Heleen Treichler
Heleen Treichler, née Heleen Wubbe le à Gouda et morte le , est une bassiste de rock et de punk active sur la scène musicale suisse.
| Nom de naissance | Heleen Wubbe |
|---|---|
| Naissance |
Gouda (Pays-Bas) |
| Décès | (à 67 ans) |
| Genre musical | Punk rock |
| Instruments | basse, chant |
Elle joue notamment dans le groupe Jof & The Ram, avec Franz Treichler, puis Las Torridas, ainsi que dans de nombreuses autres formations musicales. Elle est décrite comme très énergique et un pilier de la scène alternative.
Biographie
modifierHeleen Wubbe naît le à Gouda aux Pays-Bas. Elle grandit dans une famille mélomane. En 1962, elle déménage avec sa famille en Suisse, à Fribourg[1], où le père, Felix B. J. Wubbe[2], obtient un poste de professeur de droit romain[3]. Plus jeune d'une famille de six filles, elle est décrite comme rebelle[4]. Heleen Wubbe passe sa maturité (diplôme de fin d'études secondaires) puis obtient un emploi dans le magasin de disques Cosmos Records[1], premier magasin de disques de Fribourg, où elle se forme une solide culture musicale[4].
Elle rejoint à la basse et au chant le groupe Jof & The Ram, dans lequel se trouvent Franz Treichler et Jacques Schouwey[5], patron de Cosmos Records[4]. Le groupe sort un Vinyle 4 titres en 1981 puis un 45 tours la même année[4]. Les membres du groupe lancent la salle de concerts Fri-Son[1].
Heleen Treichler est décrite comme une « figure de proue de la scène alternative fribourgeoise »[1]. Elle se marie en 1994 avec Franz Treichler, qui connaît un succès important avec son groupe The Young Gods[1]. Alors que son mari part à Genève, elle reste à Fribourg[4]. Elle fonde notamment le groupe Shanghai Ladies[4]. Au début des années 1990, elle rejoint Franz Treicher à Genève[4] et s'implique fortement avec les artistes de la scène alternative locale[1],[6]. Elle s'engage notamment auprès de l'Usine.
Elle forme en 1991 le groupe Easy[4], puis en 1995 Las Torridas, un groupe entièrement féminin inspiré du style punk féministe de Riot Grrrl[1]. Les six musiciennes de Las Torridas jouent en première partie des Queens of the Stone Age et Monster Magnet[4].
En plus des différents groupes dans lesquels elle joue, Heleen Treichler participe à mettre en musique une chorégraphie de Marie-Caroline Hominal en 2010[7],[8].
Elle s'engage pour plusieurs causes, comme la lutte contre la déforestation ou le combat du peuple tibétain[4].
Heleen Treichler décède d'un cancer[4] le [3], à l'âge de 67 ans.
Hommage
modifierEn 2024, l'une des trois salles du cinéma Korso (qui succède à l'historique Corso) à Fribourg est nommée Heleen Wubbe[9].
Références
modifier- Anne Pitteloud, « Avec Heleen Treichler, la scène alternative perd un pilier », sur Le Courrier, (consulté le )
- « Wubbe, Felix », sur Base de données des élites suisses
- Roderic Mounir, « Sa basse s'est tue »
, La Liberté, (consulté le )
- Mehdi Barclay présente : Heleen Wubbe-Treichler [Diffusion radio] sur Couleur 3 (, 10 minutes), consulté le
- Olivier HORNER, The Young Gods: Longue route 1985-2020, Éditions Slatkine, (ISBN 978-2-8321-0994-6, lire en ligne), p. 118
- Fabrice Gottraux, « Led Zeppelin plombé par la symphonie », 24 heures, (lire en ligne, consulté le ) :
« la soirée est dédiée à deux femmes récemment disparues (...) ainsi qu’Heleen Treichler, figure de la scène rock locale. »
- Bertrand Tappolet, « Les archétypes chorégraphiques de Marie-Caroline Hominal », Genève active (magazine culturel), (consulté le )
- « Les nouveaux visages de la création », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
- Patrick Chuard, « Fribourg : Le cinéma Korso est de retour », La Liberté, (lire en ligne )
