Hans Thoma

peintre et et graphiste allemand
Hans Thoma
Hans Thoma, Autoportrait (1899),
Francfort-sur-le-Main, musée Städel.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
KarlsruheVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalités
Activités
Maître
Lieu de travail
Mouvement
Mère
Rosa Thoma (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Agathe Thoma (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Cella Thoma (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art ()
Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Hans Thoma, né le à Bernau en Forêt-Noire et mort le à Karlsruhe, est un peintre allemand.

D'abord réaliste, son style évolua à partir des années 1880 vers une forme de symbolisme magique et fantastique, puisant dans la renaissance allemande.

Biographie modifier

Adam et Eve (1897), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.

Après avoir commencé sa carrière en tant que décorateur d'horloges, Hans Thoma entre en 1859 à l'Académie de Karlsruhe, nouvellement construite, où il a notamment pour professeur Ludwig des Coudres.

Il travaille ensuite, dans les années 1860 à Düsseldorf.

À l'occasion d'un long séjour à Paris, il rencontre Gustave Courbet, qui eut une influence profonde sur son œuvre.

Puis, il partage sa carrière entre Munich et Francfort-sur-le-Main. Il fait partie, avec Wilhelm Trübner (1851-1917), du groupe de peintres de l'éphémère Cercle de Leibl formé après la guerre. Ils peignent ensemble des scènes de la vie rurale[1].

Il voyage en Italie à Merano et Florence. Il est de ces « romains d'Allemagne » qui trouvent dans l'observation de l'art de la Renaissance les moyens d'une expression contemporaine, qui compta beaucoup dans la genèse du symbolisme européen de la fin du siècle[2].

Il est proche de Louis Eysen dont il défend le travail après sa mort et peint en compagnie d'artistes à Kronberg im Taunus.

En 1914, il est l'un des signataires du Manifeste des 93.

Œuvre modifier

Endymion (1886), localisation inconnue.

Sa réputation et son talent sont bien établis après une exposition de 30 de ses toiles à Munich. En dépit de ses études, qui le mettent en contact avec les grands maîtres de l'époque, son style reste assez imperméable aux idées modernes. La peinture de Hans Thoma est davantage influencée par la jeunesse de l'artiste et sa région natale, où il juge la vie simple et idyllique, et par les premiers maîtres allemands, en particulier Albrecht Altdorfer et Lucas Cranach.

Ses paysages qui portent la marque de l'École de Barbizon et de l'impressionnisme naissant, s'en démarquent par leur teneur métaphysique[1].

Expositions modifier

Bibliographie modifier

  • Franz Hermann Meissner: Hans Thoma. Schuster & Loeffler, Berlin/Leipzig 1899.
  • Fritz von Ostini (de) Thoma. Verlag von Velhagen und Klasing, Bielefeld/Leipzig 1900.
  • (de) Ekkehard Mai, « Thoma, Hans », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 26, Berlin, Duncker & Humblot, pas encore publié, p. 170 (noch nicht online verfügbar).
  • Henry Thode: Thoma. Des Meisters Gemälde in 874 Abb. Deutsche Verlagsanstalt, Stuttgart/Leipzig 1909.
  • Thoma-Mappe. Herausgegeben vom Kunstwart. Georg D. W. Callwey im Kunstwart-Verlag, München ca. 1910. (Mappe mit 26 farbigen Tafeln und Begleitheft.)
  • Karl Josef Friedrich (de) (Hrsg.): Das Hans Thoma-Buch. Freundesgabe zu des Meisters 80. Geburtstage. E.A. Seemann, Leipzig 1919.
  • Joseph August Beringer (de): Hans Thoma. F. Bruckmann, München 1922.
  • Karl Anton: Hans Thoma, ein Meister der Menschheit. G. Braun, Karlsruhe 1924.
  • M. Spanier: Hans Thoma und seine Kunst für das Volk. Breitkopf und Härtel, Leipzig 2. Auflage 1925.
  • (de) Hans Vollmer et Hans Vollmer (dir.), « Thoma, Hans », dans Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart., vol. 33 : Theodotos–Urlaub, Leipzig, E. A. Seemann, .
  • Lili Fehrle-Burger: Die Gemälde von Hans Thoma in der Peterskirche. In: Heidelberger Fremdenblatt. 7, 1961, S. 2–6.
  • Hans Thoma. Ausstellungskatalog. Karlsruhe 1974.
  • Musée des Augustins de Fribourg-en-Brisgau (Hrsg.): Hans Thoma. Lebensbilder. Gemäldeausstellung zum 150. Geburtstag. Langewiesche, Königstein/Taunus 1989
  • Christa von Helmolt: Hans Thoma. Spiegelbilder. Klett-Cotta, Stuttgart 1989, (ISBN 3-608-76261-2).
  • Ursula Peters: Frau Anna Spier, portraitiert von Hans Thoma. In: Monatsanzeiger des Germanischen Nationalmuseums, Nr. 145. Nürnberg 1993, S. 1163–1166.
  • Jan Lauts (de): Hans Thoma. Langewiesche, Königstein/Taunus 1995, (ISBN 3-7845-1671-8).
  • Ausst.-Kat.: Idylle auf Zeit. Malerferien am Untersee 1880 bis 1914. (Galerie de la ville Wessenberg (de)) Konstanz 2009.
  • Hans Peter Buohler: [Art.] Thoma, Hans. In: Killy Literaturlexikon. Autoren und Werke des deutschsprachigen Kulturraums. Begr. von Walther Killy, hg. von Wilhelm Kühlmann (u. a.). Zweite, vollst. überarb. Auflage. Band 11. de Gruyter, Berlin/New York 2011, (ISBN 978-3-11-022040-7), S. 484–486.
  • Felix Krämer, Max Hollein (Hrsg.): Hans Thoma. ‚Lieblingsmaler des Deutschen Volkes‘. Köln 2013, (ISBN 978-3-86832-154-8).
  • Hans-Thoma-Kunstmuseum Bernau im Schwarzwald (Hrsg.): Hans Thoma. Stationen eines Künstlerlebens. Michael Imhof Verlag, Petersberg 2014, (ISBN 978-3-7319-0009-2).
  • Frank Engehausen (Hrsg.): Hans Thoma (1839–1924), zur Rezeption des badischen Künstlers im Nationalsozialismus und in der Nachkriegszeit. Jan Thorbecke Verlag, Ostfildern 2022 (Veröffentlichungen der Kommission für geschichtliche Landeskunde in Baden-Württemberg, Reihe B, Forschungen; 231), (ISBN 9783799595803).

Notes et références modifier

  1. a et b Victor Class, « Voies de la Peinture allemande (1850-1900) », Dossier de l’art,‎ hs - de l'allemagne mars 2013, p. 55.
  2. a et b « Siesta », sur Musée d'Orsay (consulté le ).
  3. (en) « Paysage du Main », sur Neue Pinakothek, Munich (consulté le ).
  4. (de) « Fuite en Egypte », sur Artothek (consulté le ).
  5. (de) « Ermatingen », sur Musée de Karlsruhe (consulté le ).
  6. D. Durbé, Le Post-Impressionnisme, Paris, Rive-Gauche ProductionsColl. Art en Mouvement, , 351 p. (ISBN 2 86535 023 1), p. 90 Les courants spiritualistes.

Annexes modifier

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