Henriette Ith-Wille

infirmière, pédagogue et pacifiste suisse et allemande
Henriette Ith-Wille
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
allemande (-)
suisseVoir et modifier les données sur Wikidata
Domiciles
Göttingen (jusqu'en ), Genève (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Conjoints
Hans Danneil (d) (de à )
Émile Ith (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Ligue internationale de la jeunesse (d) ()
Parti social-démocrate d'Allemagne (-)
Bureau international d'éducationVoir et modifier les données sur Wikidata

Henriette Ith-Wille, née le à La Chaux-de-Fonds et morte le à Genève, est une infirmière, pédagogue et pacifiste suisse. Elle a été connue sous plusieurs noms, dont le pseudonyme Henriette Rémi et ses noms d’épouse Henriette Danneil puis Henriette Ith.

Biographie modifier

Henriette Wille naît dans une famille d’horlogers à La Chaux-de-Fonds[1]. Elle se marie en 1914, avant le début de la Première Guerre mondiale, avec Hans Danneil, un militaire prussien ; elle obtient alors la nationalité allemande (et perd sa nationalité suisse), s’installe en Allemagne et s’occupe des soldats blessés au front[1], vraisemblablement à l’hôpital militaire de Verden[2].

Peu à peu, et notamment du fait de la guerre, des divergences idéologiques naissent au sein du couple, qui divorce en 1928[2]. En 1919, Henriette Wille adhère ainsi à l’Internationalen Jugend-Bund (Ligue internationale de la Jeunesse, devenu ensuite la Internationaler Sozialistischer Kampfbund ou ISK), un mouvement de jeunesse socialiste et pacifiste[1] fondé par Leonard Nelson[3]. Elle retourne en Suisse en 1924, à Genève, où elle travaille un temps pour Alice Descœudres[2] ; elle rejoint le Bureau international d'éducation, enseigne l’espéranto[1] et occupe le poste de secrétaire de Pierre Bovet[1],[4].

Elle épouse le Suisse Émile Ith en 1929, ce qui lui permet de rester en Suisse : les autorités administratives refusant de lui rendre sa nationalité de naissance, elle aurait dû retourner en Allemagne à l’expiration de son titre de séjour[1].

Entre 1928 et 1932, elle traduit en espéranto le journal de l’ISK et le diffuse comme support de cours auprès de ses étudiants, principalement des ouvriers[3].

En 1942, Henriette Wille publie sous le nom d’Henriette Rémi Hommes sans visage, un récit adapté de son expérience pendant la Première Guerre mondiale : comme il est écrit en français pour un public francophone, les noms sont par exemple francisés pour gommer le fait qu’elle travaillait du côté allemand[2].

Elle figure parmi les donateurs importants au Centre de documentation et d'étude sur la langue internationale de La Chaux-de-Fonds[4].

Publications modifier

  • Hommes sans visages (sous le pseudonyme d’Henriette Rémi), 1942
  • Enketo pri la internacia helplingvo (avec Pierre Bovet), 1949

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f « Rémi, Henriette (pseudonyme d’Henriette Wille) (1885-1978) – Témoignages de 1914-1918 », (consulté le )
  2. a b c et d Jacques Girard, « L’incroyable vie d’Henriette Rémi », Le Journal du Jura,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. a et b (de) « Henriette Ith (1885-1978), une militante aussi discrète qu'engagée », sur E-Periodica (DOI 10.5169/seals-520287, consulté le )
  4. a et b « Centre de documentation et d'étude sur la langue internationale (CDELI) (La Chaux-de-Fonds) », sur Ville de La Chaux-de-Fonds (consulté le )

Liens externes modifier