Henriettea flavescens

Henriettea flavescens est une espèce d'arbre de la famille des Melastomataceae. C'est un arbuste endémique du Suriname, de la Guyane et du Pará.

Henriettea flavescens
Description de cette image, également commentée ci-après
Henriettea flavescens par Aublet (1775)[1]
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Malvidées
Ordre Myrtales
Famille Melastomataceae
Tribu Henrietteeae
Genre Henriettea

Espèce

Henriettea flavescens
(Aubl.) Baill., 1877

Synonymes

Selon GBIF (20 septembre 2024)[2]

  • Henriettella flavescens (Aubl.) Triana
  • Loreya fasciculiflora Naudin
  • Loreya flavescens (Aubl.) Naudin
  • Melastoma flavescens Aubl. - Basionyme
  • Ossaea flavescens (Aubl.) DC.

Description

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Henriettea flavescens est un petit arbre haut de 3-8 m. Les jeunes branches, les pétioles et les nervures primaires des feuilles sont peu ou très peu strigulosés avec des poils prolongés à la base et quelque peu aplatis.

Le pétiole est long de 0,5-1(-1,5) cm. Le limbe mesure 8-15(-20) x (3-)4-8(-10,5) cm, est elliptique à obovate-elliptique, à l'apex aigu à court-acuminé, base aiguë, chartacé ferme et entier à obscurément crénelé, appressé-ciliolé de loin, glabre sur les deux surfaces, 5(-7)-pliné avec des aréoles de veinules laxes.

Les pédicelles sont longs de 4-6 mm. L'hypanthium est long de 2,5 mm, très peu striguleux. Le calice est long de 0,6-0,8 mm, essentiel : tronqué (lobé dans les fruits). Les pétales mesurent environ 4 × 3 mm, extérieurement densément et minutieusement sétuleux. Les anthères longues de 2 mm, sont étroitement oblongues et incomplètement. 2-pores, avec le connectif prolongé d'environ 0,3 mm mais non appendice. Le stigmate est non expansé[3].


En 1953, Lemée en propose la description suivante de Henriettea flavescens :

« H. flavescens Tria; (Melastoma f. Aubl.). Rameaux grêles ; feuilles de grandeur moyenne, pétiolées brièvement acuminées et à base aiguë, membraneuses, finement crénelées et ciliées-séteuses, à nervures transversales nombreuses peu distinctes ; fleurs pédicellées à calice ovoïde-campanulé, pétales de 2 mm. et demi, blancs triangulaires-lancéolés -aigus ; baie subglobuleuse à diamètre de 4 mm., noirâtre. - Dec. Monog. VII, 1039. »

— Albert Lemée, 1953.[4]

Répartition

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Henriettea flavescens est présent du sud du Surinam au Brésil (Pará), en passant par la Guyane[3].

Écologie

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Henriettea flavescens pousse dans le sous-étage des forêts pluviales de basse altitude, en particulier sur des terrains recouverts de bauxite[3].

Protologue

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En 1775, le botaniste Aublet a décrit Henriettea flavescens et en a proposé le protologue suivant[1] :

« 12. MELASTOMA (flaveſcens) foliis ovatis, quinquenerviis, ſubtus incanis. (Tabula 164.)

Arbor trunco decem-pedali, tetragono, angulis acutis, in ſummitate ramoſo ; ramis & ramulis quadrangularibus, in extremitate foliofis. Folia oppoſita, ovato-oblonga, baſi anguſtiora, integerrima, glabra, ſupernè flaveſcentia, infernè ſubcinerea, petiolata. Flores infra, folia racemoſi, racemis oppoſitis, ad axillas foliorum evanidorum. Corolla, pericarpium uti præcedenti.

Florebat, fructumque ferebat Novembri.

Habitat in ſylvis Sinemarienſibus.


LE MELASTOME jaune. (PLANCHE 164.)

Cet arbre eſt de moyenne grandeur ; ſon tronc à huit ou dix pieds de hauteur, ſur huit pouces de diamètre ; il eſt quarre dans toute ſa longueur, & à quatre angles. Son écorce eſt liſſe & griſâtre. Son bois eſt blanc & très dur. Ses branches ſont longues, & ſe répandent en tous ſens. Les rameaux, qui en partent, ſont chargés de feuilles oppoſées & en croix ; elles ſont entières, minces, liſſes, ovales, étroites à leur naiſſance, larges vers le milieu, arrondies, & terminées en pointe, longues de huit a neuf pouces, larges de quatre, d'une couleur jaunâtre en deſſus, & d'un blanc cendre en deſſous.

Les fleurs reſſemblent en tout par leur poſition, par leur forme & couleur, à celles de l'eſpèce précédente [Bellucia arborescens].

Les fruits ſont également ſemblables, & bons à manger.

J'ai trouvé cet arbre dans les forêts de Sinémari. Il étoit en fleur & en fruit au commencement de Novembre. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

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  1. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 423
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 20 septembre 2024
  3. a b et c (en) J.J. Wurdack, S. Renner et T. Morley, FLORA OF THE GUIANAS : Series A: Phanerogams - Fascicle 13 - 99. MELASTOMATACEAE, Konigstein, Koeltz Scientific Books, p. 113-114
  4. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 655 p., p. 191

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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