Henry Gleditsch
Henry Cochrane Williamson Gleditsch, (dit Henry Gleditsch), né le à Christiania et exécuté le à Falstadskogen, est un acteur norvégien, fondateur du Trøndelag Teater en 1937. Il est interné en camp et exécuté par l'occupant allemand pour ses prises de position contre le nazisme.
Biographie
modifierFamille et études
modifierHenry Gleditsch naît le 9 novembre 1902 à Christiania (actuel Oslo), fils de Theodor Immanuel Gleditsch (1868–1942) et de Henrietta Jane (« Hetty ») Cochrane Williamson (1868–1943). Le père de Henry Gleditsch est professeur à l'école de la cathédrale d'Oslo, mais Henry lui-même suit son cursus en tant qu'étudiant privé après avoir fréquenté l'école Hagaas et étudié l'économie sociale avant de s'orienter vers le théâtre[1].
Travail sur les planches
modifierAu cours de la saison 1922-1923, il donne la réplique à l'acteur Thomas Thomassen sur les planches de Nationaltheatret. Au printemps 1923, il joue pour la première fois au Trondhjems Teater. Plus tard, il joue au Stavanger Theater, au Théâtre du Casino à Oslo, à Centralteatret à Oslo (1927-1931), à Den Nationale Scene à Bergen (1931-1932). Bergen est l'occasion pour lui de faire ses premiers pas en tant qu'instructeur. Au cours de la saison 1932-1933, Gleditsch est dans un théâtre qu'Einar Sissener dirige à Søylesalen comme scène d'appoint au Chat Noir[n 1][2]. Il se marie en 1932 avec sa partenaire de scène, l'actrice Synnøve Tanvik (1910-1980). Henry Gleditsch dirige un théâtre de plein air au cours des étés 1931 et 1932, vient aux commandes du Søilen Teater à Oslo à l'automne 1934 et dirige la tournée anniversaire de la comédienne Ragna Wettergreen en 1936[3].
Au printemps 1937, il travaille à l'établissement d'un théâtre permanent à Trondheim. La ville a alors une scène appropriée et reçoit une série de jeux et de tournées; mais reste sans un théâtre fixe. Grâce à un travail énergique, Gleditsch réussit à unir toutes les bonnes forces, et un théâtre est établi à l'automne de la même année, avec lui comme premier directeur. La représentation inaugurale a lieu le 14 octobre 1937[1].
Seconde Guerre mondiale
modifierPendant la Seconde Guerre mondiale, il est à la tête d'une série d'actions pour contrer l'entrée des nazis au théâtre. Le Trøndelag Teater reprend ses activités après l'invasion allemande le 9 avril 1940, Le théâtre devient un lieu prédominant dans l'activisme de résistance.
Les nazis de la ville semblent percevoir le Trøndelag Teater comme un jøssingrede[n 2] (réseau de résistance composé de Norvégiens opposés à l'occupation allemande)[4]. En conséquence, Henry Gleditch est arrêté et exécuté le 7 octobre 1942, Le responsable d'avoir mis Gleditsch sur la liste des hommes à abattre est le gestapiste Henrik Rogstad, chef de comté pour le Sud-Trøndelag[n 3][5].
Le buste de Henry Gleditch, réalisé par Gunnar Janson, se trouve au Trøndelag Teater,
Filmographie
modifierActeur, Henry Gleditcha a tourné dans un certain nombre de réalisations dano-norvégiennes[n 4] :
- 1939 : De tre måske fire (« Les trois, voire les quatre ») dans le rôle de John Johnsen, directeur général[6]
- 1933 : En stille flirt (« Un flirt silencieux ») dans le rôle de. Gründer, skredderidirektør[7]
- 1929 : Laila, dans le rôle de Mellet[8]
- 1927 : Syv dage for Elisabeth (« Sept jours pour Elisabeth »), dans le rôle de Gribb, journaliste[9]
- 1927 : Fjeldeventyret (« L'aventure en montagne ») dans le rôle de Hansen, étudiant
- 1926 : Brudeferden i Hardanger .(« Noces à Hardanger »), dans le rôle d'Anders Bjåland jeune[10]
- 1925 : Himmeluret (« horloge céleste ») dans le rôle d'un Apache[11]
Références populaires
modifierNotes et références
modifier- (nb-no) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en bokmål intitulé « Henry Gleditsch » (voir la liste des auteurs).
Notes
modifier- NdT. Cabaret à Oslo, dont le nom en français dans le texte est inspiré du cabaret montmartrois [Le Chat noir].
- NdT.« Dans les dotations de l'État pour les exercices budgétaires 1941/41 et 1942/43, il existe une surtaxe sur tous les postes liés au cinéma et au théâtre. Cela s'applique également au "Jøssingrede numéro 1", le [Trøndelag Teater], qui reçoit une majoration d'un peu plus de 200 000 couronnes norvégiennes.» - extrait de l'article
- NdT.« L'ordre du jour était clair : il fallait fusiller dix dignitaires de la ville. Ceux-ci devaient être considérés comme des « instigateurs spirituels » de la résistance à l'occupant allemand. Lesquels choisir ? Le directeur du comté, Rogstad, gestapiste âgé de 26 ans, a été chargé de dresser une liste de candidats locaux. Il y a des raisons de croire que le nom de Gleditsch a été l'un des premiers à se retrouver jeté en pâture.» - extrait de l'article.
- NdT.(les titres entre parenthèses sont les traductions données pour Wikipédia, et non les éventuelles adaptations parues)
Références
modifier- (no) Lillian Bikset, « Henry Gleditsch », dans Store norske leksikon, (lire en ligne)
- (no) Thoralf Berg, « Henry Gleditsch », dans Norsk biografisk leksikon, (lire en ligne)
- (no) « Henry Gleditsch », sur sceneweb.no (consulté le )
- (no) Terje Carlsen frilansjournalist, « Trøndelags Charlie Hebdo » [« Charlie Hebdo du Trøndelag »], sur adressa.no, (consulté le ) : « (voir traduction dans "Notes") I statsbudsjettet for budsjettårene 1941/41 og 1942/43 er det påslag på alle poster hva gjelder film og teater. Det gjelder også «jøssingrede nummer 1», Trøndelag Teater, som får et påslag på i overkant av 200 000 kroner. »
- (no) Oddvin Aune, « Teatersjefen som ble drept av nazistene » [« Le directeur du théâtre tué par les nazis »], sur NRK, NRK, (consulté le ) : « (voir traduction dans Notes) Agendaen var klar: Ti personer fra øvre sjikt av samfunnet skulle skytes. Dette skulle være noen som ble ansett som «åndelige opphavsmenn» for motstanden mot okkupantene. Hvilke ti skulle de velge? Den 26 år gamle fylkesføreren Rogstad fikk i oppdrag å sette opp en liste over lokale kandidater. Det er grunn til å tro at Gleditsch' navn var en av de første som havnet på blokka. »
- « De tre måske fire (1939) », sur TMDB (consulté le )
- (en) « Agnethe Schibsted-Hansson og Frithjof Mjøen i "En stille flirt". », sur digitaltmuseum.no (consulté le )
- « Laila (1929) », sur TMDB (consulté le )
- « Syv dage for Elisabeth (1927) », sur TMDB (consulté le )
- « Brudeferden i Hardanger (1926) », sur TMDB (consulté le )
- « Himmeluret (1925) », sur TMDB (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :