Henry Sénès
Henry Sénès est un homme politique socialiste et un résistant français, né le au Muy (Var) et mort le dans la même commune.
Henry Sénès | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (8 ans, 11 mois et 17 jours) |
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Élection | 20 octobre 1935 |
Circonscription | Var |
Législature | IIIe République |
Groupe politique | Socialiste |
Maire du Muy | |
– (28 ans, 6 mois et 10 jours) |
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Élection | 12 mai 1912 |
Réélection | 7 décembre 1919 10 mai 1925 12 mai 1929 12 mai 1935 |
Prédécesseur | Antoine Isaï Fabre |
Successeur | Victor Meric |
– (2 ans, 11 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Victor Meric |
Successeur | Robert Aymard |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Muy |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Le Muy |
Nationalité | Française |
Parti politique | Section française de l'Internationale ouvrière |
Syndicat | CGA |
Profession | Viticulteur |
Résidence | Var |
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Biographie
modifierFils et petit-fils de militants républicains, Henry Sénès devient exploitant agricole (viticulture et sériciculture) après son baccalauréat. Il adhère au Parti ouvrier français en 1899 ; en revanche, sa date d'adhésion à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) semble plus difficile à établir (au plus tard vers 1919-1920).
En 1912, il est élu maire de sa commune natale, sans étiquette, et il est constamment réélu (avec l'étiquette SFIO, désormais) jusqu'en 1940.
Il est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale.
En 1925, Henry Sénès est élu conseiller général, et conserve également ce mandat. En 1931, il devient président du syndicat des sériciculteurs.
Son importance s'accroît au sein de la SFIO varoise après 1933 et la scission néosocialiste, une nette majorité des militants et élus locaux étant favorables aux idées de Pierre Renaudel et quittent le Parti socialiste, contrairement au maire du Muy. Henry Sénès est élu sénateur en 1935 et président du conseil général l'année suivante. Il joue un rôle important dans le rapprochement entre socialistes et communistes dans son département.
Le , il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Le régime de Vichy, en représailles, dissout, le , le conseil municipal du Muy « jusqu'à la cessation des hostilités », privant ainsi Henry Sénès de son écharpe de maire. Un an plus tard, l'ancien sénateur est exclu de l'ordre de la Légion d'honneur.
Il s'engage dans la Résistance en 1941. Il participe au Comité d'action socialiste, puis à la reconstitution de la SFIO clandestine. Peu enthousiasmé par les mouvements Combat et l'Armée secrète, qu'il a contactés, il préfère travailler avec l'Intelligence Service.
Henry Sénès est de nouveau maire du Muy de 1944 à 1947, date à laquelle il ne se représente pas. Il se retire ensuite de la vie politique, et se consacre à la Confédération générale de l'agriculture.
Hommage
modifierEst inaugurée une esplanade Henry-Sénès le 10 juillet 2000, après la décision du conseil municipal du Muy.
Notes et références
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Henry Sénès », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éd. de l'Atelier, cédérom 1997.
- Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- Pierre Miquel, Les quatre-vingts, éd.Fayard, , 330 p. (ISBN 978-2-21359-416-3).
- Jean Odin, Les Quatre-vingts, FeniXX réédition numérique, , 232 p. (ISBN 978-2-40207-154-3)
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Jacques Girault, « SÉNÈS Henry, Marie, Alphonse », sur maitron.fr (consulté le ).
- « Il était maire pendant la Guerre: on vous dit pourquoi les habitants du Muy lui rendent hommage », sur monacomatin.mc, (consulté le ).