Henri Nomy
Nom de naissance Henri Louis Joseph Michel Nomy
Naissance
Saint-Brieuc
Décès (à 72 ans)
Toulon
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Marine nationale française
Grade Amiral
Années de service 1918 – 1960
Commandement Branlebas
Base de Berck
Base aéronavale de Port-Lyautey
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Médaille militaire (1960)
Grand-croix de la Légion d'honneur (1958)
Médaille de la Résistance
Croix de Guerre
Médaille des évadés
Autres fonctions Inspecteur des forces maritimes et d'aéronavales
Chef d'état-major de la Marine

Henri Louis Joseph Michel Nomy, né à Saint-Brieuc le et mort à Toulon le , est un amiral, pilote de l'aéronautique navale et résistant français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Il est chef d'état-major général de la Marine de 1951 à 1960.

Biographie modifier

Henri Nomy entre au collège Saint-Charles de Saint-Brieuc, aujourd'hui également lycée et collège, en classe préparatoire à la navigation, puis intègre l'École navale en et en sort enseigne de vaisseau de 2e classe en . Il sert alors sur l'aviso Régulus à la division des patrouilles de Bretagne puis du Maroc et passe en 1919 sur l'aviso Oise. Il participe en Allemagne aux travaux de la mission navale de contrôle interalliée et est promu Enseigne de vaisseau de 1re classe en . Il embarque en 1921 sur le Edgar Quinet en Méditerranée puis sur l'Arras à l’École de perfectionnement des enseignes de vaisseau.

Breveté pilote en et pilote de chasse en , il est de 1923 à 1930 aux centres d'aviation maritime de Rochefort, de Berre, de Cherbourg, de Bizerte puis de Saint-Raphaël et est nommé lieutenant de vaisseau en . Il obtient en 1926 deux témoignages de satisfaction pour ses reconnaissances hydrographiques en avion et pour un raid aérien dans le Sud de la Méditerranée.

Commandant de l'escadrille 3B1 à Berre (), il effectue d'importantes croisières en Baltique et en Méditerranée orientale et devient chef d'escadrille à la Commission d'études pratiques d'aviation où il est chargé d'essayer de nombreux types d'appareils. Il se montre alors un remarquable pilote d'hydravions.

En 1931, il est nommé au commandement de l'escadrille 3E1. Attaché au 3e bureau de l’État-major général (1932) puis fin 1933 au cabinet du ministre de l'air, il est un des premiers en 1934 à traverser l'Atlantique Sud à bord de l'hydravion Blériot 5190 Santos-Dumont.

Capitaine de corvette (), commandant de la flottille d'hydravions du Commandant Teste (), auditeur au Centre des hautes études navales, il devient en 1938, officier de liaison rattaché au Centre des hautes études aériennes puis commande en le torpilleur Branlebas. Capitaine de frégate (), il devient en mars commandant de la base d'aéronautique navale de Berck d'où partiront en mai les flottilles de bombardement en piqué de l'aéronavale qui se sacrifièrent pour lutter contre l'avancée allemande. Nomy se bat alors vaillamment mais doit se replier sur Boulogne où il prend la tête d'un des derniers îlots de résistance. Fait prisonnier le , il obtient pour ce fait de guerre deux citations à l'ordre de l'armée.

Libéré en , il est nommé en octobre commandant de la base aéronavale de Port-Lyautey au Maroc et revient en France en où il prend part aux réseaux de résistance avant de rejoindre en l'Afrique du Nord où il est aussitôt promu capitaine de vaisseau et est envoyé à l'état-major d'Alger en tant que sous-chef chargé de l'aéronautique navale qu'il reconstitue.

Chef du Service central de l'aéronautique (), il participe au débarquement de Provence et reprend possession de la base de Cuers. Nommé contre-amiral en , il est envoyé en mission à Londres () pour y négocier les cessions de matériel nécessaires à la reconstitution de l'aéronavale. Il obtient ainsi en la cession du porte-avions Colossus devenu Arromanches.

Sous-chef d'état-major général (), inspecteur général de l’aéronautique navale (), vice-amiral (), inspecteur des forces maritimes et d'aéronavales (), il est nommé chef d'état-major général de la marine en octobre 1951 puis vice-amiral d'escadre en . Il joue alors un rôle capital dans la reconstitution de la flotte.

« Grâce à son habileté politique et diplomatique, à sa ténacité, à une remarquable continuité de vues, grâce aussi à l'estime et à la sympathie qu'il avait su se concilier, Nomy réussit à obtenir la mise en chantier de 2 porte-avions, d'un croiseur, d'un porte-hélicoptères, de 54 escorteurs, de dragueurs, de bâtiments auxiliaires »

— Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 393[1]


Il est cité comme membre de la Fondation culturelle bretonne en 1957[2].


Amiral (), il prend sa retraite en et meurt à Toulon le .

Distinctions modifier

Hommages modifier

Une rue de Toulon et de Lorient portent son nom ;

Un quai de Saint-Raphaël a été nommé en son honneur.

La quatrième des frégates de défense et d'intervention prend le nom d’Amiral Nomy[4],[5].

Notes et références modifier

  1. Taillemite 2002, p. 393.
  2. « 1991.6.4. Journée de la langue bretonne - 30 mai 1957 Musée départemental breton », sur musee-breton.finistere.fr (consulté le )
  3. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. « La première FDI (frégate de défense et d'intervention) s'appellera "Amiral Ronarc'h" »
  5. « Lorient. La ministre des Armées arrivée à Naval Group »

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082), p. 392-393 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Hubert Granier, Histoire des marins français, Marines éditions, , p. 519-520
  • Étienne Taillemite, Les hommes qui ont fait la marine française, Perrin, , p. 381-390
  • Michel Wattel et Béatrice Wattel,, Les grand'croix de la Légion d'honneur: de 1805 à nos jours,

Liens externes modifier