Hiarbas

personnage de la mythologie romaine et personnage historique, roi des Massyles

Hiarbas est un personnage mythologique présent dans le récit légendaire de la fondation de Carthage. Il aurait été repoussé par Didon, fondatrice légendaire de la cité, qui se serait donnée la mort afin de rester fidèle à son défunt mari.

Souverain légendaire

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Hiarbas est le roi des Muxitains selon Justin. La légende de la fondation de Carthage retiendra le nom du roi des Maxitani, qui prétendait épouser Elyssa pour sceller l’alliance entre les autochtones et les Tyriens fraichement débarqués sur le littoral africain[1]. Le nom n'est pas attesté avant Virgile[A 1]. Caton l'Ancien dénomme le souverain éconduit Iapon[A 1].

Place dans le récit de la fondation de Carthage

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Didon devient veuve en Phénicie, Hiarbas lui propose le mariage[A 1]. Il aurait été dédaigné par la reine Didon, fondatrice mythique de Carthage, qui lui préféra Énée[2].

Dans la mythologie romaine

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Dans la mythologie romaine, Hiarbas ou Iarbas (on dit aussi Iarbus et Iarbe[3]) était le fils de Jupiter et d'une nymphe du pays des Garamantes[4], une peuplade de l’ancienne Libye.

Selon Ovide Iarbas se serait vengé du refus de la reine Élyssa (Didon) en envahissant son royaume[5]. Selon l'Histoire universelle de Justin, il était roi des Maxitains[6], peuplade d'Afrique du Nord désignée aussi par Hérodote sous les noms de Mazyes et Maces[7].

Notes et références

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  1. Mansour Ghaki, La protohistoire en Tunisie, 2017, 6715-6724. https://www.academia.edu/34759052/La_protohistoire_en_Tunisie_Encyclop%C3%A9die_Berb%C3%A8re_XL_2017_6715-6724
  2. « Tu as dédaigné Iarbas et les autres chefs d'armées, que nourrit la terre d'Afrique, riche en triomphes. » Virgile, Énéide, IV, 36. Texte sur Itinera electronica
  3. Cette dernière appellation est celle utilisée par Jacques Delille dans sa traduction de l'Énéide (1804)
  4. Virgile, Énéide, IV, 198. « Ce fils d'Hammon et d'une nymphe enlevée au pays des Garamantes ». Texte sur Itinera electronica. D'après le texte de Virgile, la nymphe aurait aussi pu s'appeler Garamantis, mais « il n'est pas sûr que ce soit un nom propre car Garamantis est le féminin de Garamas (pluriel Garamantes). Cependant comme la mythologie résume sans cesse un peuple entier par un nom propre (...] rien n'empêche que Garamantis ne soit une personnification de tout le peuple Garamante. » Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne. Volume 54
  5. « Les Africanus envahissent aussitôt ce royaume sans défenseur; l’Africain Iarbas s'établit dans le palais qu'il vient de conquérir, et, se rappelant les dédains de la reine: "Je commande enfin, dit-il, dans cette chambre nuptiale, d'où Élissa m'a tant de fois repoussé!" » Ovide, Fastes, III, 552. Texte sur Itinera electronica
  6. « Déjà Carthage était riche et puissante, lorsque Hiarbas, roi des Maxitains, ayant appelé près de lui dix des principaux Carthaginois, leur demanda la main d'Elissa, sous menace de la guerre. » Justin, Histoire universelle, XVIII, 6.
  7. Hérodote, Histoire, livre IV, 191 : "A l'ouest du fleuve Triton, les Libyens laboureurs touchent aux Auséens ; ils ont des maisons, et se nomment Maxyes. Ils [...] ils se disent descendus des Troyens". Le rapprochement entre les "Maxitani" de Justin et les "Maxyes" d'Hérodote est opéré au XIXe siècle dans l'Encyclopédie nouvelle de Leroux et Reynaud, t.3, p.280 (article "Carthage") : Didon "fut aimée de Hiarbas, roi de Maxyes, ou Maxitans" ; https://books.google.fr/books?id=RQ9fAAAAcAAJ&pg=PA280&lpg=PA280&dq=hiarbas+roi+des+maxyes&source=bl&ots=ZjBzWsCh1J&sig=KspOBye9p-xu9LI5atzLloi7Hic&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjaxdnMgNbPAhUqD8AKHc7KDVIQ6AEILjAD#v=onepage&q=hiarbas%20roi%20des%20maxyes&f=false. Ces appellations ethniques sont à rapprocher de celle de Mashaoush mentionnée dans les inscriptions hiéroglyphiques, pour désigner les peuples libyens en guerre à peu près permanente avec les Pharaons. Selon certaines interprétations, Maxitani, Mazyes, Maces, Meshaouash, etc. seraient des transcriptions différentes d'un même vocable ethnique par lequel certaines tribus libyennes se désignaient pour se différencier d'autres peuples qui les entouraient. Ce vocable est encore en usage de nos jours sous la forme "Mazigh", pluriel de "Imazighen" (Imazigen signifie en langue berbère 'homme libre'). Sur le rapprochement de ces différents noms avec "Imazighen", voir J. Bérard page 77 ici : http://www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1944_num_57_269_3017
  • Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique
  1. a b et c Lipinski 1992, p. 216.

Bibliographie

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Liens externes

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