Hugo Kronecker
Hugo Kronecker est un médecin et physiologiste allemand, né le à Legnica (à l'époque Liegnitz en Prusse) et mort le [1] à Bad Nauheim[2]. Il est le petit frère du mathématicien Leopold Kronecker.
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Académie américaine des sciences () Royal Society () Académie royale de médecine de Belgique Académie hongroise des sciences Académie Léopoldine Académie américaine des arts et des sciences Burschenschaft Allemannia Heidelberg (d) |
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Biographie
modifierHugo Kronecker est le fils d'Isidore Kronecker, un marchand de tissu de Liegnitz et de Johanna Prausnitzer[2].
Il a étudié la médecine à Berlin, Heidelberg et Pise, notamment sous la direction de Hermann von Helmholtz[3], et a soutenu une thèse de doctorat en médecine sur la fatigue musculaire en 1863.
Après avoir travaillé auprès de Ludwig Traube, il passe quelque temps en Italie en raison d'une affection pulmonaire. En 1868, il rentre au laboratoire de Carl Ludwig où il travaille jusqu'en 1876.
À la même époque, Il combat durant les guerres austro-prussienne et franco-prussienne et reçoit la croix de fer pour sa bravoure[3].
En 1877, il prend la tête de la division de physiologie expérimentale de l'institut de physiologie de Berlin récemment créé par Emil du Bois-Reymond[3].
Il devient en 1884 titulaire de la chaire de l'université de Berne, qu'il conserve jusqu'à sa mort[3]. Il est également recteur de la même université à partir de 1894 et y fonde le Hallerianum, l'institut de physiologie au sein de cette université[2].
Oeuvre scientifique
modifierKronecker travaille beaucoup sur la fatigue musculaire, bien au-delà de sa thèse, publiant un article sur "la fatigue et la récupération des muscles striés" en 1872. Il découvre simultanément avec Étienne-Jules Marey la "phase réfractaire" du cœur, l'excitabilité moindre du muscle cardiaque durant la systole[3] et conduit des expériences montrant que le cœur est dépendant de l'apport en oxygène du sang pour son fonctionnement [4]. Il invente un appareil pour mesurer le mouvement du diaphragme pendant la respiration, le phrénographe, et étudie également le mécanisme de la déglutition avec son élève, Meltzer[1].
Il participe également à l'invention de la transfusion sanguine[3].
Notes et références
modifier- Fielding H. Garrison, An introduction to the history of medicine : With medical chronology, suggestions for study and bibliographic data, (lire en ligne), p. 567.
- « Hugo Kronecker », sur Dictionnaire Historique de la Suisse
- Meltzer 1914.
- Zimmer 2003.
Bibliographie
modifier- (en) Heinz-Gerd Zimmer, « Hugo Kronecker and the Dependence of Heart Function on Blood Supply », Clinical Cardiology, Wiley, no 26, , p. 489–490 (ISSN 0160-9289 et 1932-8737, OCLC 848831055, DOI 10.1002/CLC.4960261011, lire en ligne).
- Loewy A (de): Hugo Kronecker. Dans: Dtsch Med Wochenschr. 40, 1914, p. 1437.
- S. J. Meltzer: Professor Hugo Kronecker. Dans: Science. 40, 1914, p. 441.
- H. Sahli: Prof. Dr. Hugo Kronecker 1839–1914. Dans: Schweiz Naturforsch Ges (Verh, Beilage). 96a, 1914, p. 53.
- Dictionary of Scientific Biography. 7, 1975, p. 504.
- (de) Heinz Walter, « Kronecker, Hugo », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 13, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 81–82 (original numérisé).
- (en) S. J. Meltzer, « Hugo Kronecker (nécrologie) », Science, (lire en ligne)
Liens externes
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