Horace Ayraud-Degeorge
Horace Ayraud, dit Ayraud-Degeorge, né à Arras le et mort à Paris le , est un journaliste français.
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Blasius, Frédéric Didier, Cayrol, Georges Villiers |
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Frédéric Degeorge (grand-père) |
Biographie
modifierNé à Arras, au no 18 de la rue Saint-Jean-en-l'Estrée, Horace-Eugène-Henri-Louis-Ernest Ayraud est le fils de Pierre-Alexandre Ayraud, dit Ayraud-Degeorge (1816-1867), ancien préfet du Var, et de Julie-Jeanne Willoughby Degeorge (1825-1906)[1]. Son grand-père maternel est Frédéric Degeorge (1797-1854), ancien membre de l'Assemblée nationale constituante. Horace a un frère aîné, Frédéric-Georges-Hector-Pierre-Charles Ayraud-Degeorge (1847-1901).
Horace est âgé de seize ans quand son père, confronté à une situation matérielle précaire, se donne la mort en se jetant dans la Seine. Horace travaille très jeune, d'abord comme correcteur d'imprimerie[2] puis comme journaliste. En 1869, il rejoint la rédaction du National d'Ildefonse Rousset. Journal hostile à la Commune (ce qui sera reproché plus tard à Ayraud-Degeorge), le National est supprimé par celle-ci mais reparaît entre le 17 et le sous un autre titre, Le Journal populaire, avant de reprendre son titre initial. Par la suite, Ayraud-Degeorge collabore au Mot d'ordre de Valentin Simond, où il fait la connaissance d'Olivier Pain[3].
En 1880, Ayraud-Degeorge épouse à Rome Mathilde-Joséphine Lebreton (1855-1923)[4], avec laquelle il vit depuis plusieurs années et qui lui a donné deux enfants, un garçon mort à sept ans, Maurice-Pierre-Alexandre-Horace (1879-1886), et une fille, Marguerite-Caroline-Mathilde Ayraud-Degeorge (1877-1957), qui épousera en 1905 le commissaire de police Georges-Eugène Durand (1864-1938)[5].
Présenté par Olivier Pain à Henri Rochefort, Ayraud-Degeorge entre à L'Intransigeant dès sa fondation, en 1880[3]. Secrétaire de la rédaction de ce journal pendant près de 24 ans, entre et , il y rédige également des articles sous divers pseudonymes.
Absent quelque temps de la rédaction pour raisons de santé (il a dû être opéré d'un phlegmon accidentel), Ayraud-Degeorge est brusquement congédié par Rochefort en . Contestant son licenciement, il poursuit en justice la société anonyme de l’Intransigeant : défendu par Paul-Boncour, il obtient 5 000 francs de dommages-intérêts en 1905[6]. Il collabore ensuite au Rappel, où il rédige la critique d'art. Membre de l'Association des journalistes parisiens depuis 1890, Ayraud-Degeorge en est le trésorier entre 1909 et 1918.
Mort le en son domicile du no 33 de la rue Montmartre[7], il est inhumé le au cimetière de Montmartre en présence de nombreux confrères[8].
Références
modifier- Archives du Pas-de-Calais, état civil de la commune d'Arras, 5 MIR 041/38 (naissances 1843-1853), acte no 345 du 9 juillet 1850 (vue 939 sur 1301).
- Le Figaro, 1er août 1869, p. 2.
- L'Intransigeant, 30 juillet 1881, p. 1.
- Archives de Paris, état civil du 17e arrondissement, registre des mariages de 1880, transcription d'acte no 453 du 1er juin (vue 4 sur 31).
- Archives de Paris, état civil du 2e arrondissement, registre des mariages de 1905, acte no 411 du 20 juillet (vue 18 sur 31).
- Émile de Saint-Auban (dir.), Revue des grands procès contemporains, t. XXIV, 1906, p. 187-328.
- Archives de Paris, état civil du 2e arrondissement, registre des décès de 1922, acte no 103 du 3 février (vue 18 sur 31).
- Bulletin de l'Association des journalistes parisiens, no 37, 1922, p. 31-32.
Liens externes
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