Hôtel Costes

hôtel à Paris, France

L’hôtel Costes est un hôtel parisien 5 étoiles de 84 chambres, fondé par Jean-Louis et Gilbert Costes[1] en 1995 et décoré par Jacques Garcia. Situé au 239 rue Saint-Honoré et 7 rue de Castiglione, à égale distance de la place Vendôme et du jardin des Tuileries, il est aussi connu pour son bar[2], sa terrasse[3] et son spa, ainsi que pour son ambiance musicale « lounge » façonnée par le DJ Stéphane Pompougnac[4] jusque dans les années 2010.

Hôtel Costes
La façade de l'Hôtel Costes,
classée aux Monuments historiques.
Localisation
Pays
France
Commune
Paris
Coordonnées
Architecture
Type
Ouverture
Architecte
Style
Napoléon III
Équipements
Étoiles
Superficie
5 000 m2
Chambres
84
Restaurants
Restaurant Costes
Gestion
Propriétaire
Site web
Carte

L'établissement obtient le label officiel cinq étoiles de l'Atout France le [5]. S'il s'agit d'un hôtel de luxe, sa stratégie est très différente de celle desdits palaces[6].

Éléments historiques

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Préambule

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La famille Costes, notamment Marie-Josèphe, possédait un restaurant gastronomique dans la région de l’Aubrac[7]. Les deux fils de Marie-Josèphe Costes, Jean-Louis et Gilbert, nés dans les années 1950, arrivent à Paris durant leur adolescence dans les années 1960, où ils commencent à travailler comme serveurs.

Ils ouvrent le Café Costes dans le quartier des Halles, décoré par Philippe Starck[8], en 1984[n 1],[n 2]. « Nous étions les premiers dans Paris à mettre de la créativité et de la qualité dans le design d'un café »[n 3]. Les deux frères ouvrent successivement d’autres établissements à Paris, avec une attention particulière pour la décoration[9].

Dans les années 1990, l’hôtel France et Choiseul (auparavant propriété de l'homme d'affaires Claude Dray[10]) est racheté pour être transformé, et devient l’hôtel Costes.

Histoire

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L’hôtel ouvre en 1995[11]. Il a été réaménagé en collaboration avec Klay Robson, développeur et consultant en construction, et il est reconnu aujourd’hui comme un endroit très luxueux.

L’établissement exploite commercialement son nom avec la création de nombreux produits dérivés comme les chocolats, un parfum créé par Olivia Giacobetti, les Roses Costes Dani Roses de la chanteuse Dani[12], la liqueur[1], les bougies parfumées, les montres[13], les bagages[14] et surtout les disques.

L'hôtel poursuit sa croissance en tant qu'établissement de luxe. En effet, cet établissement est notamment illustré par les vedettes. Surtout, l'ancien couple Vanessa Paradis et Johnny Depp s'y rencontrent. Pierre Lescure, Madonna ainsi que Sharon Stone fréquentent son restaurant tandis que Monica Bellucci et Sharon Stone aiment sa piscine au sous-sol[8].

Europe 1 y enregistre avec Michel Field une émission radiophonique[15] jusqu’en 2012. L’hôtel édite aussi un magazine, Palace Costes, diffusé à 40 000 exemplaires[16] sous la responsabilité de Claude Maggiori, directeur artistique de L'Écho des savanes.

Décoration

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Sa décoration commandée à l’architecte et décorateur Jacques Garcia, comme la plupart des établissements des frères Costes, est aussi emblématique du lieu : le magazine L'Express décrit le lieu comme « le dortoir le plus glamour de Paris[8] », à la décoration « de bordel Troisième République[17] » selon le journal Libération.

« Partout des recoins intimes - avec confidents en poirier et fauteuils crapauds -, des chambres raffinées jusque dans les détails (tons pourpre et or, linge avec monogramme, etc.), un restaurant décoré par Jacques Garcia : ce palace très chic et feutré reste le repaire de la jet-set ! (Guide Michelin rouge 2012, p.1256) »

Après avoir obtenu le classement officiel cinq étoiles d'Atout France le , l'hôtel Costes concentre désormais sur les améliorations de qualité et agrandissement de l'établissement. Plus précisément, en vendant l'hôtel Costes K au groupe Ascott Limited, il a récemment acquis l'hôtel Le Lotti. Les deux hôtels seront fusionnés afin de parachever un seul établissement plus haut de gamme, dans le quartier de la Place-Vendôme où sont rassemblés plusieurs hôtels parisiens les plus prestigieux. En effet, l'augmentation de la concurrence dans la capitale touche si gravement les hôtels de luxe parisiens depuis quelques années que ce choix est bien expliqué. La nouvelle aile de l'hôtel située rue Castiglione est rénovée par Christian Liaigre.

Hôtel Costes et les arts

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Hôtel Costes par Dominique Laty

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Dans un livre publié en 2009, Misia Sert & Coco Chanel, Dominique Laty favorisant cet hôtel exprime bien ses caractéristiques (Chapitre 2, Hôtel Costes, p.15-16)[18].

Compilations de l’Hôtel Costes

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Louise Tilleke, Exposition EauMento, hôtel Costes, Paris.

Les disques portant le label de l’Hôtel Costes sont des compilations de musique lounge[19],[20] éditées par Pschent depuis 1999[21]. Celles-ci rencontrent le succès dès le début[4], avec deux disques d'or comptabilisés à l'issue du quatrième volume[22], pour un total de 750 000 exemplaires[23] vendus en 2001, puis un million[24],[25] quelque temps après. Le DJ Stéphane Pompougnac, qui travaille avec Jean-Louis Costes depuis 1997, signe ces compilations ; si la plupart comportent un simple numéro comme titre, le premier volume reprend le nom de l’ancien Hôtel France et Choiseul qui se trouvait à l’emplacement actuel du Costes.

Expositions

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L'hôtel Costes a accueilli entre 2015 et 2018 plusieurs expositions de l'artiste plasticienne Louise Tilleke[26].

Notes et références

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  1. Il est à noter pour le contexte historique que le quartier des Halles dans ces années là était en pleine effervescence : le centre Pompidou est inauguré en 1977, et le Forum des Halles en 1979, suivi du jardin des Halles l’année suivante, les défilés de mode des créateurs français de prêt-à-porter que sont Thierry Mugler ou Claude Montana sont organisés dans ce quartier , etc.
  2. Le Café Costes sera remplacé en 1994 par une boutique à l'enseigne Naf Naf.
  3. « We were the first in Paris to put creativity and quality in the design of a cafe »

Références

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  1. a et b Costes : un univers hypertendance sur La Libre Belgique, 10 février 2007
  2. Les lieux hype où l'on mode sur Le Nouvel Observateur, 30 septembre 2011
  3. Les 50 meilleures terrasses de Paris sur Le Figaro, 1er juin 2012
  4. a et b Anne-Cécile Sanchez, « La revanche des « pousseurs de disques » », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  5. Consulté le site officiel le 12 juin 2013
  6. (en) « Allinelectro.com », sur allinelectro.com (consulté le ).
  7. Pierre Pelou, L'arbre et le paysage : l'itinéraire d'un postier rouergat 1907-1981, , 165 p. (ISBN 978-2-296-56462-6, lire en ligne), p. 149.
  8. a b et c François-Régis Gaudry, « Les dessous d'un empire », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  9. (en) Mallery Roberts Lane, « Seducing Paris, a Cafe at a Time », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  10. Arnaud Bizot, avec Rose-Laure Bendavid et Frédéric Helbert, « Meurtre mystérieux à Neuilly », sur parismatch.com, (consulté le ).
  11. « Les capitaux étrangers sont-ils les sauveurs du patrimoine hôtelier ? », sur restauration.fr (consulté le ).
  12. La fleur des fleurs - Les roses sur Challenges, 27 juillet 2011
  13. Claire Mabrut, À l’heure du Costes, sur Madame Figaro, 3 janvier 2007
  14. Costes et Sequoia (dé)plient bagages sur Madame Figaro, 9 juillet 2009
  15. Rendez-vous à l’hôtel sur le site officiel d'Europe 1
  16. Palace Costes confie sa régie à Figaro Médias sur Stratégies, 9 janvier 2012
  17. Marie-Dominique Lelièvre, « Bien dans le décor », sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  18. Dominique Laty, Misia Sert & Coco Chanel, Odile Jacob, Paris 2009, 256p. (ISBN 978-2-7381-2291-9) [1]
  19. Didier Stiers, « Café, addition, compile et set list », Interview de Stéphane Pompougnac, sur lesoir.be, Le Soir, (consulté le )
  20. Christel Brion, « Les restaurants montent le son », L'Obs, no 2816,‎ , p. 108 à 110 (ISSN 0029-4713)
  21. (en) Daniel Altman, « Never Mind the Concierge, Where's the D.J.? », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  22. Didier Stiers, « Les meilleures compils », sur lesoir.be, Le Soir, (consulté le )
  23. Remi Delahaye, « Labels de Paris », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  24. Georges Valance, « Ambiance lounge assurée », sur lexpansion.lexpress.fr, L'Expansion, (consulté le )
  25. Thierry Coljon, « Un CD lounge belgo-mauricien », sur lesoir.be, Le Soir, (consulté le )
  26. Jean-Paul Gavard-Perret, « Louise Tilleke - “Ne demande pas à la Terre” (exposition) », Le Littéraire, 17 octobre 2018

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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