Henri de Curzon

archiviste, historien et musicologue français
Henri de Curzon
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Emmanuel-Henri Parent de CurzonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Autres informations
Distinction

Henri de Curzon (Le HavreParis 7e[1]) est un musicographe, musicologue, historien et archiviste français.

Biographie modifier

Henri de Curzon est le fils du peintre Alfred de Curzon[2]. Il entre à l'École des chartes en 1879. En 1885, baryton, il prend des leçons de chant[2] et est germaniste et hispaniste de formation[3],[4]. Passionné d'archéologie, il publie plusieurs notices sur des églises : Iseure-les-Moulins (1884), Champvoux, Saint-Germain-des-Faussés (1885), ainsi qu'une plaquette sur Le donjon de Châtillon-sur-Loing (1897).

Après sa thèse, intitulée Essai sur la maison du Temple de Paris, Henri de Curzon est archiviste puis conservateur aux Archives nationales (1882–1926)[5],[6], puis bibliothécaire à l'Opéra-Comique en 1926. Il entreprend parallèlement une carrière de critique musical à la Revue de la France moderne dès 1880[7], il passe à La Gazette de France de 1899[8] à 1918[6], puis au Journal des débats[9] où en 1928, il remplace Adolphe Jullien[7], mais également pour le Guide musical et Le Ménestrel[5].

Il laisse à la musicologie de « remarquables études »[3], notamment par ses monographies d'André Grétry, Giacomo Meyerbeer, Gioachino Rossini et Gabriel Fauré, des traductions de l'allemand de la correspondance de Mozart et des écrits critiques de Robert Schumann consacrés à Bach, Cherubini, Beethoven, Cramer, Hummel, Spohr, Mendelssohn, Meyerbeer, Rossini, Schubert et Berlioz. Cette traduction est importante, car « elle nous permet encore d’apprécier les jugements de Schumann sur un certain nombre de compositions, l’idée qu’il se faisait de son art en rapport avec l’esthétique romantique, l’originalité de sa démarche critique et de son style en tant que critique »[10].

Porté sur le XVIIIe siècle, l'importance des monographies, études et articles de Curzon conservent leurs valeurs aujourd'hui grâce à son « sens du document »[3]. Il est aussi le premier historien français de Schubert[8].

Il est fait chevalier de la légion d'honneur en 1921[7].

Écrits modifier

Monographies et ouvrages modifier

  • Essai sur la maison du Temple de Paris (1883) thèse de l'École nationale des chartes[11], publié en 1886 et augmenté pour sa soutenance de thèse en 1888 à la Sorbonne, sous les titres de :
    • La règle du temple : publiée pour la société de l'histoire de France, Renouard, , 1re éd., xlj+368 (lire en ligne)
    • La Maison du Temple de Paris : histoire et description avec deux planches, Paris, Hachette, , 356 p. (lire en ligne)
  • La Légende de Sigurd dans l'Edda : l’opéra d’E. Reyer, Paris, Fischbacher, , 280 p. (lire en ligne)
  • Les dernières années de Piccinni à Paris (1890)
  • Salammbo, le poëme et l'opéra (Fischbacher, 1890) [lire en ligne]
  • Musiciens du temps passé (1893)
  • Croquis d'artistes (1898) [lire en ligne]
  • Les Lieder de Schubert (1899)
  • Guide de l'amateur d'ouvrage sur la musique (1901–1909)
  • Bibliographie Térésienne (1902) [lire en ligne]
  • Felipe Pedrell et « Les Pyrénées » (Fischbacher, 1902) [lire en ligne]
  • Les lieder de Beethoven (1905)
  • Essai de bibliographie mozartienne (1906)
  • Grétry (1907) [lire en ligne]
  • L'Évolution lyrique au théâtre (1908)
  • Meyerbeer (1910) [lire en ligne]
  • Le théâtre de José Echegaray : étude analytique (1912) [lire en ligne]
  • Documents inédits sur le Faust de Gounod, avec Albert Soubies, Fischbacher, 1912 lire en ligne sur Gallica
  • Mozart (1914 ; 5e éd. 1938)
  • Alfred de Curzon, peintre (1820-1895), sa vie et son œuvre : d'après ses souvenirs, ses lettres, ses contemporains (Laurens, 1916) (BNF 31985712)
  • Rossini (1920) [lire en ligne]
  • L'Œuvre de Richard Wagner à Paris et ses interprètes (1850-1914) (Maurice Sénart, 1920) [lire en ligne]
  • Ambroise Thomas (1921)
  • Fauré (1923)
  • J.-B. Faure, 1850-1914 (Fischbacher, 1923) lire en ligne sur Gallica
  • Léo Delibes (1836-1891), sa vie et son œuvre, G. Legouix, 1926
  • Cosima Wagner à Bayreuth (1930)
  • Berlioz, l'homme et le musicien (1932)
  • À la gloire de... Mozart (Éd. de la Nouvelle Revue critique, 1938) (BNF 41636681)

Articles modifier

  • « Franz Schubert, bibliographie critique » (Revue des études historiques, 1899) [lire en ligne]
  • « Quelques souvenirs et lettres de Robert Schumann », Le Guide musical, vol. 46, no 1,‎ , p. 3–6 (OCLC 13388008, lire en ligne)
  • « Ernest Reyer, sa vie et ses œuvres », Revue de musicologie,‎ .
  • « Les opéras-comiques de Boeldieu », La Revue musicale ()
  • « Les archives anciennes de l'Opéra-Comique » (Le Ménestrel, 1934)
  • « Le Boléro : Souvenirs de sa première exécution », La Revue musicale,‎ , p. 210.
  • « Ondine, l'opéra fantastique d'E.T.A. Hoffmann, précurseur de Weber », Journal des débats, « Revue Musicale » des et . [lire en ligne]

Éditeur modifier

  • Répertoire numérique des archives de la Maison du roi (1903) [lire en ligne]
  • La musique, textes choisis et commentés par Henri de Curzon (1914) [lire en ligne]

Traducteur modifier

Curzon a également traduit plusieurs livrets d'opéras allemands, italiens et espagnols[12].

Notes et références modifier

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 425, vue 14/31.
  2. a et b Dufourcq 1946, p. 159.
  3. a b et c Fauquet 2003, p. 337.
  4. Dufourcq 1946, p. 162.
  5. a et b Honegger 1979, p. 249.
  6. a et b Baker 1995, p. 885.
  7. a b et c Dufourcq 1946, p. 160.
  8. a et b Fauquet 2003, p. 338.
  9. Vignal 2005, p. 271.
  10. François Brunet, « La critique musicale de Schumann en France », dans François Brunet et Sylvie Triaire, Aspects de la critique musicale au XIXe siècle, 151–172 p. (ISBN 9782367810553, OCLC 6014650372, DOI 10.4000/books.pulm.264, lire en ligne).
  11. « Thèse en soutenance en 1883 ».
  12. Baker 1995, p. 886.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier