Harold Thuringer

personnalité politique canadienne

Harold Peter Thuringer, né le à Vibank, en Saskatchewan, est un travailleur social et homme politique anglo-québécois, député libéral de Notre-Dame-de-Grâce à l'Assemblée nationale du Québec de l'élection partielle du aux élections générales de 1989, durant lesquelles il est défait par le candidat du Parti égalité Gordon Atkinson.

Harold Thuringer
Fonctions
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(2 ans et 11 jours)
Élection 14 septembre 1987
Circonscription Notre-Dame-de-Grâce
Législature 33e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Reed Scowen
Successeur Gordon Atkinson
Biographie
Date de naissance (89 ans)
Lieu de naissance Vibank (Saskatchewan, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec
Diplômé de Université du Manitoba
Université de Toronto
 Université de la Saskatchewan
Profession Travailleur social

Biographie modifier

Jeunesse et carrière avant la politique modifier

Harold Peter Thuringer naît le à Vibank de l'agriculteur Peter Thuringer et de Tillie Thuringer, née Klotz[1],[2]. Il fait ses études secondaires à la St. Paul's High School de Vibank de 1948 à 1951, puis entre à l'Université du Manitoba, où il obtient un baccalauréat ès arts en 1955, puis un baccalauréat en sciences sociales en 1956[1]. La même année, il obtient sa maîtrise en sciences sociales de l'Université de Toronto[1]. Plus tard, de 1963 à 1965, il effectue des cours d'administration à l'Université de la Saskatchewan[1].

De 1958 à 1963, il est travailleur social au gouvernement provincial de la Saskatchewan, ainsi que consultant financier entre 1956 à 1958[1]. De 1965 à 1970, il est coordinateur de projets pour la Social Service Audit à Winnipeg, avant d'être nommé directeur exécutif de l'United Red Feather Services en 1970, poste qu'il garde jusqu'en 1973, où il devient directeur exécutif de la Federated Appeal of Greater Montreal, jusqu'en 1976[1]. De 1975 à 1981, il dirige l'administration et la recherche chez Centraide Montréal, qui a succédé à la Federated Appeal[1]. Entre 1981 et 1987, il est directeur général du Conseil catholique d'expression anglaise de Montréal[1].

Carrière politique modifier

À la démission du député libéral de Notre-Dame-de-Grâce Reed Scowen le pour représenter la délégation générale du Québec à Londres, Harold Thuringer décide de se présenter sous la bannière des libéraux dans cette circonscription à l'élection partielle du de la même année[3]. Il est investi candidat libéral après deux tours de scrutin en et fait campagne pour un meilleur affichage bilingue dans sa circonscription et plus de services en anglais pour les unilingues anglophones dans Notre-Dame-de-Grâce[3]. Il remporte l'élection avec une majorité de plus de 5 000 voix sur la candidate du Nouveau Parti démocratique du Québec Hélène Guay.

À l'adoption de la loi 178 en fin 1988, Thuringer s'est montré déçu, alors que le chef du parti Robert Bourassa annonçait vouloir remporter l'élection de 1989 « sans les anglophones »[4].

Il est candidat à sa réélection durant les élections générales de 1989, mais est battu par Gordon Atkinson du nouveau Parti égalité, notamment dû à l'adoption de la loi 178, au mécontentement de la population majoritairement anglophone dans Notre-Dame-de-Grâce[5],[6].

Après la vie politique modifier

Après sa défaite électorale, Thuringer est nommé directeur de la planification stratégique et du développement de la fondation de l'Hôpital St. Mary's en 1990, poste qu'il garde jusqu'en 1996[2]. Il coordonne une étude sur les personnes âgées à ce même hôpital en 1997-1998[2]. Il est bénévole au centre Padua de Montréal depuis 2005 et depuis 2007 pour Habitat pour l'humanité[2].

Il était aussi membre de l'Association of Healthcare Philanthropy Canada entre 1990 et 1996, et est membre du Service d'assistance canadienne aux organismes depuis 2007[2].

Résultats électoraux modifier

Élection générale québécoise de 1989 dans Notre-Dame-de-Grâce [7]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Gordon Atkinson Égalité 11 638 43 % 2 090
     Harold P. Thuringer (sortant) Libéral 9 548 35,3 % -
     Suzanne Morin Parti québécois 3 017 11,2 % -
     Nicole Painchaud Vert 2 024 7,5 % -
     Michel Decoste NPD Québec 388 1,4 % -
     Marc Brunel Belhomme Indépendant 234 0,9 % -
     Jean-Christophe Coppenrath Progressiste conservateur 143 0,5 % -
     Margaret Frain Marxiste-léniniste 55 0,2 % -
Total 27 047 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 75,4 % et 307 bulletins ont été rejetés.

Élection partielle québécoise de 1987 dans Notre-Dame-de-Grâce [8]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Harold Peter Thuringer Libéral 8 622 62 % 5 074
     Hélène Guay NPD Québec 3 548 25,5 % -
     Sébastien Richard Parti québécois 921 6,6 % -
     Jay Laurence Taylor Indépendant 335 2,4 % -
     Denis Patenaude Parti citron 251 1,8 % -
     Richard Banville Parti humain 86 0,6 % -
     Stéphane Duchesne Parti indépendantiste (1985) 86 0,6 % -
     Serge Turmel Travailleurs 49 0,4 % -
Total 13 898 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 43 % et 208 bulletins ont été rejetés.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h Deschênes 1993, p. 741.
  2. a b c d et e « Harold P. Thuringer », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
  3. a et b Bruno Brisson, « Harold Thuringer candidat dans NDG », La Presse,‎ , pp. B7 (lire en ligne).
  4. Denis Lessard, « Le pari de Bourassa de gagner sans les anglophones paraît risqué à plusieurs », La Presse,‎ , pp. A4 (lire en ligne).
  5. Paul Roy, « Les anglophones entre la colère et la peur du vide », La Presse,‎ , pp. E1 (lire en ligne).
  6. Mario Gilbert, « Quatre candidats du Parti Égalité élus », La Tribune,‎ , pp. B3 (lire en ligne).
  7. « Résultats des élections générales du 25 septembre 1989 - Notre-Dame-de-Grâce », sur DGEQ, (consulté le ).
  8. « Résultats de l'élection partielle du 14 septembre 1987 - Notre-Dame-de-Grâce », sur DGEQ, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

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Médiagraphie modifier

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Liens externes modifier