Hervé Giraud (auteur)
Hervé Giraud, né le à Nogent-sur-Marne, est un écrivain français.
Biographie
modifierAprès avoir collaboré avec Jean-Charles Rey pour le compte du groupe Sygma, le duo a publié une quinzaine de carnets de voyage aux éditions PEMF, ainsi qu'une série d'ouvrages intitulés Enfants du monde[1]. On y trouve une traversée complète de la cordillère des Andes par tous les moyens de transport possibles, un périple sur toute la longueur du canal du Midi en canoë de course en ligne, un périple sur la Nationale 7 dans une Peugeot 203 de 1957 ou le Tour de Corse en Alfa-Roméo.
Il rédige ensuite des romans et nouvelles pour le compte de plusieurs éditeurs et en particulier aux éditions Thierry Magnier, pour des ouvrages de littérature jeunesse.
Son premier recueil de nouvelles Pas folle la guêpe est publié en 2009. Pour La Revue des livres pour enfants : « Ces quinze nouvelles racontent avec beaucoup de verve quelques souvenirs d'enfance - autobiographiques ? - d'un jeune narrateur qui brille autant par son héroïsme que par les retombées "claquantes" de ses actes. Dans la lignée des quatre cents coups du Petit Nicolas, mais pour un lectorat un peu plus âgé, le recueil est vraiment original dans le traitement des relations que les enfants nouent entre eux, avec les adultes, ou avec des handicapés[2] ».
Son deuxième recueil de nouvelles, Quelle mouche nous pique, paraît en 2010. En 2012, il publie à nouveau un recueil de nouvelles Ça me file le Bourdon. Pour La Revue des livres pour enfants : « En onze nouvelles, l'auteur raconte quelques scènes de la vie quotidienne d'un adolescent pris dans le tourbillon des événements qui l'occupent [...]. C'est drôle, décapant, parfois touchant. Le narrateur observe avec acuité et lucidité le monde qui entoure ce jeune homme[3] ». Pour le site Ricochet : « Ces onze petites nouvelles composent un ensemble à la fois rieur et profond ; derrière l’humour en dérision du narrateur se cachent des expériences marquantes, de la plus sociale (l’expulsion d’un camarade sans-papiers) à la plus émouvante (la naissance des louveteaux). Il y a du loufoque dans la vie de ce jeune homme, mais toujours de la sincérité et certaines valeurs[4] ».
Il publie en 2013 un roman pour adolescents autour de la Première guerre mondiale[5] : Le jour où on a retrouvé le soldat Botillon. Il est « coup de cœur »[6] de La Revue des livres pour enfants du Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ), pour qui « ce roman réaliste, émouvant, non dénué d'humour, dénonce avec force l'absurdité de la guerre et de ses conséquences[6]. » Pour l'avis de lecture de Ricochet, le roman évoque « les gueules cassées, les conséquences psychologiques de la guerre sur toute une génération de jeunes hommes (...) Sobre mais sans concessions, l'ouvrage sait peu à peu faire le lien entre hier et aujourd'hui, et perdurer la mémoire sans exagérer le devoir[7]. »
En 2016 son roman Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle, qui évoque la grave maladie de la sœur jumelle du jeune narrateur[8], est à nouveau « coup de cœur »[9] de La Revue des livres pour enfants, qui écrit dans son avis de lecture que l'ouvrage est un « magnifique roman, triste et gai à la fois, chargé de tellement d'amour. (...) Une écriture extraordinaire, en forme de météo des sentiments qui raconte une complicité merveilleuse[9]. » Pour l'avis critique du site Ricochet : « Le livre n’est pas épais, les phrases sont courtes et un peu claquantes (souvent orales), et pourtant la valeur émotionnelle de ce roman tragique est énorme. [...] Si le thème de la maladie se développe depuis quelque temps dans les romans pour adolescents, Hervé Giraud tire ici le niveau vers le très haut. Et le très fort[8] ». Le roman est sélectionné pour le Prix Sorcières 2017[10].
Selon la revue Lecture jeune en 2017 : « Pour avoir côtoyé nombre d’adolescents troublés ou marginaux, Hervé Giraud sait retranscrire dans ses textes leur caractère parfois cruel, parfois démuni, sans jamais en arrondir les angles[11]. »
Son roman pour adolescents Y aller sort en 2018, où le narrateur, ado geek, décide de tout quitter pour partir à pied rejoindre « l'exact centre géographique de la France[12] », situé dans le département du Cher. Pour La Revue des livres pour enfants : « Le titre résume à lui seul ce qui est au cœur de l'adolescence, cet âge du passage vers un autre terrain de jeux et qui fiche salement la pétoche : alors, ira ou ira pas ? Hervé Giraud dédramatise allègrement l'enjeu sans jamais le gommer, bien au contraire[12] ».
En 2021, il publie pour la première fois aux éditions Seuil jeunesse, pour leur nouvelle collection « Le Grand bain »[13], avec son roman Le garçon qui croyait qu'on ne l'aimait plus[14], illustré par Émilie Gleason : « Son personnage principal est un petit garçon qui a du mal à rentrer dans le rang à l’école, et voit le monde avec un regard particulier qui va lui créer bien des problèmes[13]. » L'avis de lecture de La Revue des livres pour enfants mentionne : « Immergés dans l'esprit d'un enfant qui voit le monde à sa façon et n'a aucune idée de ce qu'est le handicap, nous assistons impuissants à la dégradation des choses pour Charly qui s'enferme dans le regard sévère et réprobateur que les adultes et les autres enfants portent sur lui. (...) Percutant, juste, et touchant[15]. » Pour l'avis critique de Télérama : « Voici l’histoire d’un petit gars qui cultive l’art de se mettre tout le monde à dos. Le décalage des situations fait rire, déclenche parfois un certain malaise et pointe avec habileté le jeu cruel des codes sociaux. [...] Voilà un roman où il est de bon ton d’être irrévérencieux face à ce qui se ferait passer pour de la morale[16] ». Pour Clémentine Beauvais : « Le Garçon qui croyait qu’on ne l’aimait plus est un exemple parfait d’une littérature qui est morale et qui le fait de manière hyper intelligente[17] ».
Il publie en 2022 le roman pour adolescents Sables noirs[18], l'histoire d'un petit garçon orphelin, dans le Sahara[19],[20]. Le roman est sélectionné pour plusieurs prix de littérature jeunesse, dont les « Pépites » du Salon du livre et de la presse jeunesse 2022[20],[21], le Prix Sorcières 2023[22], ou le Prix RTS Littérature Ados 2024[23], dont l'avis du comité de sélection mentionne : « Une plongée dans le mode de vie particulier des Touaregs, avec sa lenteur, ses coutumes, ses traditions. Un récit qui traite de sujets sensibles et d’actualité, peu souvent abordés dans la littérature pour adolescents[24] ».
En 2023 paraît son roman jeunesse Presque perdu illustré par Aurélie Castex. Pour La Revue des livres pour enfants : « Émile raconte ses vacances au bord de la mer avec toute sa famille [...] Le romancier tisse une intrigue maligne au possible, teintée de burlesque, quelque chose de très vivant et de très visuel. Qui se clôt sur un moment d'intense émotion [25] ».
Hervé Giraud a trois enfants[26]. Il est membre de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse[26].
Œuvre
modifier- Série Enfants du monde , photographies de Jean-Charles Rey, éd. PEMF
- Basha, enfant Mhong-fleur, 2002
- Bouali, enfant du Laos, 2002
- Kradji, enfant du Cambodge, 2002
- Leïla, enfant touarègue, 2002
- Diana, enfant de l'Équateur, 2004
- Luzmila, enfant de Bolivie, 2004
- Tomasino, enfant du Pérou[1], 2004
- Pas folle la guêpe[2], recueil de nouvelles, éditions Thierry Magnier, 2009
- Quelle mouche nous pique[27], recueil de nouvelles, éditions Thierry Magnier, 2010
- Ça me file le Bourdon[3],[4], recueil de nouvelles, éditions Thierry Magnier, 2012
- Le jour où on a retrouvé le soldat Botillon[6],[7], roman, éditions Thierry Magnier, 2013
- Prends ta pelle et ton seau et va jouer dans les sables mouvants , roman, éditions Thierry Magnier, 2015
- Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle[9],[8], roman, éditions Thierry Magnier, 2016
- Le pull où j’ai grandi, roman, éditions Thierry Magnier, 2016
- Y aller[12], roman, éditions Thierry Magnier, 2018
- Le temps c'est de l'argent : surtout s'il fait beau, Éditions Pneumatiques, 2019
- Jeanne, Dieu le diable et les autres, roman, éditions Thierry Magnier, 2021
- Le garçon qui croyait qu'on ne l'aimait plus[15], illustrations de Émilie Gleason, éditions Seuil Jeunesse, collection « Le Grand bain », 2021
- Sables noirs[19], roman, éditions Thierry Magnier, 2022
- Presque perdu[25], illustrations de Aurélie Castex, éditions Seuil Jeunesse, collection Le Grand bain, 2023
- KroK, roman, éditions Thierry Magnier, 2024
- Participations
Prix et distinctions
modifier- Sélection Prix Sorcières 2017[10], catégorie Roman Ados, pour Histoire du garçon qui courait après sa balle qui courait après son chien
- Sélection Prix Franco-allemand littérature jeunesse 2022 Roman pour Le garçon qui croyait qu'on ne l'aimait plus[30]
- Sélection Pépites du Salon du livre et de la presse jeunesse 2022, catégorie Fiction ados 2022, pour Sables noirs[21],[20]
- Sélection prix Sorcières 2023, catégorie Carrément Passionnant maxi, pour Sables noirs[22]
- Sélection Grand prix SGDL du livre Jeunesse 2023 pour Sables noirs[31]
- Sélection Prix Sainte-Beuve des collégiens 2023 pour Sables noirs
- Sélection Prix Radio Télévision Suisse Littérature Ados 2024 pour Sables noirs[23],[24]
- Sélection Prix des lecteurs de la ville de Brive 2024 pour le roman KROK.https://actualitte.com/article/117932/prix-litteraires/le-prix-des-lecteurs-de-la-ville-de-brive-2024-la-selection-2024
Trois de ses ouvrages font partie de la « Bibliothèque idéale » du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF)[32] en 2024 : Le jour où on a retrouvé le soldat Botillon (2013), Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle (2016) et Y aller (2018).
Notes et références
modifier- Avis de lecture de l'ouvrage Tomasino, enfant du Pérou sur le site Ricochet.
- Dorothée Copel, avis critique de l'ouvrage Pas folle la guêpe, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 12 novembre 2009.
- Nadia Boucheta, avis critique de l'ouvrage Ça me file le Bourdon, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 4 octobre 2012.
- Avis de lecture de l'ouvrage Ça me file le Bourdon sur le site Ricochet.
- Bertrand Dicale, « Littérature jeunesse : des romans pour comprendre la Grande Guerre », sur France info, (consulté le )
- Christine Lemée, avis critique (« coup de cœur ») de l'ouvrage Le jour où on a retrouvé le soldat Botillon, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 24 février 2014.
- Sophie Pilaire, avis de lecture de l'ouvrage Le jour où on a retrouvé le soldat Botillon sur le site Ricochet.
- Sophie Pilaire , avis de lecture de l'ouvrage Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle sur le site Ricochet.
- Avis critique (« coup de cœur ») de l'ouvrage Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 1er novembre 2016.
- Antoine Oury, « Le Prix Sorcières 2017 dévoile ses nominés », sur actualitte.com, (consulté le ).
- « C’est pas beau à voir » : écrire la marginalité. Entretien avec Hervé Giraud, auteur. Revue Lecture Jeune n°64 : « Jeunes en marge », décembre 2017, sommaire en ligne.
- Emmanuelle Kabala, avis critique (« coup de cœur ») de l'ouvrage Y aller, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 1er septembre 2018.
- Florent D., « Le Grand Bain : faire plonger les jeunes lecteurs dans les livres », sur actualitte.com, (consulté le ).
- Lavande Grimbert, « "Le Garçon qui croyait qu'on ne l'aimait plus" d'Hervé Giraud avec Amélie de la librairie Récréalivres au Mans », sur France Bleu, (consulté le )
- Clarisse Gadala, avis critique de l'ouvrage Le garçon qui croyait qu'on ne l'aimait plus, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 1er septembre 2021.
- Michel Abescat et Raphaëlle Botte, « Dix romans emballants pour les 6-8 ans », sur Télérama,
- Raphaëlle Botte, « Clémentine Beauvais, autrice : “Il faut s’intéresser à la qualité des œuvres littéraires pour enfants” », sur Télérama,
- « Grand format : Sables noirs, Hervé Giraud », sur Radio Télévision Suisse, (consulté le )
- Emmanuelle Kabala, avis critique (« coup de cœur ») de l'ouvrage Sables noirs, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 1er janvier 2023.
- Cathy Borie, « Hervé Giraud dans les « Sables noirs » du désert », sur 20 minutes, (consulté le )
- « Sélection fiction ados 2022 », sur Salon du livre et de la presse jeunesse,
- « Prix Sorcières - Lauréats 2023 », sur abf.asso.fr,
- « Les cinq titres en lice pour le Prix RTS Littérature Ados 2024. », sur Radio télévision suisse,
- Christine Fontana et Damien Tornincasa, « Prix RTS Littérature Ados : dans les coulisses de la sélection des livres », sur Ricochet (site),
- Emmanuelle Kabala, avis critique (« coup de cœur ») de l'ouvrage Presque perdu, revue La Revue des livres pour enfants, Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ) sur le site de la BnF., du 1er septembre 2023.
- Fiche de l'auteur, sur le site repertoire.la-charte.fr.
- Sophie Lartigue, avis de lecture de Quelle mouche nous pique, revue Lecture Jeune n°137 : Les Jeunes Adultes et la littérature, Mars 2011.
- Antoine Oury, « Tu vas rire : Thierry Magnier fête les 25 ans du Rire Médecin », sur actualitte.com, (consulté en ).
- Nicolas Gary, « Armistice du 11 novembre : raconter la guerre aux enfants en 4 livres », sur actualitte.com, (consulté le ).
- « Le garçon qui croyait qu’on ne l’aimait plus : Shortlist 2022 », sur df-jugendliteraturpreis.eu
- « Découvrez la première sélection des GRANDS PRIX 2023 de la SGDL », sur Société des gens de lettres,
- Les ouvrages d'Hervé Giraud dans la « Bibliothèque idéale », site de la BnF , consulté en avril 2024.