Helmuth Bode
Helmuth Bode (né le à Metz et mort le à Bielefeld) est un pilote allemand. Officier de la Luftwaffe, il fut actif durant la Seconde Guerre mondiale et fut l’un des premiers à recevoir la très convoitée croix de chevalier de la croix de fer, en 1941[note 1]. Dans les années 1950, il reprit du service dans la Bundeswehr, l'armée de la République fédérale d’Allemagne.
Helmuth Bode | |
Naissance | Metz, Alsace-Lorraine |
---|---|
Décès | (à 77 ans) Bielefeld, Allemagne |
Origine | Allemagne |
Allégeance | Troisième Reich |
Arme | Luftwaffe |
Grade | Major (Commandant) |
Commandement | Kommandeur des III. Gruppe des Sturzkampfgeschwaders 77 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Croix de chevalier de la croix de fer |
modifier |
Biographie
modifierHelmuth Bode naît le à Metz[1], une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[2]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[3], constituant une pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 2]. Trop jeune pour se battre pendant la Première Guerre mondiale, le jeune Helmuth se tourna naturellement vers le métier des armes, dès qu'il fut en âge de le faire. Sur les traces de Friedrich Marnet et Karl Braun, Helmuth Bode choisit l'armée de l'air en 1932.
Entre-deux-guerres
modifierHelmuth Bode travaille d’abord comme pilote instructeur à la Deutsche Verkehrsfliegerschule[4], l’école d’aviation allemande des transports. Cette école est en fait une couverture civile de l'armée allemande, pour masquer le réarmement de l'Allemagne. Bode réussit à intégrer l'armée de l'air en [1]. Promu Oberleutnant, premier lieutenant, en , Helmuth Bode est affecté dans la 2e escadrille de la Küstenfliegergruppe 506[4], une unité de reconnaissance maritime aérienne, dotée de Dornier Do 18 et de Heinkel He 59[5]. En , il se porte volontaire pour suivre une formation au combat en piqué, à la Stukaschule de Kitzingen. À l'issue de la formation en , Bode est nommé Kapitän, commandant, de la 1re Stuka Staffel du Trägergruppe 186 basé à Kiel-Holtenau[6].
Seconde Guerre mondiale
modifierAvec son escadrille, le capitaine Helmuth Bode participe en 1940 aux premiers engagements contre la France[4]. À partir de , il est affecté dans le IIIe groupe de la Stuka-Geschwaders 77, une escadrille de bombardiers en piqué. Le , Bode est nommé Gruppenkommandeur du groupe III, une fonction qu'il assumera jusqu'au [1]. Helmuth Bode participe à des missions en France, en Angleterre, dans les Balkans et en Union soviétique. Son groupe remporte des victoires sur des navires en Grèce et dans la mer Noire, notamment autour de Sebastopol. Après 145 heures de vols, en mission de combat, le capitaine Bode, commandant du IIIe groupe du 77e escadron de combat, est fait chevalier de la croix de fer, le .
Toujours dans la même escadrille, Bode est promu Major, commandant, le [1]. En , le commandant Bode quitte l’escadrille 77 pour prendre la direction de l' Erprobungskommando 18, une unité de pilotes d'essai. Les essais en vol se font alors autour du projet du porte-avions Graf Zeppelin, à Travemünde[1]. Après cette affection spéciale, il est nommé chef du commando d’instruction sur Junkers Ju 87, pour les missions à destination de la Bulgarie. À partir d', Helmuth Bode sert d'officier de liaison avec l'armée de l'air hongroise. À partir de , le commandant Bode est affecté dans le Groupe d'armées E de l'armée allemande[1].
Après guerre
modifierAprès la guerre, Helmuth Bode intègre la Bundeswehr, la nouvelle armée allemande créée en 1955. Il y reste jusqu’à la retraite avec le grade de Major. Helmuth Bode s'éteignit le , à Bielefeld en Rhénanie-du-Nord-Westphalie[1].
Décorations
modifier- Croix de chevalier de la croix de fer, le [7]
- Croix de fer, 2e et 1re classes[7].
- Insigne de pilote[7].
- Frontflugspange für Schlachtflieger[7].
Commandements
modifier- Commandant du IIIe groupe du 77e escadron de bombardiers en piqué (Kommandeur III./Stuka G 77).
Notes et références
modifierNotes
modifier- Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, seulement 7 313 croix de chevalier furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, virent le jour à Metz, avant 1918.
Références
modifier- Henry L. deZeng IV, Douglas G. Stanke: Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.2, Section A- F, avril 2012 (p. 116) (en ligne)
- L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
- François Roth, « Metz annexée à l’Empire allemand », in François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Toulouse, Privat, 1986, p. 350.
- Notice sur ritterkreuztraeger-1939-45.de
- Seefliegerverbände sur wlb-stuttgart.de
- Trägergruppe 186 sur feldgrau.com
- Ritterkreuzträger Helmuth Bode sur ritterkreuztraeger-1939-45.de
Sources
modifier- H.L de Zeng; D.G Stanket; E.J. Creek :Bomber Units of the Luftwaffe 1933-1945; A Reference Source, Ian Allen Publishing, 2007.
- Henry L. deZeng, Douglas G. Stanke : Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.2, Section A- F, (p. 116) (en ligne)