Herbert Bayer, né le à Haag am Hausruck (Autriche) et mort le à Montecito (États-Unis), est un typographe et photographe, mais également designer, peintre, architecte et sculpteur américain d'origine autrichienne.

Herbert Bayer
Police de caractères Universal créée par Herbert Bayer.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
MontecitoVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Pseudonyme
Bayer, Herbert WilhelmVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Formation
Mouvement
Fratrie
Max Bayer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Irene Bayer-Hecht (en)
Joella Syrara Haweis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Royal Designers for Industry honoraire (d) ()
Médaille AIGA (d)
Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences
Ordre du Mérite pour la science et l'art (en)
Prix de Rome américainVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Biographie

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Herbert Bayer sert dans l'armée autrichienne de 1917 à 18[1]. Il suit les cours de l'école du Bauhaus de Weimar et devient, dès 1925[2], le premier enseignant titulaire en graphisme publicitaire et typographie. Nommé chef d'imprimerie, il prend rapidement ses distances par rapport à la conception esthétique de son maître, Moholy-Nagy.

Stadelwand, 1936, Centre M.T. Abraham

Pour lui, la publicité a un rôle économique et social à remplir dont l'instrument doit être la typographie « grotesque » ou « linéale ». Il va même jusqu'à chasser les capitales sous prétexte qu'il est plus simple de composer avec un seul alphabet. Aussi, dès 1925, il se consacre à mettre au point son propre alphabet de linéales sans majuscules : l'Universal.

Dans son atelier, Herbert Bayer n'admet que les formes de composition telles que le cercle, le carré, le rectangle, le triangle ainsi que les couleurs élémentaires comme le bleu, le jaune, le rouge ou le noir. De ses exigences, un style Bauhaus s'est très vite dégagé.

Mais au cours des années 1920, il réalise également ses premières photographies inspirées du mouvement de la Nouvelle Vision[3]. Il part en 1928 à Berlin où il devient directeur artistique de Vogue Allemagne[3] durant le peu de temps de publication de ce magazine. Dans les années qui suivent, il perpétue sa recherche photographique, mélangeant les mots et les images de façon parfois humoristique ou parfois surréaliste[3].

En 1938, Herbert Bayer quitte l'Allemagne hitlérienne pour venir vivre aux États-Unis[2] où la nationalité américaine lui est donnée en 1944[3]. Conseiller artistique, il élabore des projets d'agencements intérieurs partout dans le monde puis devient sculpteur[3]. Il réalise alors des espaces en trompe-l'œil qu'il transpose en de véritables espaces ouverts. Élaborant ainsi une des premières formes d'art d'environnement, il annonce ainsi le Land art à venir, notamment en 1955 avec son « Grass Mound » : œuvre entièrement constituée de gazon. De plus, il crée aussi des sculptures donnant l'illusion du mouvement. En 1977, une rétrospective de son œuvre est présentée à l'ARCO Center for Visual Art (en) de Los Angeles[3] ; la même année, il reçoit la Austrian Decoration for Science and Art (en).

Prix et récompenses

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Œuvres

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  • Grass Mound, 1955
  • Lonely Metropolitan, 1932

Notes et références

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  1. (en) Biographie sur le site du MoMA
  2. a et b (en) « Entretien d'histoire orale avec Herbert Bayer, 1981 novembre 3-1982 10 mars », Archives of American Art, (consulté le )
  3. a b c d e et f Dictionnaire mondial de la Photographie, Paris, Larousse, , 766 p. (ISBN 2-03-750014-9), « Bayer Herbert - artiste américain », p. 63

Bibliographie

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  • (en) Benjamin Benus, Herbert Bayer's World geo-graphic atlas and information design at mid-century, Rochester, RIT Press, , IX-157 p. (ISBN 9781939125835).
  • (en) Herbert Bayer: Visual Communication, Architecture, Painting, New York, Reinhold Publishing, 1967, 211 p. (ASIN B00B310AGO)
  • Emmanuelle de l'Écotais, « Bayer Herbert », dans Dictionnaire mondial de la photographie des origines à nos jours, Larousse, (lire en ligne), p. 633.
  • Jörg Meißner, « « Quand l'art moderne devient commercial ». Propagande et publicité dans l'œuvre de Herbert Bayer », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 101,‎ , p. 27-48 (lire en ligne Accès libre).
  • Anne Monier Vanryb, « La scénographie dans l’œuvre d’Herbert Bayer : les expositions d’architecture, 1923-1938 », Livraisons de l'histoire de l'architecture, no 46,‎ (lire en ligne Accès libre).
  • (de) Bernhard Widder, Herbert Bayer : Architektur, Skulptur, Landschaftsgestaltung, Vienne et New York, Springer, , X-138 p. (ISBN 3-211-83450-8).

Liens externes

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