Herbert Schnoor

personnalité politique allemande

Herbert Schnoor
Fonctions
Ministre de l'Intérieur de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie

(15 ans, 1 mois et 13 jours)
Gouvernement Cabinet Rau II
Cabinet Rau III
Cabinet Rau IV
Chef de la chancellerie d'État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie

(5 ans)
Gouvernement Cabinet Kühn III
Cabinet Rau I
Secrétaire d'État à la Science et à la Recherche de Rhénanie-du-Nord-Westphalie

(4 ans, 10 mois et 7 jours)
Gouvernement Cabinet Kühn II
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Aurich, Basse-Saxe
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Werder, Brandebourg
Nationalité Allemande
Parti politique Parti social-démocrate d'Allemagne
Profession Avocat

Herbert Schnoor, né le à Aurich, en Basse-Saxe et mort le [1] à Werder dans le Brandebourg, est un avocat, fonctionnaire et homme politique allemand.

Biographie modifier

Début de carrière modifier

Herbert Schnoor naît le à Aurich, en Basse-Saxe. En 1944, il intègre le service de travail du Reich (Reichsarbeitsdienst) avant d'effectuer son service militaire. Il fait des études de droit de 1948 à 1952, valide successivement le premier examen national la même année et le deuxième examen national en 1957 et devient docteur en droit en 1959. Assesseur dans le Land de Basse-Saxe en 1958, il est nommé assesseur gouvernemental l'année suivante et travaille de 1961 à 1963 comme membre du gouvernement du district de Stade. Par la suite, il sert brièvement au ministère fédéral de la Santé puis comme conseiller gouvernemental. En 1964, il entre dans l'administration du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, d'abord comme consultant du ministère local de la Culture puis, de 1966 à 1969, en tant que conseiller personnel du ministre. Il est attaché principal d'administration en 1965, membre du Conseil ministériel en 1967 et membre du Conseil ministériel exécutif en 1968. Il est affecté l'année d'après au ministère de l'Intérieur comme directeur du personnel, fonction qu'il exerce pendant un an[2].

Entrée au gouvernement modifier

Encarté au SPD depuis 1965, il est nommé secrétaire d'État à la Science et à la Recherche au sein du gouvernement de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie dirigé par Heinz Kühn le . Il occupe ce poste pendant cinq ans avant d'être désigné par Kühn à la tête de la chancellerie d'État le . À la suite de la victoire du SPD aux élections législatives régionales de 1980, Schnoor succède à Burkhard Hirsch comme ministre de l'Intérieur de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie le . Après la démission du ministre des Finances Diether Posser, il devient vice-ministre-président du gouvernement le .

Au cours de son mandat, il prône une politique modérée, notamment vis-à-vis des manifestations, en rejetant le recours à la force. Cette ligne équilibrée lui vaut une certaine popularité sur la scène politique[3] et il s'affirme comme l'un des membres les plus énergiques du cabinet Rau[4]. Il est cependant critiqué par les conservateurs pour les violences survenues lors de la visite du vice-président des États-Unis George H. W. Bush en [3]. Il est également confronté à la prise d'otages de Gladbeck en , dans laquelle l'opposition lui reproche de n'avoir pas eu recours aux services des forces spéciales anti-terroristes et d'avoir retardé l'intervention de la police[5]. En , il comparaît, à la demande de la CDU, devant une commission d'enquête parlementaire à Düsseldorf dans le cadre de cette affaire[6]. Contrairement au sénateur de Brême Bernd Meyer, il conserve toutefois ses fonctions[7].

Il se montre par ailleurs favorable à l'accueil des yézidis sur le sol allemand et se rend en 1989 avec une délégation en Turquie afin de rendre compte des persécutions subies par cette minorité[8].

Après sa démission en 1995, il travaille comme avocat[9].

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. (de) « Thomas Kutschaty zum Tod von Herbert Schnoor: Architekt und Verteidiger des liberalen Rechtsstaats › NRWSPD » (consulté le )
  2. (de) « Schnoor, Herbert, Dr. jur. », sur protokolle.archive.nrw.de, Archives de l'État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (consulté le ).
  3. a et b (de) Dieter Bednarz et Bruno Schrep, « „Ich bin 'n Verbrecher - du bist 'n Bulle“ Was bei der Gladbecker Geisel-Affäre alles schieflief (II): Geldübergabe und Flucht », sur spiegel.de, Spiegel Online, (consulté le ).
  4. (de) « Weißer Rabe », sur spiegel.de, Spiegel Online, (consulté le ).
  5. (en) « Killings in German Hostage Incident Stir Dispute », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  6. (de) « Nicht wünschenswert », sur spiegel.de, Spiegel Online, (consulté le ).
  7. (de) « SPD in NRW distanziert sich von Gladbeck-Einsatz », sur faz.net, Frankfurter Allgemeine Zeitung, (consulté le ).
  8. (de) « 2. internationale GEA Konferenz: Abwechslungsreich und wegweisend. Eziden diskutieren über Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft », sur ezidipress.com, (consulté le ).
  9. (de) « Detailansicht des Abgeordneten Dr. Herbert Schnoor », sur landtag.nrw.de, Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (consulté le ).
  10. (de) « SPD Pressemitteilung Nr. X.1989 vom 21.05. 1989 », sur library.fes.de, Bibliothèque de la fondation Friedrich-Ebert (consulté le ).
  11. (de) « Verdienstordenträgerinnen und -träger seit 1986 », sur land.nrw, Chancellerie d'État de Rhénanie du Nord-Westphalie (consulté le ).