Hana-Rawhiti Maipi-Clarke

femme politique néo-zélandaise

Hana-Rawhiti Kareariki Maipi-Clarke[1], née en 2002[note 1], est une femme politique néo-zélandaise, représentant le Parti māori en tant que députée depuis les élections législatives néo-zélandaises de 2023. Elle est la plus jeune députée depuis James Stuart-Wortley, élu en 1853 à l'âge de 20 ans et 7 mois.

Hana-Rawhiti Maipi-Clarke
Illustration.
Hana-Rawhiti Maipi-Clarke en 2024
Fonctions
Membre de la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande
En fonction depuis le
(1 an et 20 jours))
Élection 14 octobre 2023
Circonscription Hauraki-Waikato
Législature 54e
Prédécesseur Nanaia Mahuta
Biographie
Date de naissance (22 ans)
Nationalité néo-zélandaise
Parti politique Parti māori

Jeunesse

modifier

Maipi-Clarke a des ancêtres à Ngāpuhi, Ngāti Porou (en), Te Āti Awa et Ngāi Tahu[4]. Le diffuseur Potaka Maipi est son père[5]. Elle est la petite-nièce de la militante de la langue maorie Hana Te Hemara (en)[6]. Son grand-père est Taitimu Maipi, dont l'activisme a contribué au retrait de la statue du capitaine Hamilton en 2020[6]. Wi Katene (en), le premier député maori à être nommé au Conseil exécutif, est son arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père[7].

Maipi-Clarke fait ses études à Te Wharekura o Rākaumangamanga à Huntly[8]. Âgée de 17 ans, elle publie un livre, Maahina, sur le maramataka — le calendrier lunaire maori[4]. Elle est inspirée par Rangi Mātāmua (en) pour faire des recherches sur le sujet après une de ses conférences sur Matariki[8]. En 2023, elle donne une formation aux New Zealand Warriors sur le maramataka et le Matariki[9].

Carrière politique

modifier

Maipi-Clarke assure la gestion d'un jardin communautaire destiné aux enfants maoris, qui sensibilise au jardinage en fonction de la Lune[10].

Lors de Te Wiki o te Reo Māori (en) en septembre 2022, Maipi-Clarke prononce un discours sur les marches du Parlement[11],[12]. Plusieurs partis politiques contactent ensuite Maipi-Clarke, lui demandant d'envisager de les rejoindre[6].

Maipi-Clarke et son père sont tous deux considérés par le Parti māori comme candidats potentiels dans la circonscription Hauraki-Waikato. En fin de compte, le parti adopte une « perspective jeune »[13] et elle est sélectionnée pour se présenter aux élections de 2023. Elle est 4e sur la liste du parti. Élue à 21 ans, elle est la plus jeune députée de Nouvelle-Zélande depuis James Stuart-Wortley, élu lors des premières élections du pays en 1853, alors âgé de 20 ans et 7 mois[4],[14]. Si Stuart-Wortley n'avait pas menti sur son âge (à l'époque, l'âge minimum requis est de 21 ans et il n'est donc pas éligible), elle aurait été la plus jeune députée néo-zélandaise de tous les temps[15],[14].

Au cours de la campagne, Maipi-Clarke fait l'objet de plusieurs intrusions à son domicile, que le Parti māori qualifie d'« attaques politiquement motivées »[16]. Un homme âgé, désigné par le Parti māori comme un militant bien connu du Parti national, est accusé de violation de domicile[17].

Lors des élections de 2023, tenues le 14 octobre, Maipi-Clarke renverse la députée travailliste sortante Nanaia Mahuta par une marge de 2 911 voix. À l'âge de 21 ans, Clarke devient la plus jeune députée néo-zélandaise depuis 170 ans[18],[19].

Opinions et positions

modifier
Vidéo externe
Un extrait du haka réalisé le 12 décembre 2023 sur le compte YouTube de The Independent

Lors de son discours inaugural le , Maipi-Clarke critique le gouvernement de coalition dirigé par le Parti national, affirmant qu'il a « attaqué mon monde de tous les côtés ». Elle identifie la santé, l'environnement, l'eau, la terre, les ressources naturelles et les enfants comme ses principaux domaines de désaccord avec le gouvernement[20]. Elle exécute aussi un haka, danse traditionnelle maorie lors d'une séance du Parlement néo-zélandais. Visant à dénoncer la politique jugée « raciste » du gouvernement mené par Christopher Luxon[21], ce geste est remarqué et commenté par de nombreux médias à l'échelle mondiale, comme en France[10],[21], en Inde[22],[23] ou au Royaume-Uni[24].

Âge de vote

modifier

Maipi-Clarke soutient l'abaissement de l'âge de voter à 16 ans. À la suite de l'arrêt historique Make It 16 Incorporated v Attorney-General (en) de la Cour suprême de 2022, elle soutient le projet de loi présenté par le sixième gouvernement travailliste en août 2023 visant à abaisser l'âge de voter à 16 ans pour les élections locales[25].

Notes et références

modifier
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hana-Rawhiti Maipi-Clarke » (voir la liste des auteurs).
  1. Les sources indiquent qu'elle a 20 ans en août 2023[2], et 21 en septembre 2023[3].

Références

modifier
  1. (en) « Members Sworn », New Zealand Parliament,
  2. Toby Manhire, « Te Pāti Māori set to bring youngest MP to parliament for 170 years », The Spinoff,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Te Pāti Māori says candidate Hana-Rāwhiti Maipi-Clarke's home invaded, vandalised in 'politically motivated attack' », Newshub,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c « Te Pāti Māori announces list, may elect NZ's youngest MP, aged 20 », Radio New Zealand,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Te Pāti Māori promotes youth to Parliament list », Te Ao News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c « Granddaughter of Hamilton statue activist to contest Hauraki-Waikato seat », Waikato Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Hana Rawhiti Maipi-Clarke – Te Pāti Māori Candidate for Hauraki Waikato », Waatea News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en) « 17-year-old launches book about maramataka Māori », sur Te Ao Māori News, (consulté le )
  9. (en) « Matariki explained to One New Zealand Warriors players », New Zealand Warriors, (consulté le )
  10. a et b « [VIDEO] Un haka en plein Parlement : le premier discours enflammé d'une jeune députée maorie de Nouvelle-Zélande », sur ladepeche.fr (consulté le )
  11. (en) Te Kuru o te Marama Dewes, « A momentous year for te reo Māori », sur The Spinoff, (consulté le )
  12. (en) « Powerful speeches at 50th Māori Language Petition anniversary », sur 1 News (consulté le )
  13. (en) « Father and daughter approached to represent Te Pāti Māori in Hauraki-Waikato », sur NZ Herald, (consulté le )
  14. a et b (en) « Youngest members of Parliament – New Zealand Parliament », parliament.nz (consulté le )
  15. (en) Henry Sewell, The Journal of Henry Sewell 1853–7 : Volume I, Christchurch, Whitcoulls Publishers, (ISBN 0-7233-0624-9)
  16. (en) « Te Pāti Māori candidate's home invaded in 'politically motivated attack' », 1 News,
  17. (en) « Election 2023: Te Pāti Māori says candidate Hana-Rāwhiti Maipi-Clarke's home invaded again », Newshub,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Hauraki-Waikato – Official Result » [archive du ], Electoral Commission (consulté le )
  19. (en) « Waikato election 2023 results: National, Te Pāti Māori sweep through », sur NZ Herald, (consulté le )
  20. Trent Doyle, « Te Pāti Māori MP Hana-Rawhiti Maipi-Clarke delivers powerful maiden speech, says new Government 'attacked my whole world' », Newshub,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  21. a et b « En Nouvelle-Zélande, l’impressionnant haka d’une députée de 21 ans en plein Parlement, pour dénoncer le racisme dans son pays », sur Madame Figaro, (consulté le )
  22. (en) « New Zealand's youngest MP takes ‘Maori’ voice to Parliament with ‘Haka’ », sur Hindustan Times, (consulté le )
  23. (en) « New Zealand’s youngest MP delivers ‘war cry’ performance in maiden speech; here's all about the Maori Haka », The Times of India,‎ (ISSN 0971-8257, lire en ligne, consulté le )
  24. (en) « New Zealand MP performs haka in powerful maiden speech, resurfaced video shows », (consulté le )
  25. « Will 16-year-olds be able to vote in local elections? », Te Ao Māori News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )