Henri Epstein (physicien)

physicien mathématicien français

Henri Epstein, né le à Paris et mort le à Levallois-Perret[1], est un physicien mathématicien français. Il a notamment travaillé sur la théorie quantique des champs relativistes et sur les systèmes dynamiques[2].

Biographie

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Henri Epstein a effectué ses études à l’École polytechnique (X1953)[3]. Au cours de sa dernière année, il a été attiré par la physique théorique grâce à Louis Michel[4]. Il s'est intéressé à la théorie quantique des champs et a obtenu sa thèse dans ce domaine en 1965. Il a effectué des séjours au CERN où il a collaboré avec Vladimir Glaser (en), ainsi qu'à l'Institute for Advanced Study[5], sur invitation de Arthur Wightman. De 1971 jusqu'à la fin de sa vie, il a travaillé à l'Institut des hautes études scientifiques en tant que chercheur au CNRS et, après sa retraite, en tant que chercheur émérite.

Travaux remarquables

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En 1965, avec Jacques Bros et Glaser, il démontre la propriété de croisement pour l'amplitude de diffusion des particules 2 en 2[6],[7],[8]. Ce résultat classique forme une de base[9] pour l'étude de la matrice S relativiste dans le cadre du programme de bootstrap (en). En 1965, avec Glaser et Arthur Jaffe, il démontre que la densité d'énergie des champs quantiques prend nécessairement des valeurs négatives[10]. En 1973, avec Glaser, il trouve une nouvelle approche à la théorie de renormalisation, où les divergences ultraviolettes sont absentes dans les calculs des diagrammes de Feynman[11]. Dans les années 1980, il s'intéresse aux systèmes dynamiques discrets, à l'universalité de Feigenbaum. Dans ce domaine, en 1986, il démontre l'existence d'une solution de l'équation de point fixe de Feigenbaum-Cvitanović (en) avec une nouvelle méthode purement analytique[12] (tandis que les premières démonstrations nécessitaient l'utilisation d'un ordinateur).

Notes et références

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  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. « Hommage à Henri Epstein (1931-2024) - IHES », sur www.ihes.fr (consulté le )
  3. « Henri Epstein », sur 1953.polytechnique.org (consulté le )
  4. Henri Epstein - Quelques souvenirs personnels de Louis Michel, Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) (, 25:29 minutes), consulté le
  5. (en) « Henri Epstein - Scholars | Institute for Advanced Study », sur www.ias.edu, (consulté le )
  6. (en) J. Bros, H. Epstein et V. Glaser, « A proof of the crossing property for two-particle amplitudes in general quantum field theory », Communications in Mathematical Physics, vol. 1, no 3,‎ , p. 240–264 (ISSN 1432-0916, DOI 10.1007/BF01646307, lire en ligne, consulté le )
  7. Henri Epstein - Archeological Remarks on Analyticity Properties in Momentum Space in QFT, Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) (, 87:16 minutes), consulté le
  8. Henri Epstein - Archeological remarks on analyticity properties in momentum space in QFT, Part 2, Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) (, 75:4 minutes), consulté le
  9. « INSPIRE », sur inspirehep.net (consulté le )
  10. H. Epstein, V. Glaser et A. Jaffe, « Nonpositivity of the Energy Density in Quantized Field Theories », Nuovo Cimento, vol. 36, no 3,‎ , p. 1016–1022 (DOI 10.1007/BF02749799, Bibcode 1965NCim...36.1016E, S2CID 120375522)
  11. Epstein, H et Jurko, Vladimir Glaser, « The role of locality in perturbation theory », Annales de l'Institut Henri Poincaré A, vol. 19, no 3,‎ , p. 211–295
  12. (en) H. Epstein, « New proofs of the existence of the Feigenbaum functions », Communications in Mathematical Physics, vol. 106, no 3,‎ , p. 395–426 (ISSN 1432-0916, DOI 10.1007/BF01207254, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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