Hôtel Bouchu de Lessart

hôtel particulier à Dijon (Côte-d'Or)

L’hôtel Bouchu de Lessart, et plus tard hôtel d’Esterno, est un ancien hôtel particulier situé à Dijon, dans le département français de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté, en France.

Hôtel Bouchu de Lessart
Présentation
Type
Destination initiale
Hôtel particulier
Destination actuelle
Style
Architecte
Matériau
Construction
1641-1643
Rénovation
2021-
Commanditaire
Jean Bouchu, seigneur de Lessart
Propriétaire
Ville de Dijon
Patrimonialité
Localisation
Pays
Division administrative
Subdivision administrative
Commune
Adresse
no 1 & no 3, rue Monge
Coordonnées
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Localisation sur la carte de Bourgogne-Franche-Comté
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L’édifice est construit de 1641 à 1643 par l’architecte Pierre Le Muet, pour Jean Bouchu, président du Parlement de Dijon. L’hôtel passe par héritages successifs aux familles de Froulay de Tessé, de Montaugé, et d’Esterno, avant de devenir propriété de la ville de Dijon en 1884.

Il est prévu qu'il accueille le siège de l’Organisation internationale de la vigne et du vin en 2024.

Localisation

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L'hôtel est situé aux no 1 et no 3 rue Monge à Dijon.

Histoire

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En 1641, Jean Bouchu, seigneur de Lessart, achète l’hôtel de Molesme qui se trouve alors en lieu et place de l’actuel édifice. D’emblée, il le fait détruire, ne laissant de l'ancien édifice que les sous-sols, et le fait reconstruire par l’architecte Pierre Le Muet, qui dans le même temps, travaille à l’achèvement du château de Tanlay[1].

En 1644, Jean Bouchu devient Premier président du Parlement de Dijon, et à cette occasion, l’hôtel devient l’écrin de nombreuses réceptions jusqu’à la disparition de son propriétaire, survenue en 1653. L’hôtel échoit par héritage à son fils aîné, Claude Bouchu de Lessart, marquis de Sancergues, qui y réside avec son épouse, Louise Guérin, jusqu’à son décès trente ans plus tard. Leur fils aîné, Étienne-Jean, en hérite et y vit également avec son épouse, Élisabeth Rouillé du Meslay et leur fille unique, Marie-Élisabeth[2]. En 1715, à la mort du marquis, l’hôtel passe à la famille de Froulay par le mariage de cette dernière avec René-Mans de Froulay, comte de Tessé, fils aîné du maréchal de France, René III de Froulay de Tessé, survenu le [2].

En 1733, après le décès de son épouse et à cause de ses charges qui le retiennent à la cour du roi Philippe V d’Espagne, le comte se sépare de l’hôtel en faveur de Germain Richard de Montaugé. Ce dernier le cède à son fils, Charles, qui le transmet à son tour à sa fille aînée, Anne-Marie Laurence Richard de Montaugé. Cette dernière épouse le comte Anne-Ferdinand d’Esterno, le , mais ce dernier décède brutalement le , dans l’hôtel[3].

Leur fils unique, Ferdinand-Charles, en hérite et en conserve la propriété jusqu’à son décès en 1883, sans postérité[3].

Un an plus tard, l’hôtel est cédé à la ville de Dijon, qui, encore aujourd’hui, en est propriétaire. L’hôtel connaît alors plusieurs utilisations successives, comme un lycée pour jeunes filles, un conservatoire de musique. Au début des années 1930, il accueille le quartier général du 8e corps d’armée, qui ne le quitte qu’en 2000. Des services culturels de la ville et l’association ICOVIL s'y installent ensuite[1].

Le 12 juillet 2021, l’État choisit Dijon pour accueillir le siège de l’Organisation internationale de la vigne et du vin, dont l’hôtel devient l’écrin[4]. À cette occasion, ce dernier, défraîchi, doit être intégralement réhabilité. Les travaux sont accomplis en 2024.

Architecture

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S’étendant sur un terrain de 3 280 m², l’hôtel d’une superficie de 1200 m², se développe entre cour et jardin. Le bâtiment en H, d’architecture Louis XIII, possède quatre niveaux ; un, en sous-sol, abritant cuisine et caves voûtées, puis deux, incluant les étages nobles, suivis par un étage sous-comble. Le salon principal, au rez-de-chaussée, de 80 m², possède un parquet Versailles et des décors de style Louis XVI. Le portail monumental donnant sur la rue Monge, flanqué de deux paires de colonnes doriques et de deux chérubins surplombant une balustrade, est une modification datant de 1785. L’hôtel possède également deux dépendances, sises au no 3 de la rue Monge, d’une surface totale de 530 m², et un jardin d’agrément librement accessible au public.[réf. nécessaire]

Protection

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L’hôtel est protégé au titre des monuments historiques dans son intégralité, par arrêté du [5].

Galerie

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Références

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  1. a et b « L'Esterno, un hôtel dijonnais très particulier pour monsieur le président », sur DijonBeaune.fr, (consulté le ).
  2. a et b « FRAN_IR_043325 - Salle des inventaires virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  3. a et b Joseph Bard, Dijon. Histoire et tableau, depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'Assemblée nationale législative de 1849, (lire en ligne).
  4. « Viticulture. L’État choisit Dijon pour accueillir le siège de l’« ONU du vin » », sur www.bienpublic.com (consulté le ).
  5. « Hôtel d'Esterno », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :