Le HMS Sealion[Note 1] (Pennant number: 72S) était un sous-marin de la classe S de la Royal Navy britannique. Mis en service en 1935, il sert pendant la Seconde Guerre mondiale où il coule comme navire cible en 1945.

HMS Sealion
illustration de HMS Sealion (72S)
Le HMS Sealion en surface.

Type Sous-marin
Classe S -2e groupe
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Cammell Laird
Chantier naval Birkenhead - Angleterre
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé comme navire cible le
Équipage
Équipage 39 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 63,63 m
Maître-bau 7,3 m
Tirant d'eau 3,2 m
Déplacement 780 tonnes (surface)
975 tonnes (plongée)
Propulsion 2 moteurs Diesel Admiralty
2 moteurs électriques
2 arbres d'hélice
Puissance 1 550 cv (1 156 kW) moteur Diesel
1 300 cv (970 kW) moteurs électriques
Vitesse 13,75 nœuds (25,4 km/h) en surface
10 nœuds (19 km/h) en plongée
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 533 mm orientés vers l'avant
12 torpilles
1 Canon de 3 pouces QF 20 cwt
1 mitrailleuse calibre .303 British
Rayon d'action 6 000 milles nautiques (11 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
64 milles nautiques (119 km) à 2 nœuds (3,7 km/h) en plongée
98 tonnes de carburant
Carrière
Indicatif 72S/N72

Conception et description

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La deuxième série de sous-marins de la classe S a été conçue comme une version légèrement améliorée et élargie des premiers bateaux de la classe et était destinée à être exploitée en mer du Nord et en mer Baltique[1]. Les sous-marins avaient une longueur totale de 63,6 m, une largeur de 7,3 m et un tirant d'eau moyen de 3,6 m. Ils déplaçaient 780 t en surface et 975 t en immersion[2]. Les sous-marins de classe S avaient un équipage de 40 officiers et matelots. Ils avaient une profondeur de plongée de 91,4 m[3].

Pour la navigation en surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs Diesel de 775 chevaux (578 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 650 chevaux-vapeur (485 kW). Ils pouvaient atteindre 13,75 nœuds (25,47 km/h) en surface et 10 nœuds (19 km/h) sous l'eau[4]. En surface, les sous-marins du deuxième groupe avaient une autonomie de 6 000 milles nautiques (11 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) et de 64 milles nautiques (119 km) à 2 nœuds (3,7 km/h) en immersion[3].

Les sous-marins de classe S étaient armés de six tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) à l'avant. Ils transportaient six torpilles de rechargement pour un total d'une douzaine de torpilles. Ils étaient également armés d'un canon de pont de 3 pouces (76 mm)[2].

Historique

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Commandé le dans le cadre du programme de construction de 1931, le HMS Sealion est posé le dans le chantier naval de Cammell Laird à Birkenhead en Angleterre. Il est lancé le . Le sous-marin est mis en service le [5] et a reçu le numéro de fanion (Pennant number) 72S.

Le HMS Sealion a eu une carrière mouvementée après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Sous le commandement du lieutenant commander (plus tard contre-amiral) Benjamin Bryant, il attaque le sous-marin allemand U-21 au large du Dogger Bank en novembre 1939, mais ne réussit pas à le couler. Son premier succès est celui du navire marchand allemand August Leonhardt, coulé en avril 1940 au large de l'île danoise d'Anholt. Il attaque ensuite le marchand allemand Moltkefels, mais ne réussit pas à le toucher. Il tire sur le Palime échoué et attaque sans succès le U-62 en juillet 1940. Il termine sa patrouille en coulant le navire marchand norvégien Toran et en attaquant, sans succès, le navire marchand allemand Cläre Hugo Stinnes en août.

Le , il bombarde et coule le cargo norvégien de la Hurtigruten, le Ryfylke. En mai de la même année, le Sealion attaque sans succès le U-74. En juillet, il attaque la marine marchande française, coulant les navires de pêche français Gustav Eugène et Gustav Jeanne, et les jours suivants, le Christus Regnat et le St Pierre d'Alcantara.

Il est l'un des nombreux sous-marins chargés de suivre le cuirassé allemand Bismarck avant son éventuel naufrage.

Vers la fin de 1941, il coule le pétrolier norvégien Vesco et le navire marchand norvégien Island[6].

De 1943 à 1944, il est utilisé pour des exercices de lutte anti-sous-marine.

En juin 1944, il arrive à Rothesay, puis est transféré en juillet vers Plymouth, puis vers Portsmouth où il doit être rénové. Le carénage a toutefois été suspendu début octobre. Il avait été décidé que le HMS Sealion devait être désarmé et que sa coque devait être utilisée pour être coulée au large d'Arran afin d'être utilisée comme cible ASDIC. Il est sabordé lors d'exercices le .

Commandants

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  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Benjamin Bryant (RN) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Christopher Haynes Hutchinson (RN) du à février 1940
  • Commander (Cdr.) George Walter Gillow Simpson (RN) de février 1940à février 1940
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Benjamin Bryant (RN) de février 1940 au
  • Lieutenant (Lt.) George Robson Colvin (RN) du à avril 1942
  • Lieutenant (Lt.) David Stuart McNeile Verschoyle-Campbell, DSC (RN) d'avril 1942 à juillet 1942
  • Lieutenant (Lt.) Douglas Lambert (RN) de juillet 1942 au
  • Lieutenant (Lt.) David Stuart McNeile Verschoyle-Campbell (RN) du au
  • Lieutenant (Lt.) Norman Jack Coe (RNR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Charles Alexander Jacomb Nicoll (RN) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) John Bertram de Betham Kershaw (RN) du à janvier 1944?
  • Lieutenant (Lt.) Norman Jack Coe (RNR) de janvier 1944? au
  • Lieutenant (Lt.) Peter Edward Newstead, DSC (RN) du à mi-1944
  • Lieutenant (Lt.) Roger Martin Stafford (RN) de mi-1944 au

Notes: RN: Royal Navy - RNR: Royal Naval Reserve

Voir aussi

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  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin.

Références

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  1. Harrison, chapitre 16.
  2. a et b Chesneau, p. 49.
  3. a et b McCartney, p. 6.
  4. Bagnasco, p. 110.
  5. Akermann, p. 334.
  6. « HMS Sealion (N 72) », sur Uboat.net (consulté le ).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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