Harmas de Jean-Henri Fabre
L’Harmas est un musée avec un jardin botanique consacré à l’entomologiste Jean-Henri Fabre et à ses travaux. Ce domaine, situé à Sérignan-du-Comtat, sur la route d’Orange, en Vaucluse, fait partie du Muséum national d'histoire naturelle.
Harmas de Jean-Henri Fabre | ||||
Plan de l'Harmas | ||||
Géographie | ||||
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Pays | France | |||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
Département | Vaucluse | |||
Commune | Sérignan-du-Comtat | |||
Superficie | 0,7 ha | |||
Histoire | ||||
Création | 1922 | |||
Caractéristiques | ||||
Type | Jardin botanique, Musée | |||
Gestion | ||||
Protection | Monument historique | |||
Lien Internet | https://www.harmasjeanhenrifabre.fr/fr | |||
Coordonnées | 44° 11′ 15″ nord, 4° 50′ 26″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Histoire
modifierJean-Henri Fabre
modifierEn mars 1879, grâce à l’argent que lui rapporte la vente de ses livres, Jean-Henri Fabre achète une propriété à huit kilomètres d’Orange, sur une terre non cultivée, qu’il nomme « harmas », du provençal « friche, terre non-cultivée »[1], à la sortie du village de Sérignan-du-Comtat[2]. Il pourra enfin, dans cette nouvelle demeure, se consacrer à sa passion et son rêve de toujours : l’observation des insectes. Il fera de l’Harmas le premier « laboratoire vivant de la nature » et de l’entomologie.
« C'est là ce que je désirais, hoc erat in votis : un coin de terre, oh ! pas bien grand, mais enclos et soustrait aux inconvénients de la voie publique ; un coin de terre abandonnée, stérile, brûlé par le soleil, favorable aux chardons et aux hyménoptères[3]. »
En 1913, le président de la République Raymond Poincaré se rend à l’Harmas pour apporter l’hommage de la nation à Fabre[4]. Louis Pasteur ira lui aussi consulter Fabre à l’Harmas pour sauver le ver à soie français[5]. Jean-Henri Fabre y aura vécu les 36 dernières années de sa vie, de 1879 à 1915.
L’Harmas après Fabre
modifierEn 1922, le Muséum national d'histoire naturelle devient propriétaire du domaine, grâce au Dr Legros, ami de Jean-Henri Fabre et député, qui proposa un projet de loi à l’Assemblée Nationale pour que l’État rachète l’Harmas.
En 1955, près de 600 aquarelles d’une étonnante précision, peintes de la main de Fabre, ont été retrouvées dans les greniers de l’Harmas par son petit-fils. Y figurent de nombreuses espèces méditerranéennes rares ou même encore inconnues.
En 1998, l’Harmas est classé Monument Historique[6] et obtient le label « Maison des Illustres » en 2011[7].
Restauré par le Muséum, il est rouvert à la visite du public en 2006.
Chaque année, du fait de l’aura internationale de Jean-Henri Fabre, l’Harmas attire de nombreux touristes étrangers, notamment des Japonais pour qui ce lieu est un détour culturel essentiel durant leur séjour en France.
Description
modifierLe bâtiment
modifierFabre aménage son laboratoire dans l’aile gauche du bâtiment qu’il a fait construire à cet effet en 1880, et garde le reste comme lieu de vie où il emménage avec son épouse et ses enfants.
Le cabinet de travail est consacré à l’étude, l’observation et l’écriture. Sa petite table de travail est toujours près de lui, suivant la lumière ou l’envie (il n'y a pas d’électricité à l’Harmas à cette époque). Elle n’a qu’un tiroir, que Fabre oriente systématiquement à l’envers.
Son herbier comprend des spécimens de plantes à fleurs de la France méridionale et de la Corse, et de nombreuses cryptogames (mousses, algues), ainsi que des champignons. Parmi ces cryptogames, une majorité d’espèces microscopiques. Sa collection d’aquarelles de champignons est conservée à la bibliothèque centrale du Muséum à Paris.
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La maison photographiée en 1914.
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Jean-Henri Fabre assis dans l'entrée de sa maison en 1914.
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Fabre à sa table de travail.
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La salle à manger.
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La façade.
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L’Harmas vu des jardins.
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Allée d'accès depuis la Route d'Orange.
Dans la salle à manger typique du XIXe siècle, de nombreux travaux ont eu lieu : réfection du plancher, reprise du plafond et des murs, restauration des rideaux. Le cadre de vie de l’époque du naturaliste est parfaitement respecté.
Une bonne partie des 1 300 objets inventoriés dans la maison prennent place dans le cabinet de travail. Les grandes vitrines que Fabre avait fait réaliser par le menuisier du village abritent les herbiers, les publications, les ouvrages et les collections naturalistes. Sur la cheminée, on peut voir un globe terrestre offert par son éditeur Charles Delagrave et une pendule offerte par les jeunes filles de l’institution « Saint Martial » d’Avignon (pour le remercier des cours qu’il leur avait donnés).
La serre
modifierAttenante au cabinet de travail, exposée au midi, la petite serre froide est construite en 1880. Elle abrite des plantes gélives, la collection de pélargonium en culture, quelques plantes exotiques et d’autres végétaux qui sont mis à l’abri en hiver.
Les jardins
modifierPlusieurs sentiers, un bassin, un potager, 20 arbres historiques et de plus de 500 espèces végétales différentes composent l’espace extérieur[8]. Le jardin est composé d’une partie fleurie et d’une partie où poussent de grands arbres (dont certains ont été plantés par Fabre lui-même), son potager, son bassin, sa fontaine et son lavoir. Les abords de la maison étaient réservés aux activités quotidiennes.
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Jardin entomologique et botanique
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Suspension
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Massif
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Potager
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Bassin
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Sentier
Le jardin abrite les espèces végétales et variétés d’arbustes et de plantes méditerranéennes plantées par Fabre et ses successeurs. Une variété de tulipes, que l’on croyait disparue, a même été retrouvée. La terre en friche a retrouvé sa place d’origine, là où Fabre laissait pousser les herbes folles (aujourd’hui on parle de « parcelles de régénération de la biodiversité »). Dans ces parcelles de terre se côtoient cistes, lavandes, chardons, ronces, chélidoines, diplotaxis, centaurées. La propriété est riche de la plupart des espèces d'arbres de Provence.
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Bambous.
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Fleur de grenadier.
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Rose et chèvrefeuille.
Les documents
modifierSelon le Guide des Ressources Documentaires en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, les documents sont les suivants[9] :
- Fonds manuscrits non administratifs postérieurs à 1790 : fonds Jean-Henri Fabre : correspondance, manuscrits d'ouvrages scientifiques, herbiers, notes d'observations, etc.
- Fonds imprimés XIXe-XXIe siècle : environ 300 volumes, dont œuvres complètes de Jean-Henri Fabre (environ 100 volumes), botanique, zoologie, entomologie, et sur demande particulière : fonds Lucien Gérin (1600 vol. de sciences naturelles, physique, chimie, mathématiques, littérature, art, histoire, géographie) et fonds P. Teocchi (environ 400 volumes, entomologie et varia).
- Thèses : deux thèses de Fabre, botanique et zoologie
- Périodiques et journaux : environ 300 titres
- Fonds photographiques et cartes postales : environ 300 documents et clichés sur Fabre et sur l'Harmas et 594 diapositives des aquarelles de champignons.
- Fonds musicaux (imprimés et manuscrits) : 10 documents dont trois partitions manuscrites de Jean-Henri Fabre et quelques partitions d'Anthony Réal
- Gravures, estampes et dessins : 594 aquarelles peintes par Fabre, représentant les champignons de la région
- Monnaies, médailles et antiques : environ 300 documents, dont monnaies romaines (quelques exemplaires de la colonie de Cavaillon) et papales
- Objets et tableaux : fonds propres du musée (entomologie, géologie, zoologie, botanique, archéologie, etc.), meubles, bibelots, objets personnels et tableaux représentant Fabre et des membres de sa famille et jardin-parc conservé et entretenu, tel que l'avait conçu Fabre.
Voir aussi
modifierBibliographie et documents
modifierOuvrages :
- Georges-Victor Legros, Jean-Henri Fabre, naturaliste, Delagrave, Paris, 1910
- Georges-Victor Legros, La Vie de Jean-Henri Fabre, naturaliste, Delagrave, Paris, 1912
- Anne-Marie Slézec, Jean-Henri Fabre en son harmas de 1879 à 1915, Édisud, Aix-en-Provence, 2011
Film et documents annexes :
- Henri Diamant-Berger, Monsieur Fabre, Éditions Montparnasse, 1951, cassette vidéo VHS (1 h 25), DVD Pathé-Vidéo (2007)
Articles connexes
modifier- Jean-Henri Fabre
- Le Naturoptère, structure pédagogique complémentaire voisine, créée par la mairie de Sérignan
Liens externes
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- Sites officiels : www.harmasjeanhenrifabre.fr, (en) www.harmasjeanhenrifabre.fr/en et (ja) www.harmasjeanhenrifabre.fr/en/harmas-jean-henri-fabre
- Ressource relative au tourisme :
- Ressource relative à l'architecture :
- Site officiel du Muséum National d'Histoire Naturelle
Notes et références
modifier- h Harmas sur Wiktionnaire
- Notice biographique dans 18 mai 2006 : Réouverture partielle de l’Harmas de Jean-Henri Fabre doc PDF
- Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, IIe série, I, L'Harmas.
- : Maison natale Jean-Henri Fabre
- Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, IXe série, XXIII' Le scorpion languedocien. La famille
- Notice no PA84000007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no MI144, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- l’Harmas de Fabre sur mnhn.fr
- Guide des Ressources Documentaires en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur sur documentation-provence.org