Henri Bellery-Desfontaines

artiste pluridisciplinaire français, peintre, illustrateur, affichiste, typographe, architecte et décorateur de la période de l'Art nouveau
Henri Bellery-Desfontaines
Portrait photographique de l'artiste dans son atelier
(anonyme, vers 1902).
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
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Autres activités
Formation
Maître
Mouvement
Mécène
Œuvres principales
Table conservée au Musée des Arts décoratifs (Paris), fauteuil conservé au Metropolitan Museum of Art, Salle à manger conservée au MUDO - Musée de l'Oise

Henri Jules Ferdinand Bellery-Desfontaines, dit Henri Bellery-Desfontaines, né à Paris le et mort le aux Petites Dalles, est un artiste pluridisciplinaire français, peintre, illustrateur, graveur, lithographe, affichiste, créateur de caractères, architecte et décorateur de la période de l'Art nouveau.

Biographie modifier

Né dans le 18e arrondissement de Paris, Henri est le fils d'Octave Ferdinand Bellery-Desfontaines (1821-1892), employé à la Caisse d'épargne[1], et de Julie Pauline Hautefeuille (1828-1889).

Artiste borgne[2], Bellery-Desfontaines est admis en 1890 à l’École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jean-Paul Laurens et de Luc-Olivier Merson, et sort diplômé en 1895[3]. Entre 1890 et 1900, il participe à la décoration de la salle de garde des internes de l’hôpital de la Charité. En 1891, il suit les cours de William Bouguereau à l'Académie Julian, après avoir assisté le décorateur Pierre-Victor Galland entre 1886 et 1890, chez qui il apprend les techniques d'ornementations.

Il produit des illustrations pour des revues d'art telles que L'Artiste, L'Image[4], L'Estampe moderne et L'Almanach des Bibliophiles, mais également pour des événements comme le Bal des Quat'z'Arts et le bal de l'Internat. Il dessine des modèles de tapisseries et des ensembles de mobilier et de décorations.

En 1895, avec la collaboration du peintre Antoine Jorrand, il restaure le Château du Fôt[note 1] de style néo-gothique suivant les principes de Viollet-le-Duc[5]. Il envoie ses peintures au Salon de 1895 à 1908.

De 1896 à 1909, il collabore aux Éditions d'Art Édouard Pelletan et illustre de nombreux ouvrages.

Il reçoit la médaille d'argent lors de l'Exposition universelle de 1900.

Il conçoit les modèles de billets pour les banques de l'Empire colonial français — dont la Banque de l'Indochine, la Banque d'État du Maroc — dans un style qui anticipe les créations les plus modernes, celles des années 1925-35[6]. Il est l'auteur des polices de caractères typographiques Bellery-Desfontaines large et allongé éditées en 1911 par la Fonderie G. Peignot & Fils.

En 1902, il réalise le joker[7] Haincelin-coq (fou du roi Charles VI) pour la firme Fossorier, Amar et Cie, qui serait le premier joker français, cette carte étant jusqu'à cette date interdite dans les jeux de carte en France.

Il épouse en 1902[8] Marie Thérèse Louise Vautro (1877-1967)[9] dont il eut trois enfants : Paul (né en 1902)[10], Antoinette (née en 1904)[11] et Charlotte (1908-2006)[12].

Il meurt de la fièvre typhoïde après avoir mangé des huîtres[13] aux Petites-Dalles chez le docteur Henri Tissier. Il est inhumé au Cimetière du Montparnasse[14] à Paris.

Œuvres modifier

Publicité pour les automobiles Richard-Brasier, 1905.

Affiches modifier

  • La Revue artistique, lithographie en noir et blanc, 1897
  • Cartes à jouer Fossorier, Amar et Cie, lithographie, 1898
  • Automobiles Richard-Brasier gagnantes de la Coupe Gordon-Bennett, lithographie, imprimerie Eugène Verneau, Paris, 1904
  • Exposition universelle de Liège, La République française…, ministère du Commerce et de l'Industrie, lithographie, imprimerie Eugène Verneau, 1905[15]
  • L’Éclectique Galerie des artistes modernes, lithographie, 1908
  • Exposition universelle de Bruxelles, République française participe..., lithographie, imprimerie Eugène Verneau, 1910[16]

Estampes (lithographies et xylographies) modifier

L'énigme (1898, lithographie pour L'Estampe moderne).

Mobilier modifier

Ouvrages illustrés modifier

Peintures et dessins modifier

Divers modifier

Galerie modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Près d'Aubusson.

Références modifier

  1. Minutes et répertoires du notaire Eugène Preschez, Archives nationales de France, en ligne.
  2. Cabanès, Augustin, 1862-1928., Dr Cabanès. La 'Salle de garde', histoire anecdotique des salles de garde des hôpitaux de Paris., Montagu, (1918) (OCLC 459014317, lire en ligne)
  3. Catalogue ENSBA, notice en ligne.
  4. « L'Image » par Raymond Bouyer, in Art et décoration, 1er semestre 1898, p. 26-29.
  5. « Bellery-Desfontaines » [nécrologie] par Noël Clément-Janin, in L'Art décoratif, décembre 1909, p. 169-184.
  6. Exemples de maquettes, en ligne le 15 mai 2012.
  7. Michel Baudart, “Le premier joker français ?”, L’As de Trèfle, Bulletin de l’Association des Collectionneurs de Cartes et Tarots, juin 1991, n°45, p. 16
  8. Eglise de Saint-Honoré d'Eylau, acte de mariage de Henri Julie Ferdinand Bellery-Desfontaines avec Marie Louise Vautro le 24 avril 1902
  9. Mairie de Bollène (84500 Vaucluse), acte de naissance de Marie Thérèse Louise Vautro
  10. Mairie du XVe arrondissement de Paris, acte de naissance de Paul Alfred Henri Bellery-Desfontaines le 20 mars 1903
  11. Antoinette assise dans son berceau (vers 1904), 36 x 27,4 cm, Musée départemental de l'Oise, Beauvais (INV 80 673)
  12. Mairie de Sceaux, acte de décès de Charlotte Bellery-Desfontaines
  13. « Séna… stories : Henry Bellery-Desfontaines, de la peinture au mobilier » (consulté le )
  14. concession perpétuelle, 27e division, 20e ligne Est, sépulture n° 2 Nord. La concession porte le n° 193e 1909 et a été acquise le 19 10 1909 par Mme Veuve Bellery-Desfontaines née Vautro Marie Thérèse Louise.
  15. En ligne sur Gallica.
  16. En ligne sur Gallica.
  17. En ligne sur Gallica.
  18. Fonds de l'ENSBA, cote PC 30161, en ligne.
  19. « Harmchair », H. Bellery-Desfontaines, cote 1990.213, en ligne
  20. Notice sur le salon du docteur Tissier, en ligne.
  21. Ces meubles ont été exposés au Palais Lumière d'Évian - « Le Palais Lumière d’Évian braque les projecteurs sur l’Art nouveau » par Christiane Barbault, in Le Progrès, 27 décembre 2013.
  22. « Portrait du peintre Henri Martin », en ligne.
  23. « Antoinette assise dans son berceau », notice no 000DE012786, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Liens externes modifier

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