Habib Souaïdia

ancien officier ayant appartenu aux troupes spéciales de l'armée algérienne

Habib Souaïdia, né le à Tebessa (Algérie)[1], est un écrivain franco-algérien, ancien des Forces spéciales de l'Armée algérienne.

Habib Souaïdia
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (55 ans)
TébessaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Algérienne, Française
Activité
Autres informations
Grade militaire

Biographie

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Son livre La Sale Guerre de 2001 accuse l'Armée algérienne d'être derrière des massacres de civils dont essentiellement celui de Bentalha et Raïs, dans la banlieue de la capitale algérienne. Il avait déjà indiqué lors d'une conférence de presse qu'à travers sa personne, c'est l'Armée algérienne qui est visée, mais sa démarche n'engage que lui-même si l'enjeu concerne l'Algérie entière. Son livre lui a valu un procès en diffamation [2] intenté par l'ancien ministre algérien de la Défense et également ancien chef d'état-major, le général Khaled Nezzar. En effet, entre le 1er et 5 juillet 2002, s’est tenu à Paris un procès en diffamation d’une importance exceptionnelle. Le général Khaled Nezzar accusait l’ex lieutenant Habib Souaïdia de l’avoir diffamé, pour avoir notamment déclaré à une émission sur la chaine télé française: La Cinquième en mai 2001 : « Chez nous, […] les hommes politiques sont des généraux, c’est eux qui décident. Il n’y a pas de président. Cela fait dix années qu’il n’y a pas de président, plus même. Il y avait des généraux, ce sont eux les politiciens, c’est eux les décideurs, c’est eux qui ont fait cette guerre. C’est eux qui ont tué des milliers de gens pour rien du tout. ». Le 27 septembre 2001, le tribunal correctionnel de Paris a débouté le général Khaled Nezzar suivant ainsi les réquisitions du ministère public qui, lors de l'audience, avait reconnu la bonne foi de Habib Souaïdia[3].

En Algérie, le , le Tribunal criminel d'Alger l'a condamné à vingt ans de réclusion par contumace pour participation à une entreprise de démoralisation de l'armée et complot portant atteinte à l'intégrité du territoire national. Souaïdia étant exilé en France, ce procès s'est déroulé en son absence. En janvier 2006, il a été condamné à mort par contumace par le tribunal de Bouira, pour "enlèvement et assassinat" en juillet 1994 de trois personnes dans la région de Lakhdaria, alors qu'il était en poste dans la région[4].

Selon le ministère public, un site Internet indique qu'il a déclaré être « prêt à retourner en Algérie pour porter les armes contre les généraux »[5].

Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Biographie sur Youtube.
  2. "Audition des témoins jusqu'au 5 juillet" de Algeria Watch, consulté le 30 juin 2002.
  3. Florence AUBENAS, « Le général algérien Nezzar débouté à Paris », sur Libération (consulté le )
  4. « Habib Souaïdia condamné à mort par contumace », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. "Le procès d'Habib Souaïdia souligne les préoccupations sur l'absence d'enquêtes" de Algeria Watch, consulté le 28 juin 2002.