Haras national de Janów Podlaski

haras national polonais

Stadnina Koni Janów Podlaski

Haras national de Janów Podlaski
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Le Haras national de Janów Podlaski est le plus vieux haras de chevaux arabes de Pologne. Il héberge environ 500 chevaux[1]. Ce haras est spécialisé dans la reproduction de chevaux de sang - mêlant Arabes et Anglo-arabes. Il organise chaque année des ventes aux enchères qui attirent des éleveurs et investisseurs polonais et étrangers, en particulier depuis les pays du Golfe. Le siège du haras est situé dans des écuries fondées en 1817, à Wygoda, près de Janów, à environ 2 kilomètres au nord-est de Janów Podlaski (siège de la gmina), 21 kilomètres au nord-est de Biała Podlaska (siège du powiat) et 116 kilomètres au nord-est de Lublin (capitale de la voïvodie).

Histoire modifier

La fondation de ce haras remonte aux guerres napoléoniennes, à la suite desquelles le nombre de chevaux en Pologne a fortement diminué. Afin de retrouver les effectifs perdus, le haras de Janów est établi en 1817. Jusqu'en 1994, ce haras fonctionne comme une ferme appartenant à l'État polonais, sous le nom de Haras Janów Podlaski.

En 1939, les Nazis capturent ce haras, et avec lui un étalon de pure race Arabe nommé Witez, qu'ils envoient dans un haras nazi dans un objectif de reproduction, afin de donner naissance à un « super-cheval » pour Adolf Hitler[2],[3]. Capturé par les Alliés, Witez est ensuite envoyé aux États-Unis, sans jamais revoir son pays d'origine[2],[3].

L’âge d'or du haras a eu lieu à la fin des années 1950, grâce au directeur en poste à partir de , Andrzej Krzyształowicz . Il se voit confier le soin des chevaux exportés par les Allemands. Il organise également la première vente aux enchères de chevaux arabes à l’automne 1969. Depuis lors, près de 1 000 Arabe polonais ont été vendus à l'étranger, générant de nombreuses devises pour le pays. Le plus grand succès financier a été la vente de l'étalon El Paso de Janów pour 1 million USD.

De 2000 à 2016, Marek Trela est directeur du haras[4]. En , il est limogé par le parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne, au motif de la mort par coliques de la jument Pianissima, pour être remplacé par Marek Skomorowski, un économiste peu familier des équidés, mais proche du nouveau parti[5],[6]. Les éleveurs de chevaux arabes du pays s'expriment dans des lettres ouvertes pour demander le retour de Trela[7]. En , la mort de deux juments précieuses pousse l'épouse de Charlie Watts à retirer ses chevaux arabes de Janów Podlaski pour les rapatrier en Angleterre[8]. Entre 2016 et 2018, le haras enregistre des pertes de l'ordre de 1,5 million de zlotys[9].

Description modifier

Le haras est basé à Wygoda. Il couvre une superficie de 2 500 ha, soit environ 18 % de la superficie de la commune de Janów Podlaski.

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. « Janow Podlaski - Haras national de chevaux arabes », sur www.pologne.travel (consulté le ).
  2. a et b (en) Margaret Elsinor Derry, Bred for perfection : shorthorn cattle, collies, and arabian horses since 1800, Johns Hopkins University Press, (ISBN 0-8018-7344-4 et 978-0-8018-7344-7, OCLC 916524725, lire en ligne), p. 117-118.
  3. a et b (en) Elizabeth Letts, The perfect horse : the daring U.S. mission to rescue the priceless stallions kidnapped by the Nazis, Random House publishing, (ISBN 978-0-345-54482-7 et 0-345-54482-X, OCLC 1003820196, lire en ligne), p. 286-287
  4. (pl) Sławomir Skomra, « Nowy prezes stadniny koni w Janowie Podlaskim. A wójt boi się o przyszłość gminy », sur Kurier Lubelski, (consulté le )
  5. Amélie Tsaag Valren, « Après la France, la Pologne : les problèmes des haras nationaux », sur www.cheval-savoir.com, Cheval Savoir, (consulté le )
  6. (pl) « Doświadczeni szefowie stadnin koni odwołani. Nowi nigdy nie siedzieli w siodle », sur Polsat News, (consulté le )
  7. « Listy otwarte w obronie odwołanego prezesa stadniny w Janowie Podlaskim », sur lublin.wyborcza.pl, (consulté le )
  8. « L'épouse du batteur des Rolling Stones rapatrie ses pur-sang arabes d'un haras polonais », sur LExpress.fr, (consulté le )
  9. (pl) Hubert Orzechowski, « Zawirowania personalne nie pomogły. Stadnina w Janowie na dużym minusie », sur www.money.pl, (consulté le )