Hippolyte de Capellis

Hippolyte Louis Antoine, 3e marquis de Capellis, appelé le comte de Capellis, comte palatin, marquis du Fort, comte de Verrières (né le à Pernes et mort le à Avignon), est un officier de marine français. Capitaine de vaisseau en 1786 et chevalier de Saint-Louis, il émigre à la Révolution et passe au service de la Russie impériale (contre-amiral en 1799).

Hippolyte de Capellis
Marquis de Capellis
Naissance
à Pernes-les-Fontaines
Décès (à 68 ans)
Avignon
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
 Marine impériale russe
Grade Capitaine de vaisseau (France)
Contre-amiral (Empire russe)
Années de service 17581801
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Admis aux honneurs de la Cour
Chevalier de Saint Louis
Autres fonctions Gouverneur du port militaire de Cronstadt
Maire d'Avignon

Biographie

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Origines et famille

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Il est le fils ainé de François de Capellis ( à Avignon - à Toulon), 2e marquis de Capellis, officier d’infanterie, passé sur le tard dans la marine (1756), capitaine de vaisseau (1771), commandant le 1er bataillon du régiment de Toulon (1772), chevalier de Saint-Louis, d'une famille du Comtat Venaissin (Pernes-les-Fontaines), venue de Modène au moment du mariage de Catherine de Médicis ; lequel est marié le 16 et le , au château du Fort (Saint-Symphorien), en Gévaudan, à Louise de Beaumont de Gibaud (vers 1724 - 1749), marquise du Fort et dame de Verrières, d'une famille originaire de Saintonge, petite-nièce de Fénelon et descendante du maréchal d'Esparbes (mort en 1628). De cette union naissent :

  • Hippolyte Louis Antoine de Capellis
  • Jean Louis Gabriel, chevalier de Capellis (1752 - 1779 en mer), Garde de la Marine (1770), à Toulon, chevalier de Malte (1771), lieutenant de vaisseau (1778). En 1778-1779 il commandait le cutter de 14 canons « L’Alerte », appartenant à la flotte de Toulon et servant aux Antilles.
  • Marie Antoinette Félicité de Capellis (1749 - 1771 à Rochegude), mariée en 1770 à Avignon, à Dominique de Robert (1734 + 1790, Avignon, massacré par des révolutionnaires), 2e marquis d'Aquéria et de Rochegude, lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis.

Hippolyte de Capellis a été propriétaire de l'hôtel de Capellis, à Avignon, vendu en 1785 et connu depuis sous le nom d'Hôtel Desmarets de Montdevergues, mais aussi du domaine de La Nesquière, à Pernes-les-Fontaines, quartier des Valayans, exploité par sa famille depuis le XVIe siècle, et, venant de sa mère, du Château du Fort (Chambon-le-Château), en Gévaudan. Sa seconde épouse, Marie Félicité de Flahaut, a pour sa part possédé le Château de Saint-Remy-en-l'Eau, aux confins de l'Ile-de-France et de la Picardie, passé ensuite à leur fille aînée.

Carrière militaire

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Les débuts dans la Marine royale

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Reçu garde de la marine en 1758, à Brest, à l’âge de 14 ans, embarqué sur La Valeur, sur L’Opale (1761-1762), puis sur La Folle (1762).

Promu Enseigne de vaisseau le , toujours à Brest, embarqué sur la frégate La Dorade (1770) puis sur La Flore (1771-1772), lieutenant au 2e bataillon du régiment de Bordeaux (), embarqué sur la Provence (1776), puis sur le César (1777).

Lieutenant de vaisseau le , embarqué sur la frégate l’Iphigénie, son frère cadet, Gabriel, étant pour sa part embarqué sur la frégate la Belle Poule, dont il commande la batterie de canons ; blessé dans le fameux combat entre ce bâtiment et la frégate anglaise HMS Arethusa (de 32 canons), le , qui déclenche les hostilités entre Paris et Londres.

En , Capellis reçoit le commandement de la corvette de 16 canons L’Epervier, appartenant à la flotte de Toulon ; il contribue fortement à la reconquête du Sénégal le 28-, faisant partie de l’expédition qui s'empare des forts de Gambie et de Sierra Leone. Il apporte au roi la nouvelle du succès de cette expédition ().

Chevalier de Saint Louis le (ou  ?) à l’âge de 35 ans, et honoré d’une gratification du roi de 800 livres (1779).

La guerre d'indépendance des États-Unis

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En 1780, Capellis est embarqué comme lieutenant en second sur le vaisseau Le Duc de Bourgogne, appartenant à l’armée navale de l’amiral comte de Guichen. Il participe aux batailles des , 15 et . Il sert comme aide-major du chef d’escadre de Ternay (1780) à Newport, fonction qu’il occupera de nouveau sous les ordres du chef d’escadre des Touches en 1781-1782.

En , il reçoit le commandement la frégate L'Ariel, appartenant à un groupe de frégates arrivé à Boston depuis peu. Le il participe à la bataille du cap Henry, sous les ordres du chevalier Destouches. Capellis est l’un des neuf officiers dont l’amiral Jacques-Melchior de Barras de Saint-Laurent demande la promotion au grade de capitaine de vaisseau, appuyant un rapport de Destouches. Appartenant à l’escadre de Grasse, il participe au combat du 5 septembre 1781 en vue de la Chesapeake. Le le roi le gratifie d’une pension de 600 livres.

En , il commande la frégate la Danaé : « M. de Capellis, arrivant de France avec La Danaé, la voit échouer par la maladresse du pilote. Il déploie une telle activité qu’il parvient à relever sa frégate et la remonte jusqu’à Philadelphie[1] ». En 1782 le roi l’honore d’une gratification de 3 000 livres.

Début 1783, il commande toujours La Danaé qui croise dans la Delaware, puis participe au transport des hommes de Lauzun vers la France. Le , Capellis quitte définitivement les États-Unis : La Danaé, transportant 307 hommes du corps de Lauzun, met à la voile depuis Wilmington sur la Delaware. La frégate, ayant relâché au Portugal, mouille exactement un mois plus tard dans la rade de Brest.

Il commande ensuite la Lamproie (1784) et le roi l’honore d’une gratification de 1 200 livres (1784). Admis aux honneurs de la Cour (). Il est promu capitaine de vaisseau le , à 42 ans. Affecté à la 1re escadre de Brest.

L'émigration

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Sa femme et lui appartiennent au salon mondain et intellectuel d’Adélaïde de Flahaut que fréquentent en particulier Talleyrand et, à partir de 1789, Gouverneur Morris. Il est à noter que c'est Hippolyte de Capellis qui a tenu Charles de Flahaut, sur les fonts baptismaux lors de son baptême en l'église Saint-Paul[2].

Émigré en Allemagne, puis en Russie, Capellis sert en mer Noire, face aux Turcs (1796), puis comme gouverneur du port militaire de Cronstadt, près de Saint-Pétersbourg, avec le grade de contre-amiral (1799). Rentré en France en 1801, il réside sous le Consulat entre Paris et le Vaucluse, où il est proche du maire d'Avignon Guillaume Puy.

Mariage et descendance

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  • Il épouse en premières noces Cécile de Cheylus (morte en 1783) ;
  • Il se remarie, à la mort de sa première épouse, le à Paris, avec Marie Félicité de Flahaut (Paris, Saint Sulpice, - Versailles, ), fille de Charles de Flahaut (, Nelles-la-Vallée, près Pontoise + , Saint-Remy-en-l'Eau), 2e marquis de la Billarderie, seigneur de Saint-Remy-en-l’Eau en Beauvaisis (Oise), maréchal de camp (1767), chevalier de Saint Louis (1748), gouverneur de Saint Quentin, marié le à Marie-Jeanne Françoise Richard de Pichon de Livry ( + , Saint-Remy-en-l’Eau). Sœur cadette d'Odile de Flahaut (1761 + ap. 1788), marquise de La Valette (1780) et nièce de Charles Claude Flahaut de La Billarderie, comte d’Angivillers (1730 + 1810). D'où postérité féminine.

Notes et références

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  1. Vicomte de Noailles, Marins et Soldats français en Amérique pendant la guerre de l'indépendance des États-Unis, Paris, Librairie académique Perrin, 1903, p. 327.
  2. André de Maricourt, "Madame de Souza et sa famille. Les Marigny, les Flahaut, Auguste de Morny", Paris, 1907.

Annexes

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Bibliographie

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  • E. B. Dubern « Gentry » (tome 4, ascendance de Guillemette de Ginestous, 1902 + 1993, comtesse Baguenault de Puchesse) ;
  • François Gaulme, « Un document sur le Ngoyo et ses voisins en 1784 : l'observation sur la navigation et le commerce de la côte d'Angole du comte de Capellis », Revue française d'histoire d'outre-mer, 64 (1977), 3, p. 350-75.
  • Pithon-Curt « Nobiliaire du Comtat », achevé vers 1740 (tome 1),
  • Woelmont de Brumagne (1), idem (additions et corrections, 19, 211, 430),
  • Archives Nationales : T 228, Papiers Capellis, XVIIIe siècle (séquestre révolutionnaire)

Article connexe

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