vont ensuite nourrir (régurgitation dans leurs becs ou dans le nid) et défendre les poussins. Il est fréquent que le ou les plus faibles des poussins meurent les premières semaines. Les jeunes sortent du nid dès 10 jours environ pour se cacher dans les roseaux, revenant au nid pour quémander de la nourriture. Ils voleront vers trois mois, et pourront se reproduire après un an.

Ardea purpurea - MHNT

Rôle écologique

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Il joue un rôle majeur de prédateur des zones humides, contribuant à la régulation naturelle des populations de poissons, amphibiens et rongeurs.

Répartition et habitat

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  • zone de nidification
  • résident permanent
  • non nicheur

Il niche des tropiques jusqu'aux zones semi-tempérées, dont en Europe, dans le sud de l'Asie et en Afrique. Les oiseaux européens hivernent presque tous en Afrique tropicale, avec parfois quelques oiseaux hivernant en Europe. En Europe, la Russie, l'Ukraine, l'Espagne, la France et l'Italie hébergent 80% de la population nicheuse européenne[2].

Il préfère les eaux peu profondes, généralement douces, avec une couverture végétale sur les bords, en particulier des roseaux (Phragmites). Pour nicher, il utilise des roselière, mais parfois également des arbres[1].

Statut de protection

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C'est une espèce à faible effectif qui a régressé en Europe, en lien avec la correction des cours d'eau et la régression des roselières. Depuis les années 1960, les sécheresses au Sahel dans ses zones d'hivernage ont également augmenté la mortalité hivernale.

L'espèce est protégée, et jugée dans une situation préoccupante, menacée par le recul et la pollution des zones humides, par les perturbations humaines et la chasse illégale. Il en resterait environ 5000 couples en Europe[réf. nécessaire]. Sa présence en Europe a légèrement augmenté entre 1997 et 2016, en lien avec des pluies plus abondantes au Sahel, selon le recensement du second Atlas des oiseaux nicheurs européens[2].

Utilisation

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Aucune utilisation de cet oiseau n'est connue.

Protection

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Tarn

Le Héron pourpré bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne[3]. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.

Taxonomie

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Protonyme

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L'espèce a été décrite pour la première fois par Carl von Linné en 1766 sous le protonyme Ardea purpurea, toujours utilisé aujourd'hui.

Sous-espèces

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D'après la classification de référence (version 14.1, 2024)[4] de l'Union internationale des ornithologues, le Héron pourpré possède 4 sous-espèces (ordre philogénique) :

Ardea purpurea bournei est appelé Héron du Cap-Vert, dont certain ont proposé de faire une espèce à part entière.[réf. nécessaire]

Philatélie

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Ardea (purpurea) bournei figure sur un timbre émis par la République du Cap-Vert en 2003[5].

Ardea (purpurea) figure sur 4 timbres émis par la Croatie en 2004.

Notes et références

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  1. a et b James Hancock et James Kushlan, Guide des hérons du monde, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, , 288 p. (ISBN 2-603-00682-7), pp. 81-84
  2. a et b (en) Sergi Herrando, Petr Voříšek et European Bird Census Council, European breeding bird atlas 2 distribution, abundance and change, Barcelona, European Bird Census Council & Lynx Edicions, , 968 p. (ISBN 978-84-16728-38-1 et 84-16728-38-0, OCLC 1227275451, lire en ligne), p. 267
  3. Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux
  4. « Ibis, spoonbills, herons, Hamerkop, Shoebill, pelicans – IOC World Bird List », sur www.worldbirdnames.org (consulté le )
  5. (fr) Union postale universelle [1]

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Karel Šťastný (trad. du tchèque par Dagmar Doppia), La grande encyclopédie des oiseaux, Paris, Gründ, , 494 p. (ISBN 2-7000-2504-0), « Héron pourpré », p. 61

Références taxonomiques

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Liens externes

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