Henriette Gröll
Henriette Gröll est une artiste peintre française, née le à Grenoble et morte le à Sassenage[1],[2].
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Biographie
modifierIssue de la bourgeoisie grenobloise, Henriette Gröll épouse en 1927 Pierre Dalloz qui sera un des fondateurs du maquis du Vercors. Le couple s'installe à Paris en 1929, et elle ne cessera d'alterner séjours à Paris et retours à la belle saison dans la maison familiale de Sassenage, jusqu'à ce qu'elle s'y retire en 1976, et y meure en 1996. Elle est inhumée auprès de son époux au cimetière du Bourg à Sassenage[1].
Sa grand-mère Eugénie Gruyer-Brielman (1837-1921), peintre de talent, lui a donné le goût des arts graphiques[N 1]. C'est en découvrant sa boîte de peinture qu'elle aborde la peinture à l'huile dès 1920. Plus tard, pendant près de 3 ans, elle passera de longues journées à copier les chefs-d'œuvre du Musée du Louvre[1].
A ses débuts, elle reçoit le soutien d'Andry-Farcy, peintre et conservateur de musée, notamment dans ses articles du journal Le Petit Dauphinois[1].
Pour la représenter en portrait, elle fait appel à des photographes prestigieux : Laure Albin-Guillot (1947), Gisèle Freund (1950)[1]...
Salons et expositions
modifierAprès avoir exposé à Grenoble, elle expose à Paris, notamment[1] :
- Au Grand Palais pour la Société du Salon d'automne : 19 fois de 1923 à 1970.
- Au Salon des indépendants : 4 fois de 1924 à 1936.
- Au Salon des Tuileries : 19 fois de 1930 à 1955[3].
- À plusieurs salons des femmes artistes modernes ou des femmes peintres, de 1932 à 1972 : en 1960, elle est l'invitée d'honneur du 76e Salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs, graveurs, décorateurs, qui se tient au Musée des Beaux-arts de la ville de Paris[4].
- En , au salon des femmes artistes d'Europe au Jeu de Paume.
- En elle obtient la médaille d'argent au Grand prix des beaux-arts de la Ville de Paris[5],[6].
- Des galeristes lui consacrent des expositions personnelles : galerie Le portique (), galerie Charpentier (1947[7],[8], 1950[9],[10].), galerie Katia Granoff (1953, 1955, 1957, 1961), galerie Jean Giraudoux (1960, 1961), galerie Jansen (1973).
Elle expose aussi à l'étranger : Bruxelles, Genève, Londres, Stuttgart[1].
Expositions posthumes
modifierAprès sa mort, des hommages lui sont rendus :
- En à l'hôtel de ville de Sassenage[11].
- Par le Musée Mainssieux de Voiron qui présente en 2001 la première rétrospective de son œuvre[1],[12], et qui l'inclut en 2003 dans son exposition Femmes peintres en Dauphiné, XIXe et XXe siècles[13].
- De à , à l'occasion du centenaire de sa naissance, par le musée de l'Ancien Évêché, musée départemental (Isère)[14],[15].
- À Grenoble par la galerie Vaujany en 2015[16].
Œuvre
modifierSurtout dessinatrice et peintre paysagiste à ses débuts, elle s'oriente ensuite plutôt vers les natures mortes et les portraits peints ou dessinés : son œuvre comprend en tout plus de 2 000 toiles et des milliers de dessins, parmi lesquels des portraits d'assez grands noms : Antoine de Saint-Exupéry (1938), Bernard Blier (1951), Jean Giono (1955), André Dunoyer de Segonzac (1956), Jean Dutourd (1963), Louise Weiss (1970)[1],[16]. Elle signe Henriette Gröll ou H Gröll.
Collections publiques
modifierDistinction posthume
modifierUne voie de la ville de Grenoble porte son nom[26].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Certaines œuvres de sa grand-mère Eugénie Gruyer-Brielman appartiennent à des établissements publics : Centre national des arts plastiques (La tricoteuse, 1874), Musée de Grenoble (Coupe de raisins, 1881), Petit Palais, Musée des Beaux-arts de la ville de Paris (Jeune femme au bouquet, 1908, Femme en noir, s. d.).
Références
modifier- Guillaume Dalloz et François Roussier, Henriette Gröll Le pinceau et la plume 1906-1996, Musée Mainssieux, Voiron, Paris, Editions Noesis, 2001.
- Archives de l'Isère, commune de Grenoble, acte de naissance no 220, année 1906 (avec mentions marginales de mariage et de décès)
- Participation d'Henriette Gröll au Salon des Tuileries, 1953.
- RKD-Netherlands Institute for Art History.
- Conseil départemental de l'Isère – Musée de l'Ancien Évêché, « Exposition - Henriette Gröll et le jeu des couleurs », Isère Magazine, no 79, , p. 6 (ISSN 1636-4171, lire en ligne, consulté le ).
- Ville de Paris, « Grand prix des beaux-arts de la Ville de Paris », Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, , p. 162 (ISSN 0152-0377, lire en ligne, consulté le ).
- BNF 45112189.
- Exposition Henriette Gröll à la galerie Charpentier, 1947.
- BNF 45153257.
- Exposition Henriette Gröll à la galerie Charpentier, 1950.
- Portail des collections départementales de l'Isère – Musée dauphinois, « Hommage à Henriette Gröll : exposition » (Catalogue), sur collections.isere.fr, Hôtel de ville de Sassenage, (consulté le ).
- BNF 37717523.
- Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné, XIXe et XXe siècles (Catalogue de l'exposition (présentation sur site NMWA)), , 134 p. (OCLC 197808251, présentation en ligne).
- Henriette Gröll (1906-1996), Œuvres de maturité, 11 novembre 2006-21 mai 2007.
- « Henriette Gröll (1906-1996), Œuvres de maturité, 11 novembre 2006-21 mai 2007 : Exposition au musée de l'Ancien Évêché, Grenoble » [PDF] (Dossier de presse, montrant quelques œuvres exposées), sur musees.isere.fr (consulté le ).
- Henriette Gröll, 100 dessins.
- Base Joconde, (musées de province: Besançon, Grenoble, Rodez).
- Base Palissy.
- Base Arcade (Archives Nationales).
- Henriette Gröll, Femme en blanc dans un paysage.
- Henriette Gröll, Nature morte aux fleurs.
- Henriette Gröll, Nu accroupi.
- Henriette Gröll, Nature morte au vase bleu, mairie de Penne-d'Agenais .
- Henriette Gröll, Nature morte blonde, Centre national des arts plastiques .
- Henriette Gröll, Fleurs et corbeilles de pommes, Musée de Grenoble, 1935 .
- Le site national de l'adresse, « Allée Henriette Gröll », sur adresse.data.gouv.fr (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Maurice Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Maurice Wantellet, , 269 p. (ISBN 2950222307 et 9782950222305, OCLC 242673815, BNF 34978582, présentation en ligne), p. 251-256.
- Annick Auzimour (préf. Paul Dreyfus), Henriette Gröll Grand peintre et femme, Éditions Romarin, , 141 p. (ISBN 2910544036 et 9782910544034, OCLC 38458298).
- Guillaume Dalloz et François Roussier (préf. Pierre Boncompain), Henriette Gröll Le pinceau et la plume 1906-1996, Musée Mainssieux, Voiron, Paris, Éditions Noesis, , 203 p. (ISBN 2911606914 et 9782911606915, OCLC 718108935).
- Maurice Wantellet, Le Dauphiné et les peintres : Une source d'inspiration, Editions Le Dauphiné Libéré, Veurey, coll. « les patrimoines », , 51 p. (ISBN 2911739493 et 9782911739491, OCLC 1023513268), p. 45-46.
- François Roussier, Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné : XIXe et XXe siècles (catalogue de l'exposition du 14 juin au 31 octobre 2003), Voiron, Musée Mainssieux, , 134 p. (OCLC 197808251).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Henriette Gröll sur artnet.
- Henriette Gröll sur Gallica.
- Article en ligne sur Benezit Dictionary of Artists.
- (fr) [vidéo] Roger Egaminos, « Henriette Gröll – Peintre (1906-1996) », sur YouTube.
- Archives de l'Isère, « Fonds Pierre Dalloz » [PDF] (Contient quelques documents de ou sur Henriette Gröll, épouse de Pierre Dalloz), cote 89 J 1 - 84, sur archives.isère.fr (consulté le ), p. 2, 4, 7, 11, 14, 22.