Harry La Montagne

sculpteur américain

Propriétaire de chevaux de course, peintre et sculpteur, vétéran de la Grande Guerre et “sportsman”, Harry Austen La Montagne, né le à New York et mort le dans son appartement du Plaza Hotel[1],[2].

Harry La Montagne
Biographie
Naissance
Décès
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Activités

Biographie modifier

Il est le fils d’Auguste La Montagne, négociant en vins et d’Anne Davis, fille d’un important promoteur new-yorkais, Thomas E. Davis. Faisant le bilan de sa vie, Harry estimait qu’il avait passé la moitié de son existence en France et l’autre aux Etats-Unis[3].

Il suivit des études de beaux-arts à l'Académie Julian à Paris. Il était aussi le beau-frère du Prix Nobel de la paix, Président de l’Université Columbia, Nicholas Butler[4].

Goliath, l’un des chevaux de Harry La Montagne. Né en 1919, il remporte le Steeplechase de Pau en 1924. Collections du Cercle Anglais, Pau.

Le il épouse Emma Morgan, fille du Dr. Thomas Morgan, à New London, Connecticut. On sait peu de chose d’elle, elle figure sur une demande de passeport conjoint en 1899 et lorsqu’en 1905, Harry La Montagne est nommé Directeur Général à la Golden Link Mining Company, Arizona, il était probablement veuf[2],[5],[6],[7].

Le , il se marie avec Béatrice  Kinney à la cathédrale Saint-Patrick et l’Archevêque Farley[8]présidait à la cérémonie.

Béa est la fille de Francis Sherwood Kinney et de Mary Brady. Son père était l’un des fondateurs de Kinney Brothers Tobacco Company qui fusionna ensuite avec American Tobacco Company. Cette fusion fut d’ailleurs l’un des premiers recours au titre des lois anti-trust à être jugé par la Cour Suprème et conduisant à la partition de la compagnie en 1911. Son frère est Abbot Kinney, second cofondateur de la société, connu pour avoir construit le front de mer voisin du Venice de Los Angeles[9].

Casaque et toque de l'écurie Harry La Montagne[10].

En 1911, Harry transporte les chevaux de son écurie vers la France lorsqu’aux Etats-Unis, les paris sur les courses sont interdits[11]. Peu après le début de la Première Guerre mondiale, Harry retourna aux Etats-Unis après que ses chevaux eurent été réquisitionnés par l’armée française. Là, le couple La Montagne vit entre Narragansett, New York et Aiken (Caroline du Sud), où les La Montagne chassent à courre avec Frederick Henry Prince et John Harvey Wright Junior, Maîtres d’équipage du Pau Hounds[12].

En 1917, à l’âge de 47 ans, Harry s’engage dans l’armée américaine et prend part aux combats en France en tant que major. Il sera décoré de la Légion d’Honneur le [13].

Entre 1920 et 1939 les La Montagne passèrent chaque hiver à Pau où ils louaient la Villa Régina. C’est là que Harry commanda en 1921 un portrait de Béatrice puis son propre portrait à Sir Alfred Munnings. Les La Montagne, en tant que membres de l’English Club, du Pau Golf Club et de la Société d’Encouragement étaient des personnalités en vue dans la colonie anglo-américaine de Pau. Ils participaient aussi aux chasses du Pau Hunt[14].

Harry La Montagne était le propriétaire d’un célèbre cheval de course, Conniver, qui donna naissance au Grand Prix connu sous le nom de “Conniver Stakes”. Béatrice La Montagne disparut à New York le , dans son appartement du Plaza Hotel[15].

Œuvres modifier

Harry La Montagne était un peintre amateur. La majorité de ses œuvres ont été réalisées pour sa famille et ses amis. Il peint surtout des aquarelles et des gouaches mais utilise aussi l’encre et l’huile. La plupart de ses œuvres sont encore chez ceux à qui elles ont été données, souvent des membres du Cercle Anglais, ou à leurs descendants. Récemment une donation de plus de 200 œuvres a été faite au Cercle Anglais par la famille d’Odette Dewavrin. Ce fonds est composé de deux albums et de 82 invitations aux réunions du Pau-Hunt illustrées à l’aquarelle, la gouache et l’encre par Harry lorsqu’il les offrait à Odette Dewavrin.

Notes et références modifier

  1. (en) « Harry La Montagne Dies at 90. Owner of Stables was Sculptor. », The New York Times,‎
  2. a et b (en) « Personal », Los Angeles Herald,‎
  3. (en) Harry La Montagne, « United States Passport Application », The National Archives and Records Administration,‎
  4. (en) Audax Minor, « Speedboy », The New Yorker,‎
  5. (en) Harry La Montagne, « United States Passport Application », The National Archives and Records Administration,‎
  6. Benoist Delage, « ¨Portant Inscription d'Ojets Mobliers au Titre des Monuments Historiques », Arrèté Préfectoral N° 2014/ENV/05,‎
  7. (en) « Listing », Arizona Mining Directory, Verde District,‎
  8. (en) « New York Society », New York Daily Tribune,‎
  9. (en) James Dockerall, « Millions Lost by Abolishing Racing - Rich Americans Spending Immense Sums at Courses in France and England. », The Salt Lake Tribune,‎
  10. Guy de Labretoigne et Jean-Louis Gourand, A nos Chevaux et à cerux qui les sculptent !, Paris, Art-Select,
  11. (en) « PARISIANS GET USED TO AEROPLANE RAIDS Merely Shrug Their Shoulders Says Harry La Montagne the Polo Player », New York Herald,‎
  12. David G. Blackburn, Etienne Lassailly, Pierre-Henri Sabin et Erik de Salettes, Harry La Montagne, un Américain à Pau (1920-1939). Dessins et Albums des Collections du Cercle Anglais., Pau, Le Cercle Anglais
  13. (en) « 34 U.S. OFFICERS DECORATED IN PARIS Cross of the Legion of Honor in the Name of the French Republic IN INVALIDES COURTYARD », Associated Press,‎
  14. (en) Sir Alfred Munnings, The Second Burst, Museum Press Limited,
  15. (en) « Mrs. La Montagne, Donor to Columbia », The New York Times,‎

Liens externes modifier