HMS Olympus (N35)

sous-marin

Le HMS Olympus[Note 1] (Pennant number : N35) était un sous-marin de classe Odin, une classe conçue à l’origine pour la Royal Australian Navy afin de faire face aux patrouilles sur de longues distances dans les eaux de l’océan Pacifique. Le HMS Olympus a été construit selon le même modèle pour la Royal Navy. Il a servi de 1931 à 1939 à la station de Chine, et en 1939-1940 à partir de Colombo[1] à Ceylan. En 1940, il se rend en mer Méditerranée. Il est coulé par une mine au large de Malte en mai 1942. Son dernier commandant était le capitaine de corvette Herbert George Dymott. Il fait partie des 89 membres d’équipage tués dans le naufrage.

HMS Olympus
illustration de HMS Olympus (N35)
Le HMS Olympus

Type Sous-marin
Classe Odin
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval William Beardmore and Company Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Quille posée
Lancement
Commission
Statut coulé par mine au large de Malte le
Équipage
Équipage 55 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 86,41 m
Maître-bau 9,1 m
Tirant d'eau 4,90 m
Déplacement 1 311 tonnes en surface)
1 892 t en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel
2 moteurs électriques
2 hélices
Puissance 4 600 ch (Diesel)
350 ch (électriques)
Vitesse 17,5 nœuds (32 km/h) en surface, 9 nœuds (17 km/h) en plongée
Profondeur 90 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 21 pouces (530 mm), 6 avant et 2 arrière
16 torpilles de rechange
1 canon Mk XII de 101,6 mm
2 × mitrailleuses Lewis Mark I
Rayon d'action 8 400 milles marins (15 560 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
70 milles marins (130 km) à 4 nœuds (7 km/h) en plongée
Carrière
Indicatif P21
Localisation
Coordonnées 35° 55′ 00″ nord, 14° 35′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
HMS Olympus
HMS Olympus

Conception modifier

Lors de la conférence de désarmement de Washington, en 1921-1922, la délégation britannique aurait désiré que le traité qui en fut la conclusion interdise l’arme sous-marine. Mais c’était une vaine requête, alors que les U-Boote allemands venaient de faire preuve de leur redoutable efficacité durant la Première Guerre mondiale. Ayant échoué à faire interdire les sous-marins, les Britanniques recommencèrent à en construire à partir de 1923. Le modèle choisi fut le L52 de 1917, de classe L. Le type O, qui en dérivait, était plus long et plus large. Comme lui, il avait six tubes lance-torpilles d’étrave de 21 pouces (533 millimètres) et deux tubes de chasse à l’arrière, avec une torpille de rechange pour chaque tube. Il ne donnait que 15.5 nœuds (28 km/h) en surface, deux nœuds de moins que son prédécesseur, mais ceci était compensé par un rayon d'action très supérieur. Le succès du prototype, le HMS Oberon, amena la construction à partir de 1926 de six sous-marins de la classe Odin destinés à l’Extrême-Orient. Malheureusement, pour des raisons d’économie, une erreur de conception fut commise : certains des réservoirs à mazout furent placés dans la partie supérieure des ballasts et, étant donné l’impossibilité de rendre une coque rivetée tout à fait étanche, il y avait à la surface de la mer une traînée indiscrète de gas-oil qui révélait la présence du sous-marin. Cela contribua à la perte de quatre d’entre eux en Méditerranée en 1940-1942[2].

Engagements modifier

De 1931 à 1939, le HMS Olympus fait partie de la 4e flottille de la station de Chine. De 1939 à 1940, il fait partie de la 8e flottille à Colombo, Ceylan[1]. En 1940, il est redéployé en Méditerranée. Il est endommagé le 7 juillet 1940 lors d’un bombardement par des avions italiens alors qu’il est à quai à Malte. Les réparations et les travaux de radoub sont terminés le 29 novembre 1940. Le 9 novembre 1941, le HMS Olympus attaque le navire marchand italien Mauro Croce (1049 tonnes) avec des torpilles et des tirs de canon dans le golfe de Gênes. La cible s’est échappée sans dégâts.

Le 8 mai 1942, le HMS Olympus heurte une mine et coule au large de Malte, à la position approximative 35° 55’ Nord, 14° 35’ Est. Il vient de quitter Malte pour se rendre à Gibraltar avec du personnel, y compris de nombreux équipages des sous-marins Pandora, P36 et P39 qui ont été coulés lors de raids aériens. Il n’y a eu que 9 survivants sur 98 personnes à bord. Ils ont dû nager 7 miles (11 km) pour retourner à Malte. 89 membres d’équipage et passagers ont été perdus avec le navire.

Pendant la guerre, le HMS Olympus a été adopté par la ville de Peterborough dans le cadre de la Semaine du navire de guerre. La plaque de cette adoption est conservée par le Musée national de la Marine royale à Portsmouth[3].

Découverte modifier

Bien qu’une équipe de plongeurs du Royaume-Uni et de Malte ait revendiqué la découverte de l’épave en 2008[4], son identité n’a pas été confirmée jusqu’à ce qu’une équipe de l’Aurora Trust soit en mesure de localiser l’épave en 2011 et de capturer des images avec un véhicule sous-marin téléguidé plus tard dans l’année. L’épave se trouve debout par 115 m de profondeur et est en grande partie intacte. Les autorités maltaises ont autorisé le Trust à annoncer la confirmation le 10 janvier 2012[5]

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références modifier

  1. a et b Geoff Chalcraft, « Junon to Oxley : Olympus » [archive du ], sur British Submarines of World War II (consulté le )
  2. Antony Preston et John Batchelor, « Entre les deux guerres : un sentiment de respect », Connaissance de l'histoire, no 4 Sous-marins de 1919 à nos jours,‎ 1er trimestre 1977, p. 8-9.
  3. Warship Weeks: Adopting Naval Vessels in World War Two | Royal Naval Museum at Portsmouth Historic Dockyard « https://web.archive.org/web/20120207131810/http://www.royalnavalmuseum.org/info_sheets_Warshipweeks.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  4. Mark Powell, « HMS Olympus found off Malta in 115m », uboat.net, (consulté le )
  5. Cammy Clark, « Key Largo divers discover sub in Mediterranean, solve WWII mystery », sur Miami Herald, (consulté le )

Bibliographie modifier

Liens internes modifier

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