Henri Boisjoly Potier
Henri Laurent Potier, dit « Boisjoly », né en 1827 et mort en 1889[1],[2] à La Réunion, est un agriculteur et distillateur réunionnais, figure de la ville du Tampon[3].
Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) Saint-Pierre (La Réunion) |
Nom de naissance |
Henri Laurent Potier |
Surnom |
Boisjoly, parfois typographié BoisJoly |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
modifierIl naît en 1830 d'un père notaire au service du roi de France, originaire de Saint-Pierre[3].
D'abord exploitant forestier, il se fait connaître pour la transformation radicale de la Plaine des Cafres, où il développe des prairies et des pâturages. Il doit à cet évènement son surnom de « Boisjoly », ou « BoisJoly »[3].
Il devient par la suite éleveur et agriculteur, et remporte plusieurs prix importants, tels celui de l'exposition universelle de Paris en 1855, et celui de l'exposition intercoloniale de Saint-Denis en 1881[3].
C'est son activité de distillateur qui lui donne sa notoriété à La Réunion. Il se concentre sur la distillation des huiles essentielles, et en particulier sur la culture du géranium. Il est ainsi l'un des initiateurs de la distillation du géranium[4].
Il développe d'abord la culture de géranium rosat[5], originaire d'Afrique du Sud. Celle-ci s'installe sur la Plaine des Palmistes[6], puis sur la plaine des Cafres[6], et finit par se généraliser à toute l'île de La Réunion[7].
Il découvre en 1887 un procédé de distillation des huiles essentielles qui préfigure les alambics modernes[4].
À partir de 1870, la production d'huiles essentielles de géranium par distillation se développe à La Réunion, au point de représenter la plus grande partie de la production mondiale, et une manne financière importante pour l'économie locale[5]. Un pic est atteint en 1968, avec la production de plus de 175 tonnes d'essence de géranium[6]. L'industrie est florissante, avant l'arrivée au XXe siècle des arômes de synthèse, moins chers, qui remplacent peu à peu les productions locales sur le marché mondial[7].
Boisjoly Potier n'est pas le seul à s'intéresser à la distillation d'huiles essentielles : d'autres, comme les frères Peverelly, font de même avec des plantes comme l'ylang-ylang ou le vétiver[4].
Hommages
modifierEn 1993, la ville du Tampon construit le lycée Boisjoly-Potier, baptisé en l'honneur du distillateur et figure historique locale. En souvenir de sa création, un alambic apparaît dans le logo de l'établissement[3].
Références
modifier- Acte de décès à Saint-Pierre, n° 47, vue 199/489.
- « Généalogie de Henri Laurent Boisjoly POTIER », sur Geneanet (consulté le )
- « Présentation de l’établissement | Lycée polyvalent Boisjoly Potier » (consulté le )
- « De 1870 à 1925 », sur www.letampon.fr (consulté le )
- « R « HISTOIRE ET FAMILLES DANS L’OCEAN INDIEN » (consulté le )
- « Piton Hyacinthe, paradis des légumes », sur www.randoreunion.fr (consulté le )
- « Terroir - L’alambic et ses distillations d’huiles essentielles! | Zest », sur zest.re (consulté le )